La mutation des banques centrales qui se sont données avec succès la nouvelle mission de stabilisation du système financier n’est pas la seule nouveauté de la crise. D’autant que le bilan ne pourra en être fait que lorsqu’elles seront revenues sur leur politique « accommodante ». De temps en temps, inattendues, des bouches s’ouvrent.
Les grandes organisations internationales nées au lendemain de la seconde guerre mondiale, le FMI et la Banque Mondiale, tiennent désormais régulièrement des propos peu orthodoxes au sujet du chômage, des salaires et des inégalités, ou bien de la nécessité pour les États de relancer l’économie. Mais leurs appels résonnent dans le vide, faute de relais politiques.
L’aveu que vient de faire d’Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, n’aura pas plus de conséquences tout en méritant d’être relevé. « En juin 2007, au terme de ma première année de fonction, les prévisions économiques de l’OCDE assuraient que la situation économique n’avait pas été aussi bonne depuis des années », a-t-il affirmé lors d’une réunion consacrée aux leçons de la crise, rappelant que l’organisation était à l’époque « optimiste à l’égard du marché des crédits immobiliers américains », qui étaient sur le point de s’écrouler.
« La pensée dominante économique et les modèles sur lesquels elle était basée ne reflétaient ni la réalité économique ni la vie des gens a-t-il poursuivi. « C’est pour cette raison que nous n’avons rien vu venir. Nous nous étions trompés et nous devons l’avouer ». En tirant les leçons, Angel Gurria a de nouveau appelé à écouter les laissés pour compte de la crise : « nous pouvons commencer par ne pas ignorer les sentiments des gens qui ont été laissés sur le côté, par écouter ce que les gens ont à nous dire ».
Pouvons-nous espérer qu’il rende public sa réflexion sur un nouveau modèle ?
La citation de ce monsieur, à la relecture, est très signicative : il décrit cette réalité au passé, alors qu’elle est toujours présente. Quant a la dernière phrase, ne pas ignorer « les sentiments » des gens….j’ai l’impression d’entendre ce qui pourrait être dit dans un comité directeur d’une grosse entreprise, ayant entendu dire que certains salariés s’étaient suicidés. » Ces gens là… » comme dirait Brel….!
Entendu:
« Nous reconnaissons avoir fait des erreurs et ce n’est pas très satisfaisant, hélas. Nous continuerons sans changement. »
Avouer qu’on s’est trompé. Puis dire qu’on PEUT écouter les SENTIMENTS des GENS.
C’est complètement illogique. C’est écouter la Pythie parce que le reste a été invalidé.
Il faut 1/ apprendre de ses erreurs. (l’aveu est en préalable de la correction), il faut comprendre son erreur et rectifier son regard. 2/ associer les gens dans la critique de l’erreur, écouter leurs raisonnements concrets et non leurs sentiments.
Faire l’aveu d’une faute est à la mode, surtout quand c’est trop tard pour porter à conséquence.
« Faire l’aveu d’une faute est à la mode, surtout quand c’est trop tard pour porter à conséquence. »
C’est un truc qu’on doit apprendre dans les écoles de commerce, pardon, les business management school… 😃