QUAND LES ESPRITS ET LES FRONTIÈRES SE REFERMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Réunis à Bruxelles pour la dernière fois de l’année, les dirigeants européens se sont appliqués à ne rien décider. Ils n’ont ni avancé sur la voie d’un compromis avec David Cameron, ni pris de nouvelles dispositions vis à vis des réfugiés, annonçant vouloir accélérer la concrétisation balbutiante de celles qui ont été décidées : à ce jour, 184 réfugiés ont été « relocalisés » dans le cadre du plan concernant 160.000 d’entre eux.

LES RÉFUGIES SUR LA SELLETTE, par François Leclerc

Billet invité.

A l’occasion de leur sommet de cette fin de semaine, les dirigeants européens veulent montrer qu’ils serrent les rangs et ne cafouillent plus, et pourtant ! À propos de l’épineux sujet des réfugiés, ils croient avoir trouvé la solution en mettant en avant la constitution d’un corps de gardes-frontières européen, afin de renforcer celles de Schengen. Mais l’affichage est trompeur, comme d’habitude, la politique devenue une profession de communicants.

LES RÉFUGIES SONT DES PESTIFÉRÉS, par François Leclerc

Billet invité.

La moitié des États fédérés américains refusent d’accueillir des réfugiés syriens, adoptant la position défendue par le parti républicain et le candidat Donald Trump. De quoi conforter de loin les pays européens qui ont adopté la même attitude, sans toujours le proclamer. Le renforcement des frontières de Schengen afin d’en réduire le flux dans un premier temps est à la base du discours ambiant, dans le but d’éviter le retour des frontières intérieures et son effondrement.

DERRIÈRE LA PITOYABLE DÉFAUSSE SUR LA GRÈCE, par François Leclerc

Billet invité.

Les nerfs commencent à lâcher ! La crise des réfugiés continuant de produire ses effets délétères, la Grèce est montrée du doigt en raison de ses manquements, car il faut un coupable ! Son procès est instruit en catimini selon des sources anonymes citées par la presse, dans la foulée des déclarations de Jeroen Dijsselbloem qui envisage un repli sur un mini-Schengen qui l’exclurait, la laissant seule face à l’afflux des réfugiés débarquant de Turquie. Dans l’immédiat, il serait question de suspendre son appartenance à Schengen, le prochain sommet européen des 17 et 18 décembre pouvant en être … Lire la suite

REALPOLITIK, par François Leclerc

Billet invité.

Les beaux discours de dimanche sur l’amélioration du sort des réfugiés prononcés, les projecteurs à peine éteints, le gouvernement turc a sans délai tenu à faire savoir qu’il avait compris le message : 1.300 réfugiés qui cherchaient à rejoindre Lesbos ont lundi été interpellés par la police dans la région de Canakkale, où les réfugiés attendent de pouvoir traverser la mer Egée pour atteindre Lesbos. Pour l’essentiel syriens, irakiens et afghans, pouvant à ce titre officiellement prétendre au droit d’asile, ils ont été conduits dans des centres de rapatriement, et leur sort n’est pas connu. Quel qu’il soit, … Lire la suite

L’ORDRE NOUVEAU QUI SE PRÉSENTE, par François Leclerc

Billet invité.

« Nous ne pouvons pas maintenir sur la durée notre État social, si l’afflux de réfugiés se poursuit ainsi. Si l’Union européenne ne protège pas mieux ses frontières extérieures, alors un petit groupe de pays le fera », a déclaré Jeroen Dijsselbloem au quotidien allemand Handelsblatt, précisant qu’il n’est pas « très optimiste » sur la survie de l’actuel espace Schengen. On appréciera l’argument.

L'HEURE EST AU REPLI, par François Leclerc

Billet invité.

A la veille de la rencontre de mercredi d’Angela Merkel et de François Hollande, le premier ministre français Manuel Valls a tenu devant des journalistes des propos rapportés par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung  : « Nous ne pouvons pas recevoir plus de réfugiés en Europe, ce n’est pas possible » a-t-il fait valoir, ajoutant pour faire bonne mesure : « Ce n’est pas la France qui a dit : venez ! ». Ce matin, [Michel Sapin] a regretté « l’initiative individuelle » d’Emmanuel Macron qui a proposé avec Sigmar Gabriel la constitution d’un fonds franco-allemand sur les … Lire la suite

L’EXODE SOMBRE DANS L'HIVER ET TOMBE DANS L'OUBLI… par François Leclerc

Billet invité.

Par réaction en chaîne, la Macédoine et la Serbie ont suivi la Slovénie et fermé à leur tour leurs frontières aux réfugiés qui ne sont ni Afghans, ni Irakiens, ni Syriens : le risque est trop grand d’en hériter sur son territoire sans savoir qu’en faire. Par voie de conséquence, près de 2.000 d’entre eux – Algériens, Bangladeshis, Iraniens, Marocains, Pakistanais ou Somaliens – se sont retrouvés bloqués en Grèce et ont empêché dans un premier temps de progresser ceux qui étaient admis à emprunter la Route des Balkans. Le HCR a dénoncé ces restrictions qui créent … Lire la suite

LE RÉALISME N’EST PAS LEUR FORT, par François Leclerc

Billet invité.

Extérieures ou intérieures, les frontières de l’espace Schengen font l’objet de toutes les attentions. Dans l’espoir de rendre plus difficiles des répétitions de la tuerie de Paris, celles de l’extérieure vont être renforcées d’urgence à la demande des ministres de l’intérieur européens ; il a par contre été impossible d’empêcher la multiplication des intérieures afin de réduire le flux des réfugiés, le cas de la France mis à part. L’entourage de Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’intérieur qui est à Bruxelles à la manœuvre, a beau avoir déclaré pour se dédouaner « il faut faire attention à … Lire la suite