Trump, une chance pour l’Europe au bout du compte ?

L’offensive de Donald Trump a pour le moins pris les autorités européennes au dépourvu, et elles recherchent comment y répliquer après avoir cru pouvoir négocier à l’amiable. Mesurant tardivement leur étroite marge de manœuvre ainsi que leur dépendance, ne pouvant exclure l’hypothèse calamiteuse de sa réélection, les plus lucides entrevoient une seule issue, celle de l’émancipation vis-à-vis des États-Unis. Et ils considèrent que celle-ci doit intervenir sur les trois terrains juridique, militaire et financier.

C’est bel et bien la fin de la période qui a débuté à la fin de la dernière guerre mondiale à laquelle a immédiatement succédé le début de la guerre froide. Mais un tel programme, qui suppose de revenir sur de substantiels acquis, ne peut se faire du jour au lendemain. Faut-il prendre la décision de s’y engager résolument.

Le renforcement des crédits militaires réclamés par le président américain met en cause la politique affichée par le nouveau ministre SPD des finances, qui affecte prioritairement les surplus budgétaires allemands au désendettement. Au plan juridico-commercial, l’Union devrait se doter d’une institution similaire à celle dont les États-Unis disposent, la surveillance des entreprises américaines en Europe alimentant des mesures de rétorsions. À condition toutefois que leur principe soit acquis.

Enfin, au plan financier, il serait indispensable de remettre en cause le fonctionnement des réseaux financiers mondiaux, dont le réseau Swift (1), et de promouvoir activement l’usage de l’euro au détriment du dollar pour le règlement des transactions commerciales. Ce qui seconderait la promotion du yuan par les autorités chinoises et contribuerait à ouvrir le dossier de la reconfiguration du système monétaire international, car le dollar qui fait sa force est également le point de faiblesse du capitalisme américain.

Le modèle cher aux autorités allemandes d’une Europe sortant de la crise en développant ses exportations est plus que jamais compromis. Pour celles-ci, qui se retrouvent en première ligne, l’heure est à limiter autant que possible les dégâts. Mais la guerre commerciale qui est engagée ne sera pas sans conséquences sur la croissance, comme le FMI l’a souligné lors de sa réunion de Printemps à Washington, ce qui va représenter un obstacle supplémentaire à la stratégie européenne à laquelle elles se cramponnent sans vouloir en démordre. L’Europe n’est pas près de retrouver sa stabilité.

Déterminé à jouer au mieux son rôle (2), Mario Draghi s’est aventuré vendredi dernier à Florence sur un terrain glissant en expliquant à qui voulait l’entendre que « le partage des risques peut dans certaines circonstances contribuer à une réduction des risques ». Il a appelé à achever l’Union bancaire en introduisant un mécanisme européen de garantie des dépôts des épargnants ainsi qu’à se doter d’un « instrument budgétaire additionnel » en cas de chocs importants, « pour ne pas surcharger la politique monétaire ».

Il cherche à sauver ce qui peut l’être du sommet européen de juin, qui a défaut de mesures concrètes pourra toujours adopter une « feuille de route » aux termes et au calendrier soupesés… Mais les grands enjeux soulevés par la confrontation avec Trump appellent eux-aussi une réponse. Un renforcement tout symbolique des moyens militaires européens et de la coopération de l’industrie de défense pourra être présenté, quid pour le reste ? L’émancipation va-t-elle dépasser le stade des intentions ?

Une remarque provocatrice finit par s’imposer : Donald Trump pourrait-il être une chance pour l’Europe ?

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(1) Le réseau Swift relie les établissements financiers (banques, société de courtage, chambres de compensation et bourses d’échanges) afin de protéger leurs transactions (transferts de compte à compte, opérations sur devises ou sur titres, etc), qui ne sont pas répudiables une fois engagés. Au prétexte de la lutte contre le terrorisme, les États-Unis ont accès aux données.

(2) Il faut mentionner au passage le rôle que la BCE continue de jouer afin de contenir la crise italienne en achetant la dette publique pour en stabiliser le cours, en prêtant aux banques italiennes sans trop y regarder, et en fermant les yeux, avec la Commission, sur le lancement d’une opération de titrisation des créances douteuses de la banque Monte dei Paschi di Siena reposant sur une garantie publique accordée aux investisseurs…

49 réponses sur “Trump, une chance pour l’Europe au bout du compte ?”

  1. L’Union a-t-elle les moyens de cette stratégie ? Sur le plan militaire, clairement non !

    Pour les Pays d’Europe centrale et les Pays baltes naguère incorporés au bloc soviétique, il ne fait absolument aucun doute que leur protection immédiate dépend de l’OTAN. Et l’OTAN ce sont les États-Unis.

