Bernie Sanders, le candidat public n°1

Une totale incertitude règne sur les résultats du caucus de l’Iowa, premier épisode de la bataille pour l’investiture démocrate aux élections présidentielles américaines de novembre prochain. Le nombre des indécis mesuré par les sondages et la complexité du processus électoral sont tels qu’il est impossible de prédire quel en sera le vainqueur. Mais, à titre de précaution, des caciques du parti démocrate affutent déjà dans l’ombre leurs couteaux pour barrer la route de l’investiture finale à Bernie Sanders.

Bien informé, le media Politico de Washington a dévoilé de discrets échanges entre certains des notables du parti favorables à une modification des règles de l’élection du candidat démocrates lors de la Convention nationale de juillet prochain. L’idée est de rétablir le vote des « super délégués » dès le premier tour du scrutin, afin que ceux-ci puissent peser de tout leur poids. Désormais intitulés « délégués automatiques », ce sont d’anciens ou d’actuel élus démocrates (sénateurs, gouverneurs, etc.) ou des dirigeants du parti.

Lors de la précédente Convention, ils avaient fait pencher la balance en faveur d’Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders, ce qui avait déclenché par la suite une bataille interne au parti démocrate, menée par son aile gauche victorieuse en la circonstance, aboutissant à repousser cette disposition au second tour de l’élection, si le premier n’était pas conclusif. L’objectif des conjurés d’aujourd’hui serait de rétablir le vote des « délégués automatiques » dès le premier tour.

Ils se font peur en agitant le scénario catastrophe que représenterait pour eux une majorité de délégués favorables à Bernie Sanders lors de la Convention nationale, ou bien que le total de ceux-ci additionné à ceux dont disposerait Elizabeth Warren soit supérieur à celui de leur favori, Joe Biden. Mais il est craint par d’autres caciques qu’un candidat élu dans ces conditions en sorte affaibli face à Donald Trump, amoindrissant ses chances de l’emporter.

Celui-ci, fidèle à la grossièreté de ses propos, mène sa propre campagne en affublant de surnoms dénigrants les candidats démocrates à la candidature. Il avait commencé avec « fausse Pocahontas » pour Elizabeth Warren, et continue avec « Mini Mike » pour Michael Bloomberg et « Joe l’endormi  » pour Joe Biden. Pour Bernie Sanders, il a choisi l’anathème de « communiste », marquant ainsi le danger que sa candidature pourrait représenter.

Augurant du niveau de la campagne qui est engagée, la porte-parole de Michael Bloomberg a répliqué en qualifiant Donald Trump de « menteur invétéré qui ment sur tout, ses faux cheveux, son obésité et son bronzage artificiel ».

Belle illustration de la démocratie…

Une réponse sur “Bernie Sanders, le candidat public n°1”

  1. « …dévoilé de discrets échanges entre certains des notables du parti … »

    « Dévoilé »? Par qui?
    Encore un coup des Russes? Un supposé vrai de vrai, cette fois.
    Ou bien le DNC prépare l’opinion à sa prochaine défaite. Un faux en puissance, donc.

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