Drôle de terrible époque

Heureusement, des valeurs sacrées sont sauvegardées dans ce monde ou tout fout le camp ! S’exprimant lors d’une conférence de presse, un haut fonctionnaire de Bercy a exprimé un véritable cri du cœur quand il a justifié le versement de dividendes aux actionnaires par les entreprises qui « doivent payer leurs fournisseurs. Et les actionnaires sont des fournisseurs de capitaux ». Une analogie singulière qui souligne combien il est coulé dans le moule.

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Les envies rentrées du monde bancaire

Manger ou être mangées, tel est le dilemme devant lequel, à les entendre, les grandes banques européennes seraient placées. Certes, elles ne font pas le poids devant les mastodontes américains qui font la loi sur les marchés, ni en terme de capitalisation boursière, ni de retour sur capitaux propres (ROE). Mais la concentration qu’elles voient comme recours en ces temps de vache maigre question rendement rencontre de gros obstacles. Question vocabulaire, elles préfèrent d’ailleurs parler de « consolidation » pour ne pas rebuter.

Commentateur financier, un dur métier

Les commentateurs financiers seraient-ils hypocondriaques ? Ils auscultent à tout va les gros bobos au fur et à mesure qu’ils atteignent le système financier, sans que cela ne les conduise – pas encore ? – à imaginer sa refondation. La tentation reste grande pour beaucoup d’entre eux de ne voir dans ces phénomènes déconcertants que des anomalies passagères, et d’attendre la fin du « cycle » en cours pour accéder au suivant, afin que tout rentre dans l’ordre. Les « cycles » ont bon dos.

Le sens de l’opportunité de Pierre Moscovici

Le commissaire européen Pierre Moscovici est connu pour avoir un sens développé de l’opportunité qu’il a illustré lors d’un forum de l’OCDE. « Les tensions politiques que connaît l’Europe sont à mon avis le résultat direct de la manière dont l’Union européenne et les États membres ont géré la crise économique », a-t-il expliqué. Puis il a reconnu deux erreurs qu’il a qualifié de « fondamentales »: avoir « privilégié l’efficacité de la décision économique à la représentativité de la décision démocratique » et « ne pas avoir su protéger les citoyens les plus vulnérables ».

L’Europe du sud source de bien des tracas

La dette publique italienne est comme on sait un très gros morceau, et il viendra nécessairement un moment où, à l’instar de la Grèce, la fiction de son remboursement ne sera plus tenable. En attendant l’espoir fait vivre. Pour la suite, cela promet des transactions sans fin, car si le statuquo finit par ne plus pouvoir être maintenu, un abandon de créance n’est pas pour autant acceptable pour nos édiles. Elles se raccrochent à un reprofilage qui a le mérite de repousser le moment où il deviendra inévitable, c’est tout ! Les Allemands sont conscients de cette impasse. Pour ne … Lire la suite