Une stabilité précaire et pas destinée à durer

Qu’attendre de la situation si, ni les dirigeants allemands, ni les partis du nouveau gouvernement italien ne veulent évoluer ? Certes, aucun d’entre eux n’a l’intention de déclencher la sortie de l’euro du pays, mais c’est pourtant bien ce à quoi ils pourraient contribuer. Et plus vite qu’ils ne le pensent, ne laissant pas le temps à la nouvelle équipe italienne de préparer la mise en œuvre de son plan B, l’émission d’une monnaie parallèle en euros, qui pourrait la différer au moins un temps tout en redonnant des marges de manœuvre.

Le point de non-retour est atteint

Dans le désastre créé par Sergio Mattarella, Le mouvement des 5 étoiles et la Ligue ont une seconde opportunité pour aller au gouvernement, à la double condition de se mettre d’accord ensemble et d’obtenir son bon d’entrée. Mais le président pourra-t-il accepter Paolo Savona aux affaires étrangères ? Et quel sera le ministre des finances ? Le nom d’un ancien directeur général de la Banque d’Italie est évoqué mais, par les temps qui courent, qui peut dire s’il sera ou non acceptable par le président au vu des divisions dans l’establishment que Paolo Savona a mis en évidence ?

L’Europe du sud source de bien des tracas

La dette publique italienne est comme on sait un très gros morceau, et il viendra nécessairement un moment où, à l’instar de la Grèce, la fiction de son remboursement ne sera plus tenable. En attendant l’espoir fait vivre. Pour la suite, cela promet des transactions sans fin, car si le statuquo finit par ne plus pouvoir être maintenu, un abandon de créance n’est pas pour autant acceptable pour nos édiles. Elles se raccrochent à un reprofilage qui a le mérite de repousser le moment où il deviendra inévitable, c’est tout ! Les Allemands sont conscients de cette impasse. Pour ne … Lire la suite