    Si vu de la doulce France, l’ogre russe et ses chars sur les Champs-Élysées font partie du même imaginaire naïf que les attaques d’extra-terrestres, il n’en va absolument pas de même à l’Est. L’exemple type pourrait être celui de la Pologne, pays sans cesse déchiré (voire rayé de la carte) par les puissances voisines et qui vient de décider de porter son budget de défense à 2,5% de son PIB. Non seulement les troupes américaines sont présentes dans ce pays dont la position géographique est jugée stratégique par l’US Army, mais encore les Polonais n’hésitent-ils pas un seul instant à dénoncer au profit des industriels US les accords commerciaux concernant la livraison de matériels militaires européens (de manière illégale semble-t-il dans le cas d’Airbus Helicopters).

    Et la captation des richesses produites par la machine à endetter les états ne favorise pas, c’est le moins que l’on puisse dire, les budgets de défense : malgré les tentatives ridicules du locataire de l’Élysée d’héroïser une nouvelle geste nationale – voir la dernière macronade tentant d’opposer le sacrifice du gendarme Beltrame aux gueux égoïstes se battant pour 5€ d’APL -, les populations de l’Ouest préfèreront toujours un hôpital ou une maternité de proximité qui fonctionnent correctement, à un régiment.

    1. L’allemagne vas résorber ses exédents en relançant son investissement militaire et tout le monde applaudira en plus. C’est reparti comme en 40 mon kiki ! …

      1. Oui ! Avec plus de 38 milliards d’excédent l’an dernier, ils pourraient presque s’offrir un F35 (mais sans l’option jantes alliages). Heureusement le ministre des finances Scholz est dans la droite ligne de l’église rigoriste de Monseigneur Schäuble, mais avec le sourire.

  2. Si l’on s’en tient à l’Europe ( au sens historico-géographique) , il faudra déjà faire le recensement de ceux qui ont vraiment envie de se donner un moyen commun de faire ensemble « autre chose » que ce que les USA (ne) leur proposent (pas) .

    De préférence prêts à lier leur sort par une vraie constitution européenne qui aurait quelque chose à voir avec une certaine constitution pour l’économie évoquée sur ce blog .

    On ne part pas de rien avec le corpus , même mal foutu et plein de blessures , actuel . Mais l’attitude des britishs dans les mois à venir est vitale pour le rythme de la guérison et de la bonne forme .

    Pour se « faire  » enfin , l’Europe , dans une configuration nécessaire et suffisante , a effectivement besoin des trois forces évoquées
    ( militaire , juridique , financière ) , mais ces « moyens » , même si l’élément militaire » serait effectivement nouveau , ne sortent pas complètement de l’ornière marchande des traités antérieurs , si un acte réellement de « désir d’une société autre » ne s’impose pas à une majorité des populations d’un nombre suffisant de poids lourds européens .Le consumérisme et confort petit bourgeois ne faciliteront pas la sortie de la dette qui est dans l’immédiat le seul moyen de n’être pas asservi de fait .

    La « nouvelle Europe » se fera aussi en tenant compte de ce qui se passe , après les fureurs de « premier de la classe qui ne l’est plus « de Trump , dans le monde entier , et en particulier du côté de la Chine . Ce devrait être aussi l’occasion pour la Russie de manifester plus clairement ce à quoi elle veut lier son sort au delà des steppes immenses .

    Pourvu que tout ce beau monde puisse lire , dès le 16 mai , « défense et illustration du genre humain  » .

    Bon courage à Macron , et à celles et ceux qui le conseillent .

    1. Il me semble bien au contraire que la dette est un moyen d’asservissement, à la fois des états, mais également des catégories sociales dominées, puisque dans les faits, la dette appartient aux riches indépendamment de leur nationalité (les armateurs grecs sont parmi les premiers satisfaits du fonctionnement de la troïka).

      Il va falloir choisir, rembourser la dette ou créer une Europe puissance. Je parierais volontiers que derrière les discours volontaristes, Emmanuel Macron et ses donneurs d’ordres, pardon ses inspirateurs, vont choisir la première solution…

      1. La dette est bien un moyen d’asservissement , je n’ai pas dit autre chose , mais je ne connais que deux moyen d’y échapper :

        – la rembourser ,
        – l’annuler en tout ou partie .

        Si vous connaissez un moyen efficace de décider une masse critique d’états pour mettre en œuvre la deuxième solution , c’est le moment de faire des offres de service .

        1. Imposer un cadre de réflexion à fin de domination est une méthode vieille comme le monde. C’est même la base de la dialectique macronienne qui veut imposer une politique exclusivement tournée vers les intérêts du 0,1% en la présentant comme relevant d’un cadre naturel, du bon sens.

          Vous ne connaissez que deux moyens d’échapper à la dette, vraiment ?

          En rappelant tout d’abord le cadre : en 2007, la dette du secteur privé est supérieure à celle du secteur public, et l’explosion de cette dernière est principalement due au sauvetage du… secteur privé qui est… le responsable de la crise !

          En rappelant ensuite qu’en 1945 la dette publique dépasse les 200% du PIB et que les taux d’intérêts de l’époque sont un tantinet plus élevés que ceux d’aujourd’hui. Comme le dit Thomas Piketty, s’il s’était alors agit de rembourser une telle dette, même avec les taux de croissance permis par la reconstruction, nous y serions encore !

