Le capitalisme n’est pas la solution rêvée

Le ver était dans le fruit, car comment expliquer sinon l’enchaînement impressionnant des faits et leur ampleur ? De sanitaire, la crise est devenue économique et nous sommes entrés dans sa dimension socio-politique dont nous n’allons pas sortir de sitôt. Dans tous les domaines, elle agit comme révélateur de lourds dysfonctionnements sous-jacents qui appellent la réévaluation d’un système présenté comme abouti. On voit en effet à quoi il mène !

Le nez sur le guidon, les autorités ne relèvent pas la tête

Encore une question à 1.000 milliards, cette fois-ci de dollars ! Au dernier pointage, 109 pays émergents ont dans l’urgence demandé de l’aide au FMI, asphyxiés financièrement. Et, d’ici la fin de l’année prochaine, 3.400 milliards de dettes arriveront à maturité et devront être soit remboursées soit « roulées » (renouvelées). La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) réclame l’élaboration d’un « cadre complet pour faire face à la dette souveraine insoutenable ». Problème, il fait défaut.

BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.

Pas de quoi être surpris, aux États-Unis

Le pronostic est établi, la croissance et l’inflation vont être faibles, l’endettement très accru et la mondialisation devra être un peu remaniée. Il va falloir faire avec en s’y adaptant et vivre non seulement avec le virus mais également, pendant longtemps, avec le coût du combat mené contre lui. En attendant de mieux comprendre ce que cela présage, un coup d’œil aux États-Unis est instructif, Donald Trump et ses électeurs mis à part.