La stratégie des yeux bandés s’effrite

Tout finit par arriver et petit à petit tout fout le camp ! Patrick Artus de Natixis tord le cou au dogme de l’indépendance des banques centrales et Paolo Gentiloni, membre de la Commission, déclare que « l’idée d’une reprise en V est une illusion à laquelle je n’ai jamais cru ». 

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Un plan à courte vue cousu de fil blanc

Le Premier ministre français Jean Castex s’est aventuré sur un terrain peu familier en qualifiant le plan de relance dont il assume la paternité de « keynésianisme de l’offre », un concept qui lui appartient et qu’on lui laissera. Tout est bon pour brouiller les pistes ! Plus prudent, Emmanuel Macron a préféré présenter sa vision de la République en retournant au Panthéon pour s’en tenir au maniement des idées, un terrain où il prétend briller à son avantage.

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Mon dieu, que le capitalisme est joli

Le tournant est pris sans le dire, car le sujet est scabreux : plus besoin de rembourser la dette publique européenne il suffira de la stabiliser, nuance ! Même avec une croissance anémiée, son service sera soutenable à condition que ses taux ne s’envolent pas. Quel miracle va-t-il rendre cela possible ?

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Ces vaches sacrées que l’on dérange

Un tournant est pris, sans que l’on sache encore trop lequel. La page de la pandémie et de ses effets n’est pas encore tournée, il s’en faut, mais des remises en question sont déjà perceptibles, atteignant des dogmes et des idées reçues.

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Une bonne occasion à saisir ou pas

Un premier débat a été lancé à propos du sort allant être réservé à la montagne de nouvelles dettes qui sont actuellement contractées. Il a déjà pu être observé que les banques centrales se sont largement émancipées, et il est souvent prédit que ce n’est pas fini. (*) Dans un autre sens, en complément éventuellement, il est recommandé de rallonger autant que possible le calendrier de leurs remboursements. Mais un nouveau débat vient se juxtaposer au premier, qui porte non pas sur le financement de la relance mais sur son contenu.

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BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.

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La suite promet n’être qu’avatars pour les biens pensants

Le sommet du 26 avril se rapproche et les tractations vont bon train. Un compromis est activement recherché mais le pire est à craindre. Celui qui avait été arraché lors du dernier Eurogroupe – qui demande encore à être adopté – justifie une telle appréhension. Les congratulations de rigueur ont alors dissimulé qu’une limite irréaliste à hauteur de 2% du PIB de chaque pays leur était imposée pour emprunter au MES. Les dirigeants espagnols n’ont pas tardé à faire les comptes, elle ne leur permettrait d’emprunter que 25 milliards d’euros, ce qui est totalement hors de proportion avec leurs besoins de financement. Après l’Italie, l’Espagne pourrait décider de ne pas utiliser ce qui a été présenté comme un soutien majeur à la lutte contre les effets de la pandémie.

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