          C’est par l’euthanasie keynésienne des rentiers, l’inflation, que nous nous sommes débarrassés du problème. Mais à l’époque l’économie était une chose politique, donc publique, et la Banque centrale était indépendante des puissances privées (il est vrai misent à mal par la guerre). Aujourd’hui c’est exactement l’inverse, la BCE est dirigée par des intérêts privés (et majoritairement américains si l’on en juge par le nombre d’anciens de chez Goldman Sachs), et le politique n’a plus son mot à dire.

          Bref, que des politiciens professionnels émargeant auprès des partis de « gouvernement » puissent parler de l’indépendance européenne et de la liberté des pays de la zone euro dans ces conditions, est une douce plaisanterie.

          1. Je n’ai toujours pas compris comment vous pensez vous débarrasser de la dette au moins publique , que ce soit via le personnel politique dont on avait bien compris qu’il était mis hors jeu , ou par d’autres moyens dont j’attends encore la teneur .

          2. Eh bien si vous comprenez que la dette publique est un moyen de domination (la privée ne posant aucun problème existentielle aux économistes mainstream) et que vous acceptez l’idée que la BCE ‘indépendante’ ne l’est que des décisions politiques qui iraient à l’encontre de la doxa néolibérale, vous arrivez à la conclusion logique qu’il n’y a aucune solution à l’intérieur du cadre de l’Union.

            La cage étant hermétique et l’euthanasie des rentiers impossible, la montée des partis nationalistes et xénophobes est me semble-t-il tout aussi inarrêtable que l’implosion de l’UE.

          3. Vous n’avez toujours pas dit comment vous ouvrez la cage .
            ( elle , on la connait , merci) .

          4. Pardon, vous avez raison, il ne faut jamais hésiter à énoncer une évidence : la cage ne peut pas s’ouvrir.

            Le système est irréformable et verrouillé par les traités, comme l’a d’ailleurs confirmé Junker dans son ineffable candeur. Bref, nul besoin d’être grand clerc pour deviner ce qui arrive à un système qui ne fonctionne pas et qui a été rendu par construction irréformable…

            Sans compter naturellement sur l’aide du grand-frère américain qui va se faire un devoir d’accélérer le processus d’autodestruction, tant il est avantageux pour sa politique de traités bilatéraux d’avoir à négocier avec des pays isolés.

          5. C’est la version : il suffit d’attendre .

            Quand on a encore du gras à perdre , ça peut rendre « philosophe » et patient .

            Si on ferme les yeux sur ceux qui crèvent un peu plus vite .

            Il faudra bien trouver des échappatoires avant de trouver la bonne clé .

          6. Je ne pense pas. Il s’agit plutôt d’acter l’impuissance des peuples et de constater qu’ils se vengent en « votant mal ».
            Ce qui fait au moins un point d’accord partagé par le haut et le bas de la pyramide sociale : la démocratie représentative dans un système néolibérale est une blague.

            Et également semble-t-il, un point d’accord avec vous (si toutefois j’ai bien compris vos images sur le gras à perdre, ceux qui crèvent, la patience et les bonnes clefs) : il est urgent de déconstruire cette horreur néolibérale qui se cache sous le beau nom d’Europe.
            C’est à mon sens le préalable indispensable à la construction d’une Europe qui soit celle des Peuples et non du fric.

          7. De façon bien plus soucieuse de préserver au mieux ceux qui dégustent le plus dans une transition pas complètement maitrisable , je dis simplement que ceux qui le peuvent encore devront les aider à hauteur de leurs moyens , pour que la réunion des bonnes volontés permette à la fois d’échapper , non pas à une révolution ouvrière et socialiste , mais à une vague rouge brun , et simultanément à l’emprise de la cage dans un monde ( ça dépasse l’Europe ) nouveau .

            Ça n’empêche pas d’aller récupérer , chaque fois qu’on le peut vraiment , le pognon trop facilement « gagné » .

          8. À l’échelle hexagonale Macron est le symbole de l’impasse dans laquelle nous place la captation de la politique par le néolibéralisme : tel le hamster dans sa roue, il s’agit de voter pour éviter les extrémismes… pour des politiques qui favorisent leur progression.

          9. Qui a parlé de voter ?

            Il sera bien temps de le faire pourvu que ce soit sur un projet qui en vaille la peine .

          10. En effet, voter pour tout changer afin que rien ne change est la devise du principal parti français et européen, celui des abstentionnistes.

            Maintenant la question n’est pas tant celle des projets ou des programmes, que celle de leur mise en application. Sans contrôle direct sur les élus et les décisions qu’ils prennent (référendum approbatif, mandat révocable), je ne vois pas très bien comment il nous sera possible de reprendre la main sur l’action politique.

