La finance se libère de ses entraves

À quoi servent vraiment les régulateurs financiers ? Dans un premier temps, ils ont réglementé la finance bancaire et négligé la finance de l’ombre. On en comprend pourtant l’importance quand Bruxelles accorde sans tarder, en cas d’absence d’accord global, un régime d’équivalence aux chambres de compensation britanniques des produits dérivés. Puis les mêmes ont commencé à défaire par touches successives ce qu’ils avaient construit.

Les politiciens démonétisés, un comble

Les négociations sur le climat de Madrid accouchant d’une souris, il n’est toujours pas répondu à l’urgence de la réduction des gaz à effet de serre. Et ce n’est pas le « Pacte vert pour l’Europe » de la Commission qui y changera quoique ce soit, frère siamois du plan d’investissement pour l’Europe, dit plan Juncker : tout dans les mots, fort peu dans les actes ! Ces politiques ne changeront jamais.

Démantèlement de la régulation financière

De toutes les mesures de la réglementation financière, la règle Volcker a été celle qui a été la plus  âprement disputée avant d’être finalement adoptée en 2010. Sa vocation était d’interdire les activités spéculatrices des banques sur fonds propres, et de renouer avec les principes du Glass-Steagall Act de 1933, abrogé sous Bill Clinton en 1999. À nouveau, l’incompatibilité entre les métiers de banque des dépôts et de banque d’investissement était en vigueur. Et ce n’était pas supportable de brider ainsi une activité financière si profitable… et risquée.

Autopsie de Wall Street

La chute que connaît Wall Street n’est pas une simple correction. L’année boursière s’annonçait miraculeuse, mais elle va se terminer sur une baisse calamiteuse des grands indices. Avant de fermer pour cause de fête, le Dow Jones avait lundi en l’espace d’une matinée perdu 2,9% et le Nasdaq 5%. Et, pour prendre d’avantage de recul sur l’année entière, le S & P 500 qui avait démarré celle-ci avec un ratio de capitalisation des bénéfices (le PER) de 21,4 fois en était descendu le 21 décembre à 15,5 fois. Qui doit-on incriminer ?

Gros turnover dans la finance : TOUT FOUT LE CAMP OU PRESQUE ! par François Leclerc

Billet invité.

C’est la débandade chez Pimco, le méga fonds d’investissement américain, et l’heure du départ a sonné chez BNP Paribas. Après Mohamed el-Rian, un ancien expert du FMI, Bill Gross prend la poudre d’escampette après 43 années à sa tête, dans le contexte de l’annonce d’une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC) qui a valu à cette figure légendaire de la finance d’être interrogée par ses soins. Baudoin Prot va pour sa part quitter la présidence de BNP Paribas à l’insu de son plein gré.

Un scandale de plus couve dans les milieux financiers, qui cette … Lire la suite

LA RÉGULATION DU SHADOW BANKING, UNE PLAISANTERIE, par François Leclerc

Billet invité.

Par quel bout faut-il prendre la « finance de l’ombre » pour la réguler à son tour ? Ils s’y mettent tous pour y réfléchir, lançant des consultations : le Conseil de stabilité financière, la Banque des règlements internationaux, la SEC américaine et la Commission européenne, sans oublier l’IOSCO, l’Organisation internationale des commissions de valeur…

Leurs réflexions visent à établir une liste des entités systémiques, pour faire pendant à celle où figurent des banques et quelques compagnies d’assurance. Ce qui implique une réflexion sur la nature du risque systémique, dont dépendra ensuite la définition des mesures de régulation … Lire la suite

L'actualité de demain : RENTRÉE, LA COLÈRE MONTE ET LE REJET S’ACCENTUE, par François Leclerc

Billet invité

Des révélations du quotidien d’El Pais mettent en cause Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, qui joue désormais sa survie, et la quasi totalité des responsables du Partido Popular, son parti. Des enveloppes sont brandies dans les manifestations spontanées de Madrid, symbolisant celles qui ont été reçues des années durant. La boucle est bouclée : des entreprises du BTP, financées par des banques arrosent des hommes politiques. Ensemble, ils laissent se constituer une bulle immobilière massive qui, lorsqu’elle crève, est subie par ceux qui subissent les effets de la rigueur du désendettement. Et l’on s’étonnera que la … Lire la suite

L'actualité de la crise: de conciliabules en bricolages et en tâtonnements, par François Leclerc

Billet invité.

DE CONCILIABULES EN BRICOLAGES ET EN TÂTONNEMENTS

Une nouvelle série de réunions internationales au plus haut niveau format G20 est en préparation dans les antichambres. Des ministres des finances et des présidents des banques centrales, en Corée du sud les 4 et 5 juin, puis des chefs d’Etat, à Toronto les 26 et 27 juin. A croire que la tenue de ces rencontres obéit à une loi étrange : moins elles aboutissent à des décisions pratiques, plus elles se multiplient. Comme si toute une énergie devait leur être dépensée, consacrée à la difficile rédaction d’un communiqué final aussitôt … Lire la suite