L’équation italienne se complique

Les lignes bougent sans que cela soit toujours très perceptible. Les tractations qui suivent l’injonction des juges de Karlsruhe à la BCE en sont une illustration parmi d’autres. Le Bundestag ayant stoïquement décidé par la voix de son président Wolfgang Schäuble de ne rien faire, des parlementaires européens allemands tentent de jouer les médiateurs afin de sortir la Bundesbank de son mauvais pas, espérant que le Parlement européen sera mieux disposé. Un heureux évènement doit-il être attendu ? Cela donnerait raison à Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui s’est déclarée confiante, mais cela ne changera … Lire la suite

Le temps des bricolages en Europe

D’où va venir la prochaine grosse surprise en Europe ? Il est encore un peu tôt pour que la coalition allemande éclate, et peut-être parviendra-t-elle même à boucler son mandat. La situation en Italie reste toujours incertaine, la Ligue pouvant à tout moment provoquer de nouvelles élections, les gagner, et changer son fusil d’épaule en s’appuyant sur celle de Silvio Berlusconi en évinçant le Mouvement des 5 étoiles.

Qu’avons-nous en magasin ?

La croissance économique européenne s’essouffle, le Royaume Uni s’engage dans un mauvais divorce avec l’Union européenne et l’Italie est sommée sans succès de respecter des règles budgétaires intangibles et malfaisantes. L’extrême-droite et la xénophobie progressent, alimentées par une crise sociale rampante. Les effets de la croisade commerciale de Donald Trump sont encore attendus. La relance de l’Union étant bloquée, son démantèlement se poursuit.

Mattarella a tout faux

Le président de la République Sergio Mattarella a jeté de l’huile sur le feu ! La nomination de Carlo Cottarelli au poste de premier ministre n’a pas convaincu les marchés et les électeurs. Le spread des taux italien et allemand à dix ans a bondi, et les sondages annoncent une forte progression du score de la Ligue. Il n’obtiendra pas la confiance au parlement et ne pourra pas faire adopter le budget 2019 comme il en rêve naïvement. L’opération du président de la République renvoie à l’épisode Mario Monti, qui a finalement échoué, à ceci près que celui-ci disposait d’une … Lire la suite

À Rome, le pari très risqué du président Mattarella

Symbole pour symbole, Carlo Cottarelli le nouveau premier ministre italien est celui de l’austérité budgétaire. Surnommé « Monsieur Ciseaux », cet ancien du FMI s’est illustré pour son rôle dans la réduction des dépenses publiques en 2013-2014, sous des gouvernements de centre gauche, et a pour fonction de calmer les marchés. Mais, comme Mario Monti, il ne disposera pas de majorité parlementaire. Il sera à la tête d’un gouvernement technique, chargé de préparer de nouvelles élections.

Italie, une fuite, une bombe…

Luigi Di Maio, le leader du Mouvement des 5 étoiles, n’a pas mâché ses mots : s’il parvenait à un accord avec Matteo Salvini de la Ligue, « ce serait une bombe ». On le conçoit aisément à lire le projet du document de 39 pages qui lundi dernier encore résumait leur accord. Un magistral scoop du Huffington Post Italia, qui  remet les choses à leur place. L’accent était mis sur le M5S mettant de l’eau dans son vin pour accéder à tout prix au pouvoir, comme si il allait durablement rentrer dans le rang.