          11. C’est pour ça qu’il est préférable de commencer par l’application qui finira bien par devenir un projet .

          12. On en revient au verrou du problème : une classe politique de fait aux ordres des puissances privées, empêchant le changement de paradigme pourtant vital pour la survie de l’espèce.

            Que les dominants se cachent derrière de beaux et flamboyants discours ou que les dominés se réfugient dans des actions locales ne change pas la trajectoire folle d’un pouillème de degré.
            Si nous voulons sortir par le haut du piège institutionnel où les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire (sans oublier la presse) captés par l’argent, forment le visage Potemkine/démocratique de la ploutocratie, nous devons changer en profondeur, non pas les programmes, mais les institutions.
            Et pour ne pas réinventer l’eau tiède, je signale que de l’autre côté de notre frontière existe une Confédération dont le fonctionnement par l’intermédiaire du système de votation et la réduction drastique de la classe des politiciens professionnels, me semble être une bonne base de départ pour instaurer la démocratie directe.

          13. Je vous rejoindrai sur la piste suisse pour ce qui concerne l’évolution de nos institutions.

            Mais les institutions n’évoluent que lorsque la population évolue d’abord ( en démocratie ) , et c’est la seule raison de les faire évoluer utilement , car elles n’ont pas d’autre vocation que d’être des repères connus de tous .

            J’avais aussi déjà exprimé, lors des débats pendant la campagne présidentielle , qu’un changement des seules institutions françaises n’était pas à la hauteur des enjeux réels , comme notre seul pays et notre encore très seul président ne sont plus à hauteur de ces mêmes enjeux .

            Même si bien évidemment , nous avons un rôle à jouer … avec au moins quatre ou cinq autres .

          14. Mais les institutions n’évoluent que lorsque la population évolue d’abord

            Et c’est bien pour cela que nos amis milliardaires ont investi massivement dans la presse. À force de répéter à bas bruit, mais de manière continuelle, des « éléments de langage ‘signifiants’ » – le problème de la dette publique, le coût du travail, la compétitivité, etc. -, on enferme les gens dans le carcan intellectuel du néolibéralisme. Penser en dehors de ce carcan devient alors le fait au mieux des imbéciles, au pire celui des extrémistes. Un système qui tiendra vaille que vaille tant que la peur l’emportera sur le ressentiment chez ceux des électeurs qui se déplacent encore pour voter…

            D’accord également pour penser avec vous que le bon niveau de décision doit se situer au niveau continental. Mais il me semble, non pas utopiste mais irréaliste, d’essayer d’inverser le rapport de force à ce niveau tant la réalité de l’UE s’y oppose. Si je suis Islandais et mécontent de la politique de mon gouvernement, je traverse la rue pour aller frapper à la porte du député ou du ministre. Dans un état de plusieurs dizaines de millions d’habitants, la chose devient nettement plus compliquée. Et au niveau de l’UE, elle est carrément impossible.

            C’est pourquoi il me semble préférable, indispensable même, d’agir avant tout au niveau national pour mettre en place des institutions dont on dupliquera ensuite le fonctionnement au niveau continental. Cela afin de ne pas buter sur le pré carré des égoïsmes nationaux (et privés !) dont le fonctionnement de la Commission européenne fournit l’exemple type.

          15. Je ne vous suis pas sur cet espérance nationale .

            Ce qui est en jeu , s’il doit se passer quelque chose , c’est une recomposition de l’Europe ( appelons la comme ça ) en quatre , cinq ou six pays capables de représenter un pari partagé sur l’avenir , une capacité financière ,marchande , militaire , démographique , créative ( R et D ), universitaire … respectable dans un monde qu’on souhaiterait ne pas devoir être obligatoirement américain ou chinois .

            Sinon , nous ne finirons que d’accompagner le déclin du parrain américain.

            Et tout le reste est petit jeu de petits génies qui pètent plus haut que leur cul .

          16. Eh bien, entre les petits génies qui pètent plus haut que leur cul et les gros orangs-outans oranges qui défèquent sur nos têtes du haut de leur état, on peut dire que les problèmes de l’Humanité ne sont plus eschatologiques mais scatologiques ! Ce qui replace sans doute la dramaturgie de l’espèce à son juste niveau…

            Sinon, bien que la lucidité ne soit pas le fort des extrémistes en général, ni celui des néolibéraux en particulier, il convient de souligner un léger détail : il importe peu aux gueux que le siège social de la transnationale soit situé à La Défense, à Atlanta ou à la City, si tous les bénéfices en sont captés par une infime minorité au travers de la plomberie des paradis fiscaux et juridiques.

            En clair, peu importe que ce soit Total ou Exxon, Peugeot ou BMW, qui décroche le marché, si à part les principaux actionnaires, personne n‘en profite.
            Se battre ad vitam æternam pour être précarisé toujours plus (la compétitivité mon pauv’ Môssieur, la dette !) et dormir dans sa voiture, non merci ! Un état de fait qui ne se changera certainement pas au niveau de l’Union.

