Il est observé que les mesures déjà prises accroissent les inégalités. Certains secteurs de l’économie sont beaucoup plus atteints, et les pays où leur poids économique est important le sont davantage. Enfin, les couches sociales les plus défavorisées en subissent davantage les effets.
À l’échelle mondiale, deux menaces sont aisément détectables : l’existence de bulles financières proches d’éclater en raison de la surliquidité ainsi que d’une baisse des gains de productivité conduisant inexorablement à une chute de la croissance potentielle. Comment y parer ?
Aux dernières nouvelles, un accord avec le Parlement européen serait intervenu à propos du plan de relance. C’était le plus facile à trouver, le point dur restant l’accord de la Pologne et de la Hongrie. La distribution des prêts et des subventions prend du retard, laissant un trou d’au moins une année à combler, si un compromis pour l’instant introuvable finit par s’imposer.
Par ailleurs, la discussion est engagée à propos de la création de « bad banks » afin d’y loger les « prêts non performants » toujours inscrits aux bilans des banques européennes et ceux qui ne vont pas manquer d’apparaître. Les structures de défaisance permettent de soulager les bilans bancaires, de gagner du temps en les cantonnant dans l’espoir de relancer le crédit. Le gouvernement français l’avait anticipé en envisageant de placer dans une telle structure une « dette covid » qui pourrait être à rallonge…
Repoussées mais non abandonnées, les réformes libérales ne sont plus adéquates, une mutation doit être engagée mais elle n’est envisagée que sous son aspect environnemental, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit bien partie.