Soins intensifs d’un tout autre genre dont on n’est pas sorti

 

La masse des actifs financiers et des liquidités est telle que le système peut s’accommoder de taux négatifs persistants, cette incongruité pour ceux qui font de l’argent avec l’argent, car ils y trouvent leur compte par ailleurs. Sur le marché obligataire, la peine sera cependant compensée par la hausse de la valeur des titres si les taux continuent de baisser, mais s’ils remontent les pertes seront alors au rendez-vous.

À force de crier au loup, il finit par surgir

Pour la finance, n’est-ce qu’un mauvais moment à passer ? La fuite vers le refuge du marché obligataire pour se protéger de l’orage s’accompagne de l’espoir qu’il finira bien par s’arrêter. Mais quand et à quel prix ? Les spéculations fleurissent sur la date du pic de la pandémie, notamment en Chine d’où elle est partie, avec la conviction qu’un calendrier identique prévaudra par la suite dans les autres pays touchés. Afin de combattre l’angoisse, il y a toujours comme issue de rationaliser abusivement, faute de données établies.

Cela ne prend pas une bonne tournure du tout

Peut-on encore douter de la grande fragilité du système financier ? Un vent de panique, l’expression n’est pas trop forte, a recommencé à souffler ce lundi matin et la dégringolade boursière vire au krach en Europe, faisant suite à la chute intervenue sur les places asiatiques. Dans l’affolement, les capitaux refluent massivement vers le marché obligataire, faisant encore baisser les taux. Celui des titres américains à 10 ans est passé la nuit dernière sous les 0,5 %.