Les conformistes n’abdiquent pas

Les conformistes ne veulent pas en démordre, défendant la perspective que tout va revenir comme avant et que la priorité doit être accordée à l’économie sur la pandémie. Mais la relance a largement disparu du vocabulaire, le colmatage des brèches a pris le dessus.

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Le tour des banques européennes ne saurait tarder

Un malheur n’arrive jamais seul. La Société Générale, confrontée à des « rumeurs de marché » insistantes, a tenté de couper court en devançant la date de publication de ses résultats trimestriels. Elle a dû reconnaitre ses grosses pertes dans la banque d’investissement, et ne va pas pouvoir en rester là en ce qui concerne ses provisions pour défauts de crédits. Le temps de la splendeur est révolu, la Société Générale enregistre la chute de sa valorisation boursière et entraine BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE et Natixis dans son sillage, sans même attendre la publication de leurs résultats demain et après-demain. Le secteur bancaire français ne peut plus prétendre à l’exception dans son splendide isolement.

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La contagion n’est pas que sanitaire

Pas encore reconnue par l’OMS, qui retarde le moment où il faudra bien l’admettre officiellement, la pandémie du coronavirus est un bon révélateur des faiblesses de la mondialisation de l’économie – telle qu’elle a été conçue – et de la fragilité du système financier parasitaire. Une