Lèveront-ils un jour le nez hors de leur bréviaire ? Le gouvernement italien vient de lancer un débat sur le traitement de la dette Covid-19 mais il lui a été immédiatement rétorqué qu’une dette d’État doit être remboursée, comme un prêt aux particuliers a-t-il été démagogiquement déclaré, tandis que Bruno Le Maire ressortait les vieilles recettes.

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Ils sont insupportables
La campagne en faveur du renouvellement du mandat d’Emmanuel Macron est lancée, on s’en doutait. Son positionnement a changé depuis la première, et s’il affectionne les envolées ronflantes et creuses, il vient de descendre dans l’arène pour se donner le beau rôle en annonçant des mesures d’assouplissement des contraintes pour le mois de décembre, et peut-être au-delà.
Un plan à courte vue cousu de fil blanc
Le Premier ministre français Jean Castex s’est aventuré sur un terrain peu familier en qualifiant le plan de relance dont il assume la paternité de « keynésianisme de l’offre », un concept qui lui appartient et qu’on lui laissera. Tout est bon pour brouiller les pistes ! Plus prudent, Emmanuel Macron a préféré présenter sa vision de la République en retournant au Panthéon pour s’en tenir au maniement des idées, un terrain où il prétend briller à son avantage.
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On les applaudit bien fort
Nous les avions laissé hier soir perdus au sein des profondeurs, nous les attendons désormais ce soir en clôture d’un sommet de deux jours qui en aura duré quatre. Un compromis va continuer à être recherché avec acharnement entre les 27, car les conséquences d’un échec seraient trop lourdes. Mais à l’arrivée cela ne sera pas une victoire.
« De profundis clamavi ad te, Domine »
L’échec du sommet européen est-il rattrapable ? Cela parait bien aventureux de le prédire, avec comme première conséquence que le plan de relance et de résilience est mal parti. D’autres conséquences en chaîne incalculables suivront.
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Le capitalisme n’est pas la solution rêvée
Le ver était dans le fruit, car comment expliquer sinon l’enchaînement impressionnant des faits et leur ampleur ? De sanitaire, la crise est devenue économique et nous sommes entrés dans sa dimension socio-politique dont nous n’allons pas sortir de sitôt. Dans tous les domaines, elle agit comme révélateur de lourds dysfonctionnements sous-jacents qui appellent la réévaluation d’un système présenté comme abouti. On voit en effet à quoi il mène !
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Hypocrites quand ils ne sont pas ignorants
Ne serait-il pas temps que les dirigeants politiques européens apprennent comment fonctionne le système économique qu’ils croient défendre ? Rivés à leurs pauvres préceptes, ils multiplient les obstacles à sa rédemption alors qu’ils feraient mieux de regarder ce qui se passe outre-Atlantique.
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Les grands sont parfois tout petits
La monarchie républicaine et la nomination de conseillers du Prince vont bien ensemble. Rien d’étonnant de la part d’Emmanuel Macron, dont la nomination d’un nouveau conseil révèle l’un des pans de son personnage. Les conseils se succèdent, avec le même usage et la même désinvolture à l’occasion.
Papier de mauvaise humeur
Ils voudraient s’y prendre mal qu’ils ne pourraient pas mieux faire. Le Medef a commencé en annonçant qu’il allait falloir travailler plus, le gouverneur de la Banque de France que les dettes allaient être payées et le ministre de l’Économie a martelé qu’il fallait retourner au travail. Puis le président de la République a décidé qu’il serait rendu hommage aux « soignants » le 14 juillet, avant qu’un membre de son gouvernement annonce la distribution d’une médaille aux plus méritants. Ils ont tous perdu de bonnes occasions de se taire. Les personnels hospitaliers de Toulouse ont répondu en manifestant sur le thème « nous ne sommes pas des héros ».
BlackRock, un champion à suivre de près
Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.
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