La presse allemande se déchaîne et, vieille rengaine démagogique, oppose l’Europe des paresseux à celle des vertueux. Nous conduisant à comparer les déclarations, finalement prudentes, des partis anti-systèmes italiens sur l’euro avec les sorties vitriolesques que l’on entend outre-Rhin.
Les élites allemandes sont confinées dans leurs certitudes et y enferment leurs ouailles. Elles disputent la primauté du discours xénophobe à ceux qu’elles dénoncent et, nouveauté, en viennent à considérer que la zone euro est en train de devenir hors contrôle. Sans voir que, par leur obstination et pour remettre les choses sur leurs pieds, ce sont elles qui représentent le plus grand risque de son démantèlement.
À cet égard, on mesure la responsabilité d’Emmanuel Macron qui se révèle incapable de tenter une ouverture avec les pays qui la réclament et feint de se satisfaire d’ « avancées » allemandes pourtant pathétiques et d’« un rapprochement clair avec la France », préférant faire contre mauvaise fortune bon cœur. Car Angela Merkel ne veut pas en démordre dans son interview au quotidien de référence Frankfurter Allgemeine Zeitung : chaque pays de l’Union européenne doit faire son affaire de sa dette publique ; il n’est pas question de la mutualiser. Et, afin de ne pas avoir à faire les frais des discussions sans fin avec le FMI sur la soutenabilité de la dette grecque, elle appuie la création d’un « FMI européen » sur la base du MES existant. À lire attentivement son texte, elle n’a pas bougé. On se dirige sur ce mode vers le sommet de la fin du mois, et il faudra bien s’en contenter.
Lors du G7 finances du Canada, les ministres français et allemand défendaient des lignes opposées. Peut-on longtemps durer ainsi face à Donald Trump ? Bruno Le Maire voulait aller à la bataille et en étudie activement les moyens, tandis qu’Olaf Schulz cherchait à négocier afin de préserver l’essentiel, à savoir la santé de l’industrie automobile allemande en évitant la taxation des véhicules. Leur unité est apparue bien fragile, et il serait bien étonnant que Donald Trump ne tente pas d’en profiter.
La pagaille entre intentions européennes semble avoir déteint sur les billets de François Leclerc .
Dans les deux cas , on espère des choses plus significatives avant les élections de 2019 qui seront soit vaines , soit passionnantes .
Il y a un chti problème : les deux derniers § sont répétés 🙁
François Leclerc est innocent, c’est le correcteur qui mérite les plumes et le goudron. 🙁
François Leclerc est innocent, c’est le correcteur qui mérite les plumes et le goudron. 🙁
le correcteur a laissé passer ça aussi … 🙁
« … confinées dans leurs certitudes et y enfermement leur ouailles »
c’est un correcteur du nord ou du sud ??
Ke celui qui n’a jamé pêché me jete le premier dictionère !!
Les deux mon capitaine !
C’est qu’il est français, donc à la fois du Nord et du Sud 😉 !
Heureusement pour le correcteur, Trump vient de décider de taxer le goudron et les plumes.
A propos de Berlin j’ai trouvé ce commentaire sur Internet :
« Entre l’Italie, la Turquie et la Deutsche Bank, les éléments d’une crise financière majeure sont peut-être en train d’être réunis. »
« La Deutsche Bank se casse la figure plus rapidement que tout le monde. »
« Surveillez le cours de la Deutsche et le cours du dollar/euro. La Deutsche a- peut-être -une position à découvert gigantesque su le dollar, par l’intermédiaire de produits dérivés. »
« Ce qui expliquerait pourquoi le dollar monte… »
« Attachez vos ceintures. »
Le FME sera un ultime verrou au service d’une politique « d’ajustement structurel », c’est à dire dans la ligne des politiques néolibérales de ces dernières décennies. Mais c’est peut être (pure hypothese) l’idée d’un outil pour pouvoir mieux gérer la crise (finale) de l’euro. D’où l’attachement particulièr de l’Allemagne pour cette solution. Et surtout pour éviter tout solution qui pourrait avoir un contenu politique (exemple, ministre ou assemblée de la zone euro). Une contre-mesure, en quelque sorte. ..
Emmanuel Macron a en effet une grande responsabilité avec sa dérive assez pathétique d’une volonté de réforme de la zone euro à un suivisme passif de Berlin.
Il lui serait très simple pourtant de placer l’affaire sur son véritable niveau, qui est politique, tout en forçant les responsables allemands à se réveiller de leur posture autosatisfaite et fermée.
Il suffirait qu’il déclare « Il n’y a pas d’alternative à la négociation et à l’entente entre les pays de la zone euro, sinon son démantèlement »
Ce qui est de plus une vérité d’évidence.