Le partage dans l’air du temps

La Business Roundtable américaine était jusqu’à maintenant connue comme étant un redoutable lobby dont on ne compte plus les campagnes victorieuses quand il s’agit de défendre becs et ongles le monde des affaires. Mais elle vient de jeter un pavé dans la mare en ne reprenant plus à son compte l’affirmation du pape du libéralisme économique Milton Friedman selon laquelle la seule responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits et la rémunération de ses actionnaires.

La dérégulation financière nous arrive des États-Unis

(Article paru dans l’Humanité-Dimanche du 26 avril)

Une actualité surabondante aidant, la dérégulation financière est reléguée au second plan. Elle n’en a pas moins commencé aux États-Unis, tandis que les banques européennes attendent pour demander l’alignement des mesures réglementaires auxquelles elles sont soumises au nom de l’égalité de traitement et afin de ne pas fausser la concurrence.

LA RÈGLEMENTATION ? UNE FAUSSE PISTE ! par François Leclerc

Billet invité.

Fréquenter la presse financière conduit à y rencontrer une interrogation récurrente : « où cela va-t-il craquer la prochaine fois ? ». Rendant inutile tout alarmisme superflu, ces publications s’en chargent d’elles-mêmes, scrutant sans relâche l’activité financière afin d’y déceler des dysfonctionnements annonciateurs. La semaine dernière, l’Autorité bancaire européenne (EBA) a apporté de l’eau à leur moulin en annonçant dans son dernier rapport annuel que «  les risques du système financier n’ont pas changé sur le fond et se sont renforcés. »

Il est généralement admis que c’est du shadow banking non régulé que proviendra le danger, le … Lire la suite

L'actualité de demain : DU DANGER D’ÊTRE EXEMPLAIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Longtemps au firmament des grandes banques d’affaire, J.P. Morgan Chase est devenue l’objet de toutes les attentions. Les régulateurs, voulant faire oublier leur propension à détourner le regard, rattrapent leur retard et font de celle-ci sinon leur tête de Turc du moins un exemple, mais à leur manière : les enquêtes se multiplient, les amendes pleuvent. Au total, infligées par la SEC, la Fed et l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) aux États-Unis, et le FCA au Royaume-Uni ; celles-ci représentent 920 millions de dollars sur la seule affaire de la « baleine de Londres ». … Lire la suite