          17. Il n’appartient qu’aux plus ou moins gueux d’être assez nombreux pour que le projet soit autre .

            Ce qui suppose qu’ils commencent par se reconnaître et se respecter entre eux .

          18. Le projet sans les moyens restera toujours à l’état de projet me semble-t-il. La question serait donc de savoir comment ôter des mains de la ploutocratie le pouvoir politique, malgré, et le point est d’importance, l’opposition de la valetaille politicienne.

            Et comme dans le jeu des 1.000 euros, il y a un tic-tac, mais ici il s’agit de celui de la bombe H climatique et de la bombinette A fascisante.

      2. Et bien nous il nous restera la deuxième option.

        Mais qu’entendez-vous cher Roberto par une « une Europe puissance.  » ?

        1. Cher Eninel, vous avez raison de poser la question tant le concept peut cacher de réalités différentes. Personnellement je ne fais guère preuve d’originalité en me reposant sur la définition classique de la puissance, qu’elle soit celle d’un état, d’une fédération ou d’une confédération.

          – Indépendance, souveraineté reposant sur le droit universel et… raison d’être reposant sur des valeurs partagées !

          Viennent ensuite les moyens sans lesquels tout cela n’est qu’une fiction.

          1. Roberto, pour quelqu’un qui a à cœur l’entente des peuples en Europe, les Etats Unis d’Europe , celui là ne peut pas ne pas voir que les bourgeoisies européennes ne sont pas européennes, elles sont nationalistes jusqu’au bout des ongles. Seul le prolétariat peut penser au delà des frontières bourgeoises, et s’ouvrir un avenir européen et internationaliste.

            Ne détourne pas ton regard, et observe que c’est à la barbe de ses partenaires européens que Macron a été se compromettre avec l’affreux Trump. Que Merkel ait aller tenter sa chance 48h00 plus tard, avec autant de résultat. Que le gouvernement espagnol est prêt à faire voler en éclat l’Europe, pour que la Catalogne reste espagnol; Que les bourgeois italiens poussent à un gouvernement italien, légèrement à droite que celui de la Hongrie, vent debout déjà, en prévision de la défense inconditionnelle des banques italiennes. je ne parles pas de Londres, alors que Londres devrait être le cœur de l’Europe.

            Ces gouvernements bourgeois européens sont comme un homme qui s’accroche a une rampe d’escalier, en dévalant quatre à quatre les marches.

            Il n’y a aucun espoir a attendre de ce côté là. Seule la perspective des Etats Unis d’Europe Socialiste peut redonner le goût de la politique aux peuples européens. Seule cette perspective peut donner libre cours, un sens, à ton immense talent.

        2. Comment fait on naitre et aboutir la deuxième option qu’il ‘nous  » reste , autrement que par des mots et des envolées ?

        3. Je ne reprends pas quant à moi le vocable d’ « Europe-puissance ».

          Je définirais l’objectif comme suit : l’Europe doit être à la fois non menaçable et non menaçante.

          Les moyens nécessaires à cet objectif ne seraient pas si énormes. Pour l’essentiel, ils sont déjà là. Rappelons que le budget de défense total de la Chine est de même ordre que le total des budgets de défense européens. Pékin ne respecte pas la règle de l’OTAN des « 2% du PIB pour la défense » – ne le dites pas à Donald surtout, ça lui ferait de la peine 😀 Et pourtant, nul n’a envie de trop embêter la Chine…

          Ce qui manque avant tout, c’est la volonté politique de se défendre en commun. Si elle se fait jour à un moment ou à un autre, un peu de bon sens et des solutions pratiques suffiront à faire une défense autonome des Européens répondant à l’objectif « non menaçable et non menaçante ».

          Voir par exemple mon post un peu plus bas pour une « solution pratique », c’est-à-dire à partir de trucs qui fonctionnent déjà, sans réinventer la poudre, rapidement et sans que ça coûte une blinde.

    2. Pour être indépendante, manque à l’Europe, plus qu’un approfondissement institutionnel dont tout le monde se fout, le simple désir de l’être, indépendante.
      Le volet militaire que souhaite lui imposer l' »empire » contre une « menace fantôme » est l’exemple même de l’ultime asservissement qu’on prétend lui imposer.
      Il ne serait que l’approfondissement d’un OTAN qui n’a plus pour fonction que de maintenir la domination états-unienne sur la partie occidentale d’une Europe divisée. Et il accroîtrait aussi, naturellement, la dette par laquelle les banques tiennent les Etats en laisse.
      Que l’Europe reconnaisse qu’elle n’a plus, aujourd’hui, d’ennemi à l’est (enfin pas plus qu’à l’ouest ou au sud) et la voici soudain libre d’opter pour une indépendance dont elle n’ose même plus rêver.

      1. Ça c’est le « pari » qu’a fait l’Allemagne il y a déjà quelques décennies , et qi lui a permis de faire du gras à l’abri d’autres qui paient une armée .

