La désunion européenne progresse à grands pas

Le Conseil européen qui va débuter aujourd’hui a des chances de laisser dans l’histoire la marque de la plus profonde désunion. Au plus haut niveau, les autorités européennes vont s’opposer à propos de la meilleure manière de fermer les frontières aux envahisseurs cherchant un refuge. La relance de l’économie n’étant plus un sujet, elles vont se mettre d’accord pour… poursuivre les réflexions engagées sur la consolidation de la construction européenne. À l’ordre du jour : le troisième pilier de l’Union bancaire, les nouvelles missions du MES et la création d’un budget de la zone euro.

L’Union européenne pénètre sur une pente glissante

Sur la base d’un contrat de gouvernement de 40 pages et 22 points remanié en deux temps trois mouvements, le Mouvement des 5 étoiles et la Ligue s’apprêtent à accéder au pouvoir. La nouvelle version du document a évacué les éléments mettant explicitement en cause la politique européenne, mais laquelle de la nouvelle ou de l’ancienne exprime au mieux les véritables intentions des deux mouvements, nuances comprises ?

Trump, une chance pour l’Europe au bout du compte ?

L’offensive de Donald Trump a pour le moins pris les autorités européennes au dépourvu, et elles recherchent comment y répliquer après avoir cru pouvoir négocier à l’amiable. Mesurant tardivement leur étroite marge de manœuvre ainsi que leur dépendance, ne pouvant exclure l’hypothèse calamiteuse de sa réélection, les plus lucides entrevoient une seule issue, celle de l’émancipation vis-à-vis des États-Unis. Et ils considèrent que celle-ci doit intervenir sur les trois terrains juridique, militaire et financier.

LES BANQUES MÈNENT PAR DEUX À ZÉRO, par François Leclerc

Billet invité.

Même épaulés par la BCE, Jean-Claude Juncker et la Commission auront tout essayé, mais en pure perte : l’Union bancaire va continuer de reposer sur deux de ses trois piliers. La garantie européenne des dépôts bancaires n’est pas pour demain, le ministère allemand des finances ayant hier fait savoir que « rien n’a changé » et que Berlin n’était pas prêt à engager des négociations tant qu’une « réduction sensible des risques » portés par les banques européennes n’était pas intervenue.

Avant-première : LES NÉGOCIATIONS EUROPÉENNES REPARTENT, par François Leclerc

Billet invité.

L’avenir auquel l’Europe peut prétendre n’attend pas la tenue des élections allemandes et les propositions françaises pour être l’objet d’intenses et discrètes négociations. À une condition : ne pas franchir une ligne rouge en touchant aux traités et aux dispositions régissant les déficits publics. Ce qui par avance limite singulièrement la portée des négociations ardues qui s’annoncent.

UN GRAND BANQUIER ITALIEN SE RÉVOLTE, par François Leclerc

Billet invité.

Le sauvetage à épisodes de la banque Monte dei Paschi di Siena finalement résolu, la crise du système bancaire italien est toujours sur le feu. Comment faire coïncider les modalités de sauvetage des banques les plus atteintes par les NPL (les prêts non performants) qu’elles détiennent tout en respectant la réglementation communautaire ? Là est toute la question, qui se focalise sur le sort de deux banques, cette fois-ci vénitiennes, dont le déficit en capital a été estimé à 6,4 milliards d’euros.