Devenue coutumière d’alarmes lancées dans sa position de directrice générale du FMI, Christine Lagarde a cette fois-ci choisi le calme de la Bibliothèque du Congrès de Washington pour manifester sa crainte de l’avènement d’un « âge de la colère ». S’inscrivant à tout le moins dans l’actualité française.
« L’âge de la colère » pourrait prendre la succession de « l’âge d’or » du capitalisme, si rien n’est fait pour combattre les inégalités afin que « les bienfaits économiques de la mondialisation soient partagés par tous et non plus seulement par quelques-uns ».
Christine Lagarde appelle à « réparer » le commerce mondial et à un « nouveau multilatéralisme ». Elle préconise un nouveau système de taxation des entreprises en dénonçant les stratégies d’optimisation fiscale qui laissent « trop peu de recettes d’impôts sur la table ».
Faute d’une telle « coopération internationale ré-imaginée », elle craint que les inégalités ne surpassent ce que nous connaissons. Pour décrire la vision d’un monde au sein duquel « des géants monopolistiques de la technologie » feraient face à des États faibles, des catégories favorisées de la population « pouvant vivre jusqu’à 120 ans quand des millions d’autres souffriront de pauvreté ». D’où la colère et l’amertume qui en résulterait.
Certes, elle prononce également un double plaidoyer pour la propriété intellectuelle, afin de protéger les brevets, et en faveur de la suppression des subventions à la source de distorsions. Il faut bien donner des gages pour faire passer le message !
Comment ne pas être frappé par les prises de conscience émergeant régulièrement des organisations internationales, leurs déclarations hors-normes et l’absence totale de réaction des principaux dirigeants politiques de la planète, qui les ignorent ?
A suivre votre réflexion, il ne nous resterait plus qu’à féliciter Dame Lagarde pour sa lucidité. Sonner le tocsin, c’est bien… d’ailleurs, elle le fait assez souvent.
Mais il me semble qu’elle est, dans son poste, en responsabilité d’agir ; comme une ardente obligation, si elle était vraiment sincère. On peut discuter de ses pouvoirs. Nul doute que le Treasury exerce un contrôle sérieux. Elle a au moins les moyens d’orienter et infléchir les flux de crédits que le FMI dispense, si elle exprime un consensus au sein des organes de recherche et de prévision de l’organisme.
C’est peut-être une façon de nous signifier son désarroi face à son impuissance si peu à la hauteur de sa lucidité et des enjeux humains actés par le FMI. On se rappellera que le FMI fait moins de bien aux pays ‘aidés’ qu’aux sociétés commerciales à bénéfices contractantes, les intérêts des populations et de l’écologie étant la dernière roue de la charrette.
Ou bien, elle est comme la Commission Européenne qui reconnaît, à travers certain de ses membres, ses erreurs tout en assurant ne pas changer ni d’objectifs ni de moyens pour y parvenir. Et tirant gloire de sa fermeté.
Tous ces gens présidant mais si peu responsables… des bovins regardant les wagons qui défilent vers le vide en espérant que les lois de la gravité les épargnera.
Les insuffisances et la suffisance sont trop visibles. Ça va mal finir.
Çà va au contraire très bien finir !
Oh depuis le début on les entend les moralistes de tous bords présenter les gilets jaunes comme des nouveaux poujades, voir carrément la peste brune !
Mais maintenant que la droite quitte le navire on y voit un peu plus clair non !
Dupont la joie qui fait les plateaux TV, prier le bon peuple d’aller manifester ailleurs que dans Paris !
La Lepen qui bafouille encore plus; qu’au moment où il fallait qu’elle explique comment on fait pour sortir de l’euro, sur cette sacré question de la hausse des salaires !
Elle nous dit qu’il faut une prime versé par l’Etat, pour aider les entreprises, qu’il faut leur baisser encore plus les charges, mais pas de hausse de salaire surtout !
Le pompon revenant à la bande de Sarkozy et Wauquier qui ce soir en appelle à assassiner les gilets jaunes :
«Nous demandons de casser les casseurs», lance Bruno Retailleau
Devant les membres du gouvernement et les sénateurs, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a appelé à la « fermeté » ce jeudi après-midi. « Nous ne devons tolérer aucun acte qui profane », a-t-il lancé, faisant référence aux dégradations commises sur l’Arc de triomphe. « Ce sont des actes de barbarie qu’il faut punir de la manière la plus sévère ». « Nous demandons de casser les casseurs (…) la force de la loi doit passer », martèle le sénateur…. »
Les gilets jaunes qui sont le prolétariat en révolution sont seuls !
Ils n’avaient aucun appui à gauche. Aujourd’hui ils se prennent la droite sur la gueule !
C’est dans ces moments de lutte des classes aiguës, que les masques tombent, que toute la vieille société fait bloc et se découvre dans toute sa laideur !
Se présentant dans sa laideur, ils font place nette à une nouvelle société qui se lève, et qui s’appelle SOCIALISME !
Très drôle de lire Eninel voir le mouvement ainsi, quand dans le même temps, sur le blog de PJ, Julien Alexandre, spécialiste expert en procès d’intention 9 ième dan, voit totalement l’inverse.
Sacrée Christine… tout ça rien que pour promouvoir son nouvel essai :
» Histoires de pompiers-pyromanes et inversement. »
@CloClo
Faut reconnaître que JA est très souvent très bien informé ! 🙂
Comme pouvait l’être vigneron, je sais c’est énervant, mais c’est ainsi…
Tout à fait ! Pour pouvoir dévoiler les zinsoumis comme des rouges-bruns et les jiléjônes comme des fascistes, il convient d’avoir des informations qui ne sont pas accessibles au commun des mortels !
Énervant ou risible ? 😀
Il saura bien se défendre tout seul, mais vous ne caricaturez pas un peu là ? 🙂
Sinon, on n’a pas dû parler aux mêmes GJ … 🙁
Non, non, aucune caricature, que du vécu ! 🙁
Très bien informé ? A faire pâlir d’envie la Pythie tellement il est bien informé et surtout n’oubliez pas aussi qu’il guérit aussi les paralytiques en faisant juste l’imposition des mains ? Mais on a les maîtres à penser qu’on veut mon brave Corre.