L'actualité de la crise : ATTENDRE N'EST PLUS UNE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité

Une nouvelle fois, les marchés boursiers et obligataire européens sonnent l’alarme. La chute des valeurs financières accompagne la hausse des taux obligataires des pays dans la ligne de mire : c’est bien la capacité des banques et de ces États de faire face à leurs engagements qui est simultanément mise en cause.

Dans l’immédiat, les moyens permettant de soutenir les uns et les autres font défaut, en espérant que l’Italie ne prenne pas le même chemin : il faut faire patienter car le MES n’est pas près d’être opérationnel. Sans que l’on puisse affirmer que des décisions ont … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES LIGNES SE BRISENT, par François Leclerc

Billet invité.

Le gouvernement espagnol est au bout de son rouleau et ne va pas pouvoir longtemps tenir son refus obstiné de toute aide financière. Ce matin le taux espagnol à 10 ans grimpait à 6,451%, le spread avec l’Allemagne dépasse les 509 points de base, et la prime d’assurance des CDS atteint 556 points de base. Le marché est vendeur et il n’y a pas d’acheteur !

L’action de Bankia a dévissé jusqu’à 29%, en dépit d’un sauvetage rocambolesque annoncé hier et de l’injection de 19 milliards d’euros reposant sur un expédient. Ne pouvant émettre de la monnaie, et … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE, par François Leclerc

Billet invité

L’ascension des taux obligataires espagnols à dix ans a repris de plus belle, pour dépasser le seuil de 6 % ; une baisse des taux allemands en a résulté, les Bunds (les obligations allemandes) servant de valeur refuge. Le spread entre les deux taux, qui fait référence, est monté à 4,6%, ce qui signifie que les Espagnols doivent payer un intérêt supérieur de 4,6 points à celui des Allemands sur leurs emprunts.

Tiré par les taux espagnols, le taux de l’Italie a également augmenté, son spread atteignant 4,1 %. Il semble que le sort des deux pays soit … Lire la suite

L'actualité de la crise : LE PARI HASARDEUX DE LA BCE, par François Leclerc

Billet invité

Avec la restructuration de la dette grecque, un tabou est tombé a souligné Paul Jorion dans son intervention du 24 février dans « Le temps qu’il fait ». Il a en effet été admis, au terme de longues négociations, que les investisseurs de la dette souveraine étaient susceptibles d’enregistrer des pertes et qu’ils admettaient d’être mis à contribution pour assurer un sauvetage considéré comme essentiel. Un précédent, quoi qu’en disent ceux qui assurent en croisant les doigts qu’il ne sera pas renouvelé .

Mais voilà que la BCE à son tour surprend. Elle frise le reniement de … Lire la suite

L'actualité de la crise : POUR PRENDRE UN PEU D'AVANCE ! par François Leclerc

Billet invité

Une farouche compétition est engagée en Europe, afin de ne pas être le pays qui va suivre la Grèce, dont le cas est toujours présenté comme unique et allant le rester. S’efforçant de se présenter sous leur meilleur jour afin de tenter rassurer les marchés, le Portugal, l’Espagne et l’Italie sont sur les rangs.

Les Portugais jouent les bons élèves de la classe, tout en admettant mezzo voce qu’ils ne savent pas comment ils vont pouvoir revenir sur le marché en 2013, laissant entendre qu’une rallonge financière sera nécessaire et que plus de temps sera nécessaire pour … Lire la suite

L'actualité de la crise : AU COEUR DES CONTRADICTIONS, par François Leclerc

Billet invité

Au marathon des négociations qui se poursuivaient depuis des semaines à propos de la restructuration de la dette grecque a succédé un sérieux bras de fer. Après avoir faussement “suspendu” les discussions la semaine précédente, Charles Dallara – le négociateur en chef côté créanciers – a pris samedi l’avion depuis Athènes pour venir négocier à Paris auprès d’interlocuteurs non identifiés. Arguant qu’il était arrivé au bout des concessions et en était à “la proposition maximale qui peut se faire dans le cadre d’un plan d’échange dit volontaire”. Un chantage au défaut sur la dette grecque, pour le dire … Lire la suite

L'actualité de la crise : DANS L'ARRIÈRE BOUTIQUE, par Francois Leclerc

Billet invité

Le président de la BCE affectait hier la sérénité d’usage lors de sa conférence de presse. Mario Draghi a présenté un tableau encourageant de la situation financière des banques, faisant état « de signes hésitants d’une stabilisation de l’activité [économique] à de bas niveaux », et « de signes évidents [que l’argent] circule dans économie », sans dans les deux cas préciser lesquels.

Il a également relevé « des progrès vraiment extraordinaires » accomplis en matière de consolidation budgétaire, puis délivré un satisfecit à la BCE, dont les prêts « donnent à toutes les banques une assurance contre … Lire la suite

L'actualité de la crise : L'IMPROVISATION ÉRIGÉE EN RÈGLE, par François Leclerc

Billet invité

Angela Merkel l’avait annoncé : ce serait une erreur de s’attendre à ce que la crise soit réglée d’un coup de cuillère à pot ! Le discours ambiant consiste d’ailleurs à prédire une longue période d’austérité et de faible croissance, à laquelle il va falloir se résigner. Rien dans ce qui a été annoncé après sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, en attendant la suite des événements de la semaine, ne permet de contredire cette perspective, elle est tout au contraire réaffirmée.

En conférence de presse, leurs deux allocutions ont d’abord valu pour ce qu’elles n’ont pas révélé. Une … Lire la suite

L'actualité de la crise : HORS DE LA FOI, POINT DE SALUT ! par François Leclerc

Billet invité

La calamiteuse émission obligataire allemande a dominé l’actualité de mercredi, témoignant d’une brutale détérioration de la situation. Que les marchés s’en prennent à l’Allemagne illustre l’impasse dans laquelle se trouve la stratégie qu’elle défend. Seuls 3,6 milliards d’euros d’une émission de 6 milliards d’euros à dix ans du Bund ont pu être placés, conduisant la Bundesbank a acheter le solde pour le placer ultérieurement, dans des proportions bien plus importantes qu’elle n’a l’habitude de le faire.

La plus extrême confusion s’est installée. Il y a désormais ceux qui, à Berlin, persistent et signent dans l’affirmation de leur politique … Lire la suite

L'actualité de la crise : LE JOUR OU LA CAVALERIE N'ARRIVERA PAS A TEMPS ! par François Leclerc

Billet invité

« Le plan, tout le plan et rien que le plan ! », c’est ainsi que peut se résumer l’attitude des dirigeants européens qui se raccrochent à ce qu’ils tiennent encore dans leurs mains et qui leur échappe, face à des développements en Grèce et en Italie qu’ils ne maîtrisent pas.

À Athènes, ils essayent d’obtenir des garanties écrites du parti Nouvelle Démocratie, appelé dans la confusion à succéder au Pasok après un gouvernement d’unité nationale d’intérim. À Rome, ils adressent à un gouvernement italien en sursis une liste des mesures dont l’application va être surveillée de près … Lire la suite