GRANDE RECONFIGURATION DANS LE DÉSORDRE, par François Leclerc

Billet invité.

L’Allemagne est une des cibles favorites des sorties de Donald Trump et de l’entourage qu’il s’est donné. Certes, la mise en cause de ses énormes surplus commerciaux * n’est pas nouvelle, venant des États-Unis, des organisations multilatérales ou de la Commission européenne, mais elle a pris une toute autre dimension avec l’accusation de manipulation de l’euro formulée par Peter Navarro, le conseiller commercial du nouveau président. La sous-évaluation de la monnaie commune procurerait un avantage concurrentiel expliquant le volume des importations allemandes aux États-Unis, au détriment de l’industrie américaine et de l’emploi. Vrai ou faux ?

LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES N’ONT PLUS LA MAIN, par François Leclerc

Billet invité.

« De nombreux citoyens des pays avancés perdent confiance dans le système, font face à une incertitude plus élevée et s’inquiètent d’une perte de son contrôle », s’inquiète Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre. Il avait précédemment été celui de la Banque du Canada, suite à un long passage chez Goldman Sachs. Il est aussi le président du Conseil de stabilité financière (FSB), créé par le G20 de Londres en 2009 qui chapeaute la régulation financière. Ses termes sont choisis et ses paroles ne sont pas prononcées à la légère.

UN G20 QUI RÉSONNE DANS LE VIDE, par François Leclerc

Billet invité.

Réunis en formation G20 ce week-end dernier à Hangzhou, en Chine, les dirigeants de la planète ont exprimé leur inquiétude devant les mauvais vents « populistes » qui soufflent dans l’opinion publique occidentale. Ils craignent qu’un coup d’arrêt soit apporté à la mondialisation, constatant la chute du rythme de progression du commerce mondial, qui est passé sous la barre des 3% contre plus de 7% lors des deux décennies précédentes.

TAUX NÉGATIFS : ON NE NOUS EXPLIQUE PAS GRAND CHOSE ! par François Leclerc

Billet invité.

Suivant l’exemple du Bund, le taux de rendement de la dette japonaise qui l’avait précédé en territoire négatif en février dernier est passé dans la nuit à -0,200%, puis a continué à baisser. Sur le marché monétaire, le yen s’est envolé face au dollar et à l’euro après l’annonce du statu quo de la banque centrale du Japon (BoJ), son comité de politique monétaire s’étant contenté de maintenir le programme d’achat d’actifs de 660 milliards d’euros et le niveau des taux négatifs de la banque à -0,1%.

L'actualité de demain : DANS NOS RÊVES LES PLUS FOUS… par François Leclerc

Billet invité.

Quand ce ne sont pas des miracles, ce sont des modèles à suivre qui nous sont opposés ! Souvenons-nous, dans la première catégorie figuraient il y a encore peu l’Irlande et l’Espagne, et l’Allemagne tient un rang incontesté dans la seconde. Tout cela relève plus du fantasme collectif que de l’analyse, bien entretenu surtout quand il est question de faire avaler un os. Mais en quoi l’Allemagne est-elle exemplaire ?

Selon Destatis, l’office fédéral des statistiques, la croissance a été sur une pente descendante en 2012, passant de +0,5% au premier trimestre à une contraction au dernier. Si … Lire la suite

L'actualité de la crise : LA MONDIALISATION EN BERNE, par François Leclerc

Billet invité

L’assemblée générale du FMI qui vient de se terminer à Tokyo ne laissera pas un souvenir impérissable, car l’organisation internationale semble condamnée à lancer des alertes sans effet et à formuler des préconisations sans résultat. En définitive, cette impuissance exprime bien l’élan brisé de G20 présentés il y a encore peu comme prenant les choses en main au nom d’une nouvelle gouvernance qui ne fait pas ses preuves.

Divergeant sur le rythme du désendettement en Europe, Christine Lagarde et Wolfgang Schäuble se sont à l’issue de l’assemblée appliqués à minorer du mieux qu’ils pouvaient leurs désaccords, après n’avoir … Lire la suite

L'actualité de la crise : L'AVENTURE TRÈS RAISONNABLE D'UNE AUTRE MONDIALISATION, par François Leclerc

Billet invité.

Rappelons-nous ! Données comme modèles éclatants, toutes les réussites économiques d’hier se sont révélées être des fiascos, à commencer par celles de l’Espagne et l’Irlande. Aujourd’hui, on discerne même les dessous de celle de l’Allemagne, pourtant si magnifiée. Les images de la pauvreté au Royaume-Uni font écho au passé, mais celles provenant des États-Unis sont pour beaucoup une découverte tardive. Même l’insolante croissance de la Chine, en baisse, ne masque plus l’étendue des déséquilibres qui minent la société chinoise, tandis que la croissance du Brésil a brutalement chuté. Le BRIC n’est plus ce qu’il était.

Des deux côtés, … Lire la suite