        Si vous pensez sérieusement qu’on peut être indépendant dans un monde multipolaire sans force militaire un tantinet dissuasive , je ne vous confierai pas mes enfants .

        1. @Juannessy
          Sans doute existe-t-il quelques nuances entre faire du gras et vouloir imposer la concurence libre et non faussée à coups de canons high-tech.
          Sinon, ne confiez pas vos enfants à des inconnus, même surarmés.

          1. C’est pour ça que je préfère les défendre moi même ou avec ceux qui ont choisi le même destin que moi .

            Mais les défendre .( entre autre ) .

      2. Je suis d’accord pour faire ce pari, mais à condition d’avoir un filet de sécurité.

        Et un filet de sécurité, ça ne coûte pas très cher. Surtout quand il est à base de dispositifs à l’uranium enrichi ou au plutonium.

  3. Le volet militaire d’une indépendance politique des Européens ne pêche que sur un seul point en réalité. Car même les budgets de défense européens aujourd’hui réduits suffisent – sur le papier – à faire une force conséquente, assez conséquente du moins pour ne pas avoir à craindre une invasion de Tonton Vlad – à laquelle je ne crois pas un instant, mais bon je comprends qu’à Varsovie et Vilnius on est d’un avis différent, et il faut en tenir compte – encore moins une invasion d’une petite puissance.

    Le sujet qui fâche, c’est l’arme nucléaire. Aucune défense sérieuse contre des puissances majeures ne peut éluder la question.

    Peu après l’élection de Trump, la presse outre-Rhin avait discuté la possibilité d’une « bombe » allemande. Pour reculer assez rapidement. La conclusion temporaire étant que si les Etats-Unis faisaient vraiment défaut, il faudrait se coordonner avec France et Royaume-Uni.

    Si on en arrivait là – je ne crois pas que ce soit demain, tout de même – le moyen le plus simple je pense d’ « européaniser » la dissuasion française serait de remplacer les bombes américaines B61 mises à disposition de divers pays européens sous double clé (c’est-à-dire que l’autorisation à la fois du pays opérateur et des Etats-Unis est nécessaire pour les utiliser) par des ASMP-A français, dont il ne devrait pas être très long de produire quelques douzaines supplémentaires. Ces ASMP-A étant placés sous double clé du pays opérateur et de la France, et tirés par des appareils comme l’Eurofighter qui devrait pouvoir être assez facilement adapté à cet effet.

    Vu de ma fenêtre, il faudrait proposer cet arrangement à trois pays : l’Allemagne pour sa centralité, la Pologne principal pays d’Europe centrale, l’Italie principal pays de centre Méditerranée. Ces deux derniers permettant de couvrir les deux « directions d’intérêt » pour l’Europe c’est-à-dire l’Est et le Sud.

    C’est de la stratégie-fiction certes, du moins pour l’instant. Ce que je veux souligner, c’est qu’une « défense européenne » n’aurait aucun besoin d’être un énorme machin ultra-coûteux genre Pentagone, ultra-intégré donc bureaucratique et non fonctionnel, ultra-cher donc impossible avant les calendes grecques et sans se saigner à blanc.

    Des arrangements de bon sens, à coût maîtrisé et à délai rapproché, seraient possibles.

    La question… c’est la volonté politique.

  4. L’extraordinaire dans les débats sur ce blog et celui de Paul Jorion, c’est que jamais, absolument jamais, même sur le moyen terme, les intervenants ne peuvent concevoir que dans un ou plusieurs pays européens, il puisse y avoir une révolution ouvrière (ou socialiste, c’est kif kif ).

    Alors on tourne en rond. On échafaude des hypothèses sur telle ou telle alliance et ou contre alliance entres gouvernements européens bourgeois faillis. L’histoire ne vous apprend rien.

    Vous ne voyez pas monter la colère des peuples, et dans cette colère des peuples, la colère des classes ouvrières européennes, en fait vous ne voyez rien.

    En France la mayonnaise ouvrière est entrain de prendre. Jugez a sa juste valeur demain ce , comment nous disent-ils cela les médias bourgeois, ce « sursaut » de la grève cheminot. Ce n’est rien par rapport au 22 mai où la grève générale est à l’ordre du jour.

    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/05/13/greve-a-la-sncf-sursaut-de-mobilisation-lundi-le-trafic-tres-perturbe_5298296_1656994.html

  5. Bonsoir Eninel,
     »En France la mayonnaise ouvrière est entrain de prendre ».
    Que j’aimerais vous croire !!
    Par rapport à la grève SNCF, s’il y a en interne colère, ulcération, etc … sa traduction sur le terrain et notamment le soutien citoyen actif est peu visible. Et pourtant Jupiter se lâche sur les retraités, les APL, fait des cadeaux fiscaux multiples à des catégories ultra-privilégiées.

