L’inflation, cette petite bête qui ne monte pas

Phénomène devenu banal dont on ne parle plus, l’inflation est passée en territoire négatif en août dans la zone euro, mesurée à -0,2% par l’Office européen des statistiques. Dans un monde où depuis des décennies elle était surveillée comme le lait sur le feu, ce n’est pas un petit changement. Qualifier d’inflation négative la déflation de sinistre réputation afin d’en amortir l’impact ne change rien à l’affaire.

La pusillanimité mal à propos de Christine Lagarde

Christine Lagarde a encore sept années de mandat devant elle, le temps risque d’être long ! Plusieurs membres de la BCE sont intervenus au lendemain de sa conférence de presse de jeudi dernier pour corriger le tir en assurant que la banque était prête à renforcer son action face à la situation économique. Une précision nécessaire après une conférence de presse considérée comme bien optimiste et qui a déçu les attentes du monde financier.

Le décodage qui s’impose quand cela vasouille

L’intervention à la rencontre virtuelle des banques centrales de Jackson Hole de Jerome Powell, en charge de la Fed, a pour résultat de faire couler beaucoup plus d’encre que de contribuer à la relance. En tirant la leçon que la priorité de la Federal Reserve n’était plus l’inflation mais l’emploi, Jean-Marc Vittori croit pouvoir en tirer la conclusion dans Les Échos que l’on assiste à « une petite révolution ». On nage dans le malentendu, animé par l’idée soudée au corps que tout va nécessairement retomber sur ses pieds, tel un culbuto qui se redresse toujours.

Tout tiendrait-il au fil de la Fed

Dans un monde désemparé qui aurait besoin de nouvelles recettes, le Forum de Davos qui en est un grand pourvoyeur est reporté au début de l’année prochaine, à dieu ne plaise ! Panacée par défaut, le port du masque « compense » officiellement l’absence de respect des règles de distanciation, les « zones rouges » s’étendent, ainsi que les restrictions de circulation entre pays européens. Mais il ne s’agit pas que de cela. En fait de deuxième vague, c’est celle des licenciements qui s’annonce irrésistiblement, expliquant plus que toute autre crainte la montée de « l’épargne de précaution » qui … Lire la suite

Comment franchir le mur de la dette

« Nous voulons tous un retour à la normale, mais ce ne sera le cas que lorsque les gens sentiront qu’ils pourront reprendre toutes leurs activités », a déclaré Jerome Powell pour qui la reprise de l’économie américaine va être longue, car les activités ne reprennent que progressivement et le chômage est très élevé en raison de destructions d’emplois qui ne sont pas provisoires. Mais il ne modifie pas ses prévisions de croissance à long terme, sans chercher à comprendre plus avant l’ampleur et les causes du sérieux problème que rencontre l’économie américaine.

Soins intensifs d’un tout autre genre dont on n’est pas sorti

 

La masse des actifs financiers et des liquidités est telle que le système peut s’accommoder de taux négatifs persistants, cette incongruité pour ceux qui font de l’argent avec l’argent, car ils y trouvent leur compte par ailleurs. Sur le marché obligataire, la peine sera cependant compensée par la hausse de la valeur des titres si les taux continuent de baisser, mais s’ils remontent les pertes seront alors au rendez-vous.

Ils accumulent les fausses routes

À défaut de débloquer la situation inextricable créée par les juges de Karlsruhe, Angela Merkel s’est soudainement déclarée prête à vouloir « faire davantage en matière de politique économique, afin de faire progresser l’intégration [de la zone euro] » et « agir en responsabilité et de manière intelligente pour que l’euro puisse subsister ». « Nous allons à coup sûr nous pencher sur cette question en lien avec ce qu’on appelle le Fonds de relance », a-t-elle conclu, sans dévoiler ses batteries.