Le bal des hypocrites bat son plein

Lèveront-ils un jour le nez hors de leur bréviaire ?  Le gouvernement italien vient de lancer un débat sur le traitement de la dette Covid-19 mais il lui a été immédiatement rétorqué qu’une dette d’État doit être remboursée, comme un prêt aux particuliers a-t-il été démagogiquement déclaré, tandis que Bruno Le Maire ressortait les vieilles recettes.

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Financer le « quoi qu’il en coûte », un grand flou

Les temps changent, les discours aussi. « Il n’y a pas d’argent magique » avait répondu Emmanuel Macron à une infirmière l’apostrophant. Entré en guerre, il a changé son fusil d’épaule pour marteler « quoi qu’il en coûte ». Mais il n’a pas précisé qui allait payer l’addition et par quel moyen.

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Nous ne voudrions pas être à notre place

Combien de temps faudra-t-il et quels chemins tortueux devront être empruntés pour que les plus hautes autorités européennes reviennent sur les dispositions budgétaires et d’endettement d’un traité qui fait beaucoup de dégâts mais qu’elles ont signé des deux mains ? Peut-on encore oser y penser ou faut-il se résigner à l’immobilisme ?

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Encore une théorie qui ne tient pas la route

Il n’en était pas moins attendu de lui ! Dans son rôle de gardien de la doctrine, Jens Weidmann a annoncé qu’il serait « très critique » si la BCE favorisait les titres verts dans sa politique d’achats obligataires. Ce serait selon lui pratiquer un mélange des genres entre ce qui relève de l’action gouvernementale et ce qui est du ressort des banques centrales. « De telles décisions ne devraient pas être prises par les banques centrales, car elles n’ont pas de légitimité démocratique », assène-t-il définitif. Pour la légitimité, on ne lui fait pas dire ! Dans la même logique, il ajoute qu’il « serait erroné d’utiliser la régulation bancaire afin de créer des incitations en matière de politique climatique ». Il en a pour tout le monde !

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Frémissement en Allemagne

Une hirondelle ne fait pas le printemps, assure-t-on ! L’élection d’une nouvelle équipe de direction à la tête du SPD allemand n’est cependant pas chose négligeable, vu le blocage actuel, à condition toutefois de ne pas trop en attendre.

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Flash : tournant au SPD allemand

Le binôme composé de Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken a obtenu 53,06% des voix au second tour des élections internes au SPD décidant de sa présidence. Le ministre des Finances de la Grande coalition Olaf Scholz est battu, la parole est aux critiques de la politique qu’il a défendu et personnifie, suggérant un rebondissement de la crise politique allemande.

Dynamiques du délitement européen

Que va-t-il advenir de l’Europe à force de s’arc-bouter sur la rétention budgétaire ? Bonne fée des banques, la BCE protège la monnaie commune et soulage les budgets nationaux en pesant sur les taux obligataires, un pis-aller qui rencontre ses limites. Et les petits accommodements complices destinés à réduire les déficits et l’endettement n’ont que des effets marginaux. Oui, sur quoi cela va-t-il déboucher ?

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Attentes d’infléchissements outre-Rhin

Les autorités allemandes vont-elles ou non infléchir leur politique ? Les commentateurs sont à l’affut des indices qui permettraient de l’évaluer. Quoi qu’il en soit, cet infléchissement serait très limité s’il intervient, car il n’est pas question d’amender les traités, tout au plus peut-il être espéré l’introduction de quelques subtilités dans le calcul du déficit structurel, ce qui pourrait accorder un peu de marge de manœuvre budgétaire. Continuer la lecture de Attentes d’infléchissements outre-Rhin

Erreur de casting à la BCE

Christine Lagarde à la tête de la BCE, quel choix désastreux ! Là où il fallait un(e) connaisseur(sseuse) des arcanes du système financier faisant autorité, tant vis-à-vis des marchés que des dirigeants européens, ceux-ci ont choisi après quelques 50 heures de négociation une personnalité qui est loin de pouvoir percer le fonctionnement et encore moins les mystères de ce monde d’initiés.

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L’ère des petits accommodements

Les dirigeants européens vont-ils être à la hauteur de l’enjeu représenté par la nomination aux « top jobs », comme on les appelle à Bruxelles ? Le Conseil européen est notamment en charge des successions aux présidences de la Commission et de la BCE, mais peut-on n’y voir, pour comprendre la bataille à leur sujet qui a commencé, que l’expression d’un simple jeu d’influence destiné à avoir demain l’oreille des vainqueurs ?

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