    La collecte publique lancée par les syndicats a permis de récolter un peu plus de 1 million d’euros.
    Rendez-vous compte : 1 million d’euros de récoltés pour 26000 donateurs soit 38 euros en moyenne par donateur.
    Or il y a environ 150000 cheminots, quelques milliers de retraités SNCF et 40% des français qui soutiennent la grève malgré tout.
    40% des français soutiennent le mouvement social, cela fait des millions de salariés qui … restent paisiblement au chaud dans leur confortable canapé pendant que les copains se décarcassent.
    Mes chéris, il va falloir vous bouger …
    Nous acceptons même les pièces jaunes …

  6. « Trump une chance pour l’Europe ? »
    La situation créée par Trump aura sans doute le même effet que le Brexit, je veux dire un affaiblissement de l’Union Européenne en exacerbant les intérêts divergents.
    Il y a tout lieu de s’en réjouir, elle n’est pas réformable.
    Il serait souhaitable d’en sortir volontairement et pas poussé par une crise internationale, ce qui nous pends au nez.

  7. Pour Roberto : après des remarques pertinentes vous sombrez dans la farce d’une autre Europe, d’une  » Europe des peuples « , ce qui, compte tenu de la réalité des traités signés, est absolument impossible. C’est bien triste !

    1. Libre à vous de nommer farce l’utopie d’une Europe des peuples. Un point sur lequel nous sommes cependant d’accord est l’impossibilité de sortir du cadre anti-démocratique des traités, d’où la montée des nationalismes xénophobes et in fine, de l’implosion de l’UE.

      Ce qui sera triste lorsque cela arrivera, ce n’est pas tant la disparition de cette superstructure néolibérale, que de se retrouver à nouveau dans une Europe balkanisée avec des peuples se regardant en chiens de faïence. Triste, et surtout si j’en crois l’histoire, dangereux, car la France seule n’a pas la masse suffisante pour garantir son indépendance et sa souveraineté face aux mastodontes chinois ou étasuniens.

      Le monde d’hier ne reviendra pas.

        1. Pardon pour le gros mot, mais d’un point de vue holistique nous parlons de la survie de l’espèce dans un monde où l’inertie de la machine climatique est telle, que quoi que nous fassions la bombe climatique est enclenchée. Ce qui signifie des mouvements migratoires de plusieurs centaines de millions d’êtres humains pour fuir des terres rendues inhabitables par la disparition des sols arables et la salinisation des eaux phréatiques. Et au vu du chaos politique provoqué par les mouvements migratoires actuels, cela ne peut signifier qu’une chose : la lutte pour le point d’eau à un niveau planétaire et des sociétés militarisées repliées sur elles-mêmes.
          Bref, par un développement extractiviste prédateur des écosystèmes et des hommes, nous avons créé des problèmes qui ne peuvent plus être résolus sans coopération internationale et sans la création des structures adéquates.

          Basiquement nous avons donc le choix entre deux paradigmes puisque la situation actuelle n’est plus tenable (pour le dire rapidement, le monde post-1945) : celui de la continuation du néolibéralisme dont l’Amérique de Trump n’est qu’un avatar, un jeu à somme nulle où la force militaire est censée tel un couteau suisse régler tous les problèmes. Bref un monde où la planète s’irakise et où quelques enceintes de paix approximative survivront quelques temps derrière de hauts murs. Ou bien un monde ou l’Homme accepte de parler avec son pire ennemi, le Voisin.
          Dans cette dernière vision totalement utopiste, que certains n’hésiteront pas à nommer farce – avec quelques bonnes raisons -, ce sont des institutions démocratiques contrôlées directement par les peuples et non plus sous la mainmise exclusive de la ploutocratie et des kleptocraties locales, qui prendront des décisions sur, j’ose à peine l’écrire tant l’idée parait totalement absurde aujourd’hui, le long terme.

          Comme déjà écrit, le passé ne reviendra pas et nous sommes condamnés à innover politiquement si nous voulons nous survivre.

  8. @ Roberto.

    « …nous avons créé des problèmes qui ne peuvent plus être résolus sans coopération internationale et sans la création des structures adéquates… »

    Lorsque je vous dis Roberto que vous avez un talent certain, qui ne pourra s’exprimer totalement que dans une structure adéquate, et au service d’une vision internationaliste, je ne me trompe pas de beaucoup.

    Il vous reste à nous rejoindre tout à l’heure à 13h30, Sortie latérale de la gare de l’est , côté rue du faubourg saint martin. 😊

    La journée va nous rapprocher de nos objectifs que nous avons en commun je crois.

    1. Le 22 mai ? « Nouveau temps fort de l’action », en clair nouvelle journée bousille, ou le début du blocage du pays, la Grève Générale SNCF-RATP, pour la Grève Générale de tous les travailleurs ( public privé), pour le retrait pur et simple des réformes libérales Macron ?

      Un ras de marée non pas citoyen, mais ouvrier ? Un ras de marée non pas pour Mélenchon et ses semblables, mais contre les faiseurs de mascarades et les spécialistes des faux semblants, les généraux père la défaite.

