La feuille de route de la réforme de l’Union européenne qu’ont commencé à discuter Angela Merkel et Emmanuel Macron, hier à Paris toutes affaires cessantes, sera « claire et ambitieuse ». Mais en attendant, le prochain sommet des 23 et 24 mars est annoncé comme « un point d’étape », Donald Tusk ne faisant état que d’un « consensus limité ». Lequel de ces deux mots faut-il privilégier ?
Trois autres grands dossiers seront discutés au Conseil suivant des 28 et 29 juin, dont l’ordre du jour ne sera pas tenable, sauf à s’en tenir à des proclamations de principe, vu l’ampleur de la matière et les dissensions qu’elle suscite. Il s’agit du droit d’asile, de l’Europe de la défense et de la convergence fiscale. La feuille de route qui devrait y être adoptée comportera « des étapes concrètes » dès 2019, afin de précéder la tenue des élections européennes. Mais, afin de se donner plus de temps, il est fait remarquer que les Français et les Allemands ont devant eux quatre confortables années sans élection. De l’examen de passage de la Grande coalition à mi-mandat, il n’est pas fait mention. Pas plus que des lourdes incertitudes politiques italiennes. Le « moteur franco-allemand » est reparti, voilà l’essentiel, même si c’est au ralenti, Car c’est cela ou rien.
Angela Merkel et Emmanuel Macron auraient tenté hier de faire progresser deux dossiers, le fonds de garantie européenne des dépôts et la création d’un fonds d’investissement de la zone euro. Nul n’ignore que, pour reprendre une expression consacrée, « il reste beaucoup de travail à faire » à leurs sujets. Mais cela n’a pas empêché Bruno Le Maire, qui venait de rencontrer son homologue allemand Olaf Schulz, de qualifier les désaccords « de difficultés techniques », reconnaissant tout de même qu’elles avaient « des incidences politiques, financières, économiques très lourdes ».
Ce sont de vrais professionnels, reconnaissons-le !
La huitième merveille du monde cette trouvaille;OUI/NON?
L’art du sous -entendu n’est pas dilatoire , il est superfétatoire et suppositoire .
L’Europe économique selon Bruno Le Maire ( plutôt en fin de podcast ) :
https://www.franceinter.fr/emissions/questions-politiques/questions-politiques-18-mars-2018
Ça vaut aussi indirectement écho aux propos de Paul Jorion sur le champ actuellement laissé seul ouvert à fascisme et libéralisme plus ou moins ultra .
Quand on entend affirmer que la feuille de route sera « claire et ambitieuse » on peut être sûre qu’elle sera, une fois de plus, un fatras d’ambiguïtés sans lendemain…