Billet invité.
Les banques de la zone euro auraient besoin de se recapitaliser à hauteur de 400 milliards d’euros, soit 4,25% du PIB de la zone, selon une étude de l’OCDE qui vient de paraître. Ce calcul repose sur l’application d’un ratio de fonds propres les rapportant au montant non pondéré des actifs. Il ressort dans de nombreux cas inférieur à 5%, y compris pour les banques allemandes et françaises qui ne sortent pas indemnes de l’exercice.
La présentation de l’étude ne manque pas d’intérêt : « La faible capitalisation des banques persiste dans nombre de pays de la zone euro malgré l’exigence communautaire qui a imposé à ces établissements d’atteindre en 2012 un ratio rapportant la composante dure des fonds propres de base (qui constituent qualitativement les meilleurs fonds propres) aux actifs pondérés des risques d’au moins 9 %, ce qui est supérieur aux exigences internationales actuelles. Pourquoi cette nouvelle norme n’a-t-elle pas suffi à restaurer la confiance ? En partie parce qu’elle repose sur une pondération des risques liés aux actifs qui sous-estime sans doute les risques, puisque les banques utilisent pour ce calcul leurs propres modèles de risque internes et qu’elles attribuent, par exemple, une pondération de risque nulle à la dette souveraine. »
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