L'ITALIE AU CŒUR DE LA RÉSISTANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle mouche à bien pu piquer Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, qui a défendu depuis Rome des mesures auxquelles Matteo Renzi avait annoncé par avance opposer son futur veto ? Pour les autorités italiennes, la situation du système bancaire italien est suffisamment délicate pour ne pas en rajouter en mettant en question l’importance de la dette du pays figurant au bilan des banques. Supprimer ce soutien ne serait pas non plus sans conséquences sur le marché obligataire, obligeant le gouvernement à dégager des ressources budgétaires supplémentaires.

LA CRISE DES BANQUES RATTRAPE MATTEO RENZI, par François Leclerc

Billet invité.

La situation du système bancaire italien apparaît progressivement dans toute l’étendue de son horreur, voilà pourquoi. Il se révèle que les banques italiennes ont changé leur fusil d’épaule pour se financer en 2011, lors de la crise de l’euro, n’ayant plus accès aux marchés financiers à court terme, leurs dépôts étant largement insuffisants par rapport aux crédits engagés.

L’avenir de l’Europe : BEAUCOUP D’ENCRE POUR PAS GRAND CHOSE, par François Leclerc

Billet invité.

Sans marge de manœuvre mais voulant faire bonne figure, les dirigeants européens vont lors de leur prochain sommet de juin tenter d’imprimer leur marque en esquissant l’avenir de l’Europe. Mais, faute de révisions des Traités impliquant des consultations électorales dont ils ne veulent pas, leurs ambitions seront nécessairement limitées. C’est aussi ce qu’ils ont expliqué à David Cameron en lui demandant de modérer ses demandes pour ne pas sortir du cadre existant, tout en cherchant à passer avec lui le cap du referendum britannique sur l’Europe. A défaut de donner un nouvel élan, ils entendent s’adapter à la … Lire la suite

SUFFIT-IL D'ÊTRE ICONOCLASTE POUR AVOIR RAISON ? par François Leclerc

Billet invité.

L’équipe de Syriza n’a pas fini de prendre à contrepied les dirigeants européens en ne satisfaisant pas aux rituels auxquels ils sont accoutumés ainsi qu’en refusant de se glisser dans leur moule. Après avoir refusé de satisfaire à un examen de passage devant la Troïka doté de 7 milliards d’euros, lui opposant la négociation d’un contrat sur de toutes autres bases, Yanis Varoufakis en a dévoilé hier les grandes lignes.

Le plan consisterait à émettre deux types de nouveaux titres en échange des créances actuelles. Les premiers titres seraient destinés aux pays européens créanciers, et indexés sur la … Lire la suite

LE RAPPORT DE FORCE QUI SE CONSTRUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Le nez rivé sur la Grèce, on en viendrait à négliger l’accentuation en janvier de la poussée déflationniste annoncée vendredi dernier par Eurostat. Ce n’est pas le cas de Vitor Constâncio, le vice-président de la BCE, qui la considère comme « très risquée ». Prenant le contre-pied de la politique d’austérité budgétaire européenne, il en a tiré samedi la conclusion suivante devant son auditoire de la Cambridge Union : la zone euro devait « élever la demande globale » pour échapper au risque du « piège de la dette ». Après avoir engagé un programme d’achat de titres … Lire la suite

ON EN VIENT AUX CHOSES SÉRIEUSES… par François Leclerc

Billet invité.

Les choses sérieuses ont débuté vendredi avec la mission de Jeroen Dijsselbloem à Athènes, toute empreinte de raideur. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a confirmé au président de l’Eurogroupe que la Troïka n’était plus considérée comme un interlocuteur valable (pour mémoire, les deux dernières rencontres de cette dernière avec le précédent gouvernement avaient dû prudemment se tenir à Paris). Réagissant à la proposition d’une conférence européenne sur la dette, que Christine Lagarde n’a pour sa part pas repoussée, ce dernier a rétorqué que l’Eurogroupe était le lieu privilégié pour en discuter.

La veille, Yanis Varoufakis avait … Lire la suite

NOS ÉDILES PRIS À LEUR PROPRE PIÈGE, par François Leclerc

Billet invité.

Ils se sont précipités pour réagir à la convocation des élections législatives, et on se demande bien pourquoi si ce n’est pour mieux souligner leur inquiétude. Sans attendre, Matteo Renzi a nié toute possibilité de contagion à l’Italie, coiffant au poteau le commissaire européen socialiste Pierre Moscovici qui n’a pas hésité à appeler les électeurs grecs à soutenir les réformes « favorables à la croissance », dans un bel effort de distorsion des enjeux. Puis le FMI a donné les grandes orgues, en annonçant la suspension de son aide jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, et Wolfgang Schäuble … Lire la suite

L’IMPUISSANCE ÉRIGÉE EN RÈGLE DE CONDUITE, par François Leclerc

Billet invité

Pas un mot n’a été prononcé à voix haute à Bruxelles sur la sortie des clous de la France et de l’Italie, mais on n’y a parlé que de cela, tout se passant derrière le rideau. Pas tout à fait d’ailleurs, car Matteo Renzi a rompu tous les usages en rendant publique sur le site du ministre des finances une lettre « strictement confidentielle » du commissaire européen Jyrki Katainen relevant des prévisions budgétaires 2015-2017 s’écartant des objectifs et demandant des clarifications.

Le président du Conseil italien a mené une opération politique : « le temps d’une totale … Lire la suite