Sauvetage en vue des investisseurs dans les obligations pourries

Que faut-il relever pour rendre compte de l’état du monde ? La pandémie qui échappe à tout contrôle, en Inde, au Brésil et aux États-Unis, et de son rebond presque partout ailleurs ? Le tournant que représente la nouvelle donne économique et financière fait de récession et de menace déflationniste avancée ? La maîtrise improbable des émissions des gaz à effet de serre alors que le temps est compté ? Il ne manque pas de sujets annonçant une prochaine catastrophe. Mais comment s’y résoudre ?

Encore une petite cachotterie financière qui nous coûte cher

Il faut faire quelque chose pour les banques et les compagnies d’assurance qui, nous explique-t-on, souffrent de la baisse des taux et de la diminution de leur marge. C’est chose faite, avec comme conséquence qu’il ne fait pas bon être un petit épargnant. Augmenter son petit capital n’est plus envisageable si l’on n’a pas les moyens de jouer au loto de la finance et de risquer son épargne. Éviter son érosion par l’inflation devient même un souvenir.

Quand on s’endette, c’est pour la vie

Que faire de ses petites économies par les temps qui courent ? L’assurance-vie ne paie plus et le taux du livret A de la caisse d’Épargne pourrait encore baisser pour devenir inférieur à une inflation pourtant faible. Pour ceux qui ont ce problème de riche – relativement – la réponse a été trouvée dans la pierre. Non, pas les pierres précieuses mais l’immobilier ! Mais l’épargne n’y suffisant pas, et de loin, lourdement s’endetter est la seule solution, le piège est refermé.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Dans la banque et l’assurance européennes, l’heure est au changement de modèle. Les banques répercutent dans de premiers pays la taxation de leurs dépôts à la BCE, tandis que les compagnies d’assurance cherchent à en finir avec la garantie du capital de leurs contrats d’assurance-vie. Mais les réactions des déposants et des souscripteurs sont dans les deux cas une grande inconnue et imposent la circonspection.