« Green business », le doute se renforce

Un article publié par le Financial Times (*) fait fort involontairement douter de l’engagement déterminant du monde des affaires dans la réduction des émissions du carbone, qui est pour l’occasion opposé à la proposition du FMI, considérée insoutenable, de la fixation du prix de la tonne carbone à 75 dollars. Des pistes sont certes identifiées afin de modifier les comportements et de mettre le marché de son côté, mais sont-elles vraisemblables ?

L’État grand protecteur des banques

Quand ils veulent, ils peuvent ! En Europe, les banques devraient être en cas de besoin renflouées par les actionnaires et les déposants les plus fortunés selon le principe du « bail-in » (sauvetage de l’intérieur), et non du « bail-out » (par les contribuables), mais il y a de bonnes raisons d’y déroger. Dans plusieurs pays, ces derniers continuent d’être mis à contribution par les gouvernements.

L’assurance en alerte

Rien ne va plus dans l’assurance-vie, à qui le poncif de « placement favori des français » est attribué. Les compagnies d’assurance sont prises en étau entre les bas taux obligataires, avec lesquels elles se financent à long terme, et leurs produits à capital garanti. Il en résulte un effet de ciseaux qui pèse sur la rentabilité et cela impose d’augmenter les fonds propres. Par parenthèse, les fonds de pension par capitalisation hier présentés comme une panacée sont logés à la même enseigne.

Ils marchent sur des œufs

Standard & Poor’s n’a pas dégradé la note italienne à la suite de Moody’s, se limitant à lui adjoindre une perspective négative pour la prochaine fois. Côté gouvernement italien, un autre signal se voulant apaisant a été donné : des amendements budgétaires devraient être présentés demain au Parlement, permettant au gouvernement de proposer ultérieurement un calendrier de mise en œuvre du revenu citoyen et d’abaissement de la date de la retraite, les deux inscrits au budget pour 15,7 milliards d’euros en année pleine. La Commission saisira-t-elle la balle au bond ?

La Commission va avoir besoin de beaucoup d’imagination

Afin de calmer le jeu sur le marché de la dette, Pierre Moscovici a lancé depuis Rome «  je n’imagine pas l’euro sans l’Italie et l’Italie sans l’euro ». Il a aussi insisté qu’il allait falloir « gérer tout cela avec sang-froid, en restant ensemble ». On attend qu’il explicite ce qu’il entendait dernièrement en préconisant que les règles « doivent être flexibles et s’adapter aux situations ».