Le tour que prend l’offensive commerciale de Donald Trump a tout du chat qui joue avec les souris, sans qu’elles connaissent le sort qu’il va leur réserver à la fin. Côté Européens, une grande prudence est de mise tant que le fantasque et imprévisible Donald Trump ne se sera pas lui-même exprimé. Pour faire beau, ils réclament sans oser l’espérer une exemption permanente. Côté Chinois, la résistance se prépare aux mesures dont seules les têtes de chapitre ont été annoncées par le président américain. De premières représailles ont été identifiées, la partie est engagée.
Les dirigeants chinois ne sont pas démunis de mesures de rétorsion, pouvant frapper les États américains producteurs de soja électeurs de Donald Trump, qui ont exporté environ un tiers de leur production vers la Chine. Boeing pourrait aussi être une cible de choix pour un pays qui annonce avoir besoin de 7.420 avions de ligne dans les 20 prochaines années, et qui pourrait avantager Airbus. Mais les dirigeants chinois pourraient préférer une autre approche, privilégiant des mesures plus discrètes atteignant les entreprises américaines présentes sur le continent. Au poker américain, ils préfèrent le jeu de Go.
En tout état de cause, si la Chine détient 1.200 milliards de dollars de la dette américaine, il n’est pas dans son intérêt de s’aventurer d’une manière ou d’une autre sur ce terrain car elle en subirait en retour les conséquences, les titres obligataires conservés se dévalorisant.
Le rééquilibrage des échanges commerciaux que cherche à obtenir Donald Trump, en même temps qu’une reconnaissance de la propriété commerciale (qualifiée d’intellectuelle) et d’une ouverture sans entrave du marché chinois, est-elle une opération qui peut se faire au forcing ?
Ne souhaitant pas se battre simultanément sur deux fronts, Donald Trump dirige dorénavant ses foudres sur la Chine, là où il a le plus à gagner. Le tour des Européens viendra plus tard, ils ne perdent rien pour attendre. Sans exagérément se soucier des règles de l’OMC, rejetant le multilatéralisme, Donald Trump veut reconfigurer les relations commerciales à sa façon et à son avantage. Que cela prenne un peu de temps ne le dérange pas outre mesure, car entre temps il conservera le beau rôle auprès de son électorat. Avec lui, la confrontation doit être permanente.
Bonjour Monsieur Leclerc,
« les titres obligataires se dévalorisant ».
Ne pensez vous pas , à l’instar de ce commentateur financier que nous sommes en 2018, à la veille d’une chute brutale des obligations d’état?
https://www.centralcharts.com/fr/forums/133-analyse-economique-fondamentale/800-un-krach-obligataire-a-venir
Avant qu’un véritable krach obligataire n’intervienne, de nombreux évènements peuvent intervenir, en raison de la hausse des taux. Cela a par exemple comme conséquence de la baisse de la valeur des titres détenus par les banques. A terme, la croissance de la dette est par contre intenable.
La confrontation imagé du joueur de Poker contre le joueur de Go est éclairante et résume à merveille les tactiques et les armes des belligérants. De plus, le suspense est préservé car la fin de partie est soumise à tous les aléas du principe des jeux et du hasard.
USA : Poker
Chine : Go
Russie : Echecs
France : Belotte
Zone euro : Bataille (en désordre)
https://www.youtube.com/watch?v=osD8o0Bfqxk
Pas vif argent Escartefigue.
Belgique: Canasta