LA TACHE INDÉLÉBILE DES RÉFUGIÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Près de 700 réfugiés se sont noyés la semaine passée en Méditerranée en dépit des sauvetages en mer qui se sont multipliés, selon le HCR. Aussi meurtrière que la route des Balkans vers l’Europe du Nord, la voie Libyenne vers l’Italie a pris le relais. Si les réfugiés ne traversent plus la mer Égée qu’en nombre réduit, l’exode ne connait pas de répit. Au départ de la Grèce, ils tentent encore de traverser la Bulgarie avec le concours de passeurs et beaucoup se font arrêter.

LES PIÈGES DANS LESQUELS ILS SE SONT FOURRÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Que vont-ils encore nous inventer ? Pour contenir les réfugiés aux portes de l’Europe, les autorités européennes ont pactisé avec un autocrate et ne savent pas comment sortir du piège dans lequel elles se sont fourrées. Ce sont elles qui ont le plus à perdre et elles n’ont pas de plan B. Simultanément, les créanciers européens de la Grèce – sur qui la charge des réfugiés risque de retomber si le gouvernement turc en décide ainsi – continuent d’exiger de son gouvernement des performances économiques hors de portée, tandis que le FMI appuie où cela fait mal en … Lire la suite

LES RÉFUGIÉS MIS A LA PORTE DE L’EUROPE, par François Leclerc

Billet invité.

Saisissant l’occasion d’un sommet humanitaire à grand spectacle convoqué à Istanbul par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon – qui va pouvoir soulager à peu de frais la bonne conscience internationale – Angela Merkel va rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les temps sont incertains pour les auteurs européens du plan d’endiguement des réfugiés, et il était urgent pour le conforter de rencontrer un interlocuteur tout décidé à profiter de son avantage.

EN RÉPONSE À L’EFFILOCHAGE EUROPÉEN, par François Leclerc

Billet invité.

Que faire quand on ne peut plus ni avancer ni reculer ? Tel est le dilemme qui paralyse une Commission sérieusement divisée, que naturellement elle résout en ne faisant rien ! Ce qui l’a conduite hier à repousser toute décision sur les situations budgétaires et fiscales espagnole et portugaise chancelantes, en attendant d’autres actes de bravoure. Comme l’a fait valoir le commissaire Pierre Moscovici, « ce n’est pas le moment adéquat, économiquement et politiquement ». Le sera-ce jamais ?

PAS DE TEMPS MORT EN EUROPE ! par François Leclerc

Billet invité.

Quelle attitude le FMI va-t-il adopter à propos de sa participation au 3ème plan de sauvetage de la Grèce, qui reste en suspens ? Va-t-il se satisfaire du report à 2018 de toute décision relative à une restructuration de sa dette au profit de vagues considérations générales ? Réponse probable le 24 mai à moins que, sous la forme de dispositions intérimaires, des prolongations soient décidées pour passer le cap du Brexit et le passage difficile des négociations avec le gouvernement turc. Il ne faut jamais sous-estimer la créativité disponible dans ce domaine.

LES RÉFUGIÉS EN TURQUIE : PREMIER DÉTESTABLE BILAN, par François Leclerc

Billet invité.

Jean-Marc Ayrault, le ministre français des affaires étrangères, a reconnu que la construction européenne était « indiscutablement en danger », en référence notamment à la crise des réfugiés. Mais il n’a prudemment pas poursuivi sa réflexion, se contenant de demander « qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » sans apporter la moindre réponse. Désarçonnant ! Il aurait pu commencer par s’interroger sur l’accord passé avec le gouvernement turc, qui suscite des réactions très hostiles au Parlement européen, et dont l’application à propos de la suppression des visas pour les Turcs est en péril.