La campagne en faveur du renouvellement du mandat d’Emmanuel Macron est lancée, on s’en doutait. Son positionnement a changé depuis la première, et s’il affectionne les envolées ronflantes et creuses, il vient de descendre dans l’arène pour se donner le beau rôle en annonçant des mesures d’assouplissement des contraintes pour le mois de décembre, et peut-être au-delà.

Étiquette : Politique de l’offre
L’abécédaire d’une relance rebelle
Ils n’ont pas fini d’égrener les lettres de l’alphabet. Le « K » a désormais la faveur des analystes pour imager le processus de relance en cours. Une constatation s’impose : elle est inégale, certains secteurs économiques sont sinistrés, d’autres caracolent. D’un côté l’aéronautique, l’industrie automobile, la restauration et l’hébergement, l’évènementiel, de l’autre les nouvelles activités de l’économie numérique.
Le sable qui file entre les doigts
Comment accroitre la consommation tout en pratiquant une politique de l’offre favorable aux entreprises sans par exemple baisser la TVA comme en Allemagne ? Le gouvernement français n’a pas fini de loucher sur l’épargne des particuliers afin qu’elle y contribue. Mais comment obtenir que ceux-ci piochent dedans ?
Keynes à toutes les sauces gâtées
Jean Castex se prévaut d’un étrange « keynésianisme de l’offre » dont on ne sait trop où il va le chercher. Tandis que la tentation est grande de voir dans l’évolution de la politique financière allemande un tournant « conceptuel ». Les dirigeants seraient-ils devenus des keynésiens comme l’affirme la correspondante du Monde à Berlin, Cécile Boutelet ? Ou bien plus simplement, le même pragmatisme que celui qui anima les dirigeants américains lors du précédent accès de crise aigüe, il y a une dizaine d’années, n’en est-il pas plutôt à son origine ?
Un plan à courte vue cousu de fil blanc
Le Premier ministre français Jean Castex s’est aventuré sur un terrain peu familier en qualifiant le plan de relance dont il assume la paternité de « keynésianisme de l’offre », un concept qui lui appartient et qu’on lui laissera. Tout est bon pour brouiller les pistes ! Plus prudent, Emmanuel Macron a préféré présenter sa vision de la République en retournant au Panthéon pour s’en tenir au maniement des idées, un terrain où il prétend briller à son avantage.
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La coupe des cadeaux aux entreprises est pleine
Selon Bruno Le Maire dans Les Échos, « l’État doit jouer un rôle qu’il n’a plus joué depuis longtemps. Il doit être l’assureur en dernier ressort de l’économie. » Il enfonce le clou en rappelant la promesse d’une « transformation en profondeur de notre économie », qu’il traduit par « la mise en place d’une politique de l’offre ».
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Bas les masques
Grave question : le verre est-il moitié vide ou à moitié plein ? C’est selon, à lire dans la presse les avis éclairés des acteurs de la vie économique. Il y a les incorrigibles, qui ne veulent voir que l’amélioration de l’activité, et à l’opposé les plus circonspects.
Italie, session 3
Matteo Salvini avait choisi le thème de l’immigration pour sa première année d’exercice du pouvoir, il exhume la vieille tarte à la crème du choc de l’offre pour la seconde et justifie sa politique de diminution d’impôts qui étranglent la croissance de l’économie, de plein pied dans le champ de l’école de pensée libérale. L’économiste Jean-Baptiste Say avait résumé le principe de cette politique en prétendant tout simplement que « l’offre crée sa propre demande ».