      Le 22 mai se prépare le 14. Cette vérité est incontournable.

      Cette vérité peux bien venir déranger notre quotidien, mais le 14 mai prochain, si tous ceux qui veulent se convaincre qu’ils ne sont pas dupes, eux, du jeu de massacre actuel, ne répondent pas à l’appel à la mobilisation, hésitent encore à venir, refusent de rejoindre les cheminots à Saint Lazare, snobent le meeting du Front Social , alors et pour parler clairement, que tout cela se persuadent d’une chose: Le gouvernement Macron Philippe, les piteux et transparents états majors politiques des PCF , NPA, LO et autres, l’ensemble des partenaires sociaux type CFDT , cette fine bureaucratie syndicale traître des CGT , FO, SUD, tout ce vieux monde corrompu idéologiquement et matériellement, tous vous seront grès et reconnaissant de votre inertie, tous vous remercieront à ne pas chercher à venir faire dérailler leur belle mécanique.

      Camarades, sans même rentrer dans l’analyse de ce vaste océan de tromperie et de coups tordus pensés par les amis politiques et les partenaires sociaux de Macron, cette connerie de référendum cheminot par exemple, il nous suffit de lire le tract CGT BUS dernier en date, cet appel à une grève de 24h00 pour le 22 mai, où les rédacteurs de cette nouvelle saloperie en bas de page, proposent goguenards, d’envisager -peut être- aux agents de la RATP, de rejoindre les 28 et 29 mai les cheminots !

      Misérables directions syndicales à la RATP, toutes même SUD, qui dans six mois seront vent debout à nous culpabiliser lorsque les foudres de Jupiter tomberont sur nous !

      Ce matin encore un dirigeant CGT de la RATP, dans son corporatisme étroit, ose faire ce type de déclaration à la presse:

      « …Les perturbations sur les RER A et B n’ont « strictement rien à voir » avec le conflit à la SNCF, même si les deux grèves coïncident lundi, a précisé à l’AFP Michel Leben (CGT-RATP), en évoquant « environ 75% de grévistes » parmi les conducteurs… ».

      Comment un dirigeant confédéral CGT ne peut ne pas expliquer à cet imbécile que jamais 75% de conducteurs RER n’aurait fait grève pour le motif de « stress permanent », si il n’y avait en arrière fond la perspective de la grève SNCF-RATP, la perspective de la grève générale de tous ?

      Camarades, les cheminots nous appellent à la mobilisation maintenant, maintenant qu’il est encore temps de résister et de vaincre le rouleau compresseur libéral de Macron.

      Rien n’est perdu. La grève de nos camarades cheminots est héroïque. Lundi les meilleurs d’entres eux nous appellent à l’aide et à les rejoindre à Gare de l’Est à 13h30 , pour une manif qui nous mènera à 16H00 vers une grande AG à Saint Lazare.

      Honte à nous si nous ne répondons pas favorablement à cet appel !

      Rien n’est perdu. Depuis des mois , des camarades visionnaires et précurseurs , des camarades qui ont eu l’idée géniale de penser un cadre et un réceptacle, en vue d’accueillir le moment venu, l’ensemble du déversement des mécontentements dans une intelligence collective, se battent chaque jour et chaque jour encore, pour nous permettre de nous unir afin que nous cessions une bonne fois pour toute, d’accepter de subir passivement et comme des idiots, la barbarie individualiste de Macron et des capitalistes. Ce réceptacle, ce cadre, cette coordination en germe, c’est le Front Social.

      Honte à nous si nous snobons cette nouvelle initiative, ce meeting de lundi, si nous trouvons de bonnes excuses à ne pas venir nourrir de notre colère, de notre expérience, de notre intelligence, ce meeting ouvrier réunissant toutes les professions, toutes les tendances d’idées, toute cette énergie positive, qui doit nous permettre d’écrire un communiqué final qui une bonne fois pour toute, va contraindre les directions fédérales et confédérales CGT , FO et SUD, à faire du 22 mai le point de départ de la Grève Générale jusqu’au retrait pur et simple des projets de lois libérales du gouvernement Macron Philippe.

      Ce n’est pas parce que le combat est difficile que nos n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas , que notre combat est difficile, tarde à être l’étincelle qui va incendier la plaine !

      L’heure n’est plus à l’inertie ou à la supputation, l’heure est à la mobilisation générale !

      Le 14 mai, venez nous expliquer le meilleur moyen que nous avons de bloquer le pays.

      Bloquer Paris, c’est bloquer Macron !

      Vive la grève SNCF-RATP ! Vive le syndicalisme lutte des classes ! Vive le Front Social !

  9. Comment peut on ne pas être asservi ( à qui que ce soit ), quand on ne sait pas pourquoi on a envie de lutter qui en vaille vraiment la peine , alors qu’il faut être au moins 500 000 000 pour être pris au sérieux ?

    Quel drame faudra-t-il pour que les lâchetés , les petits et grands conforts , les fausses pistes ringardes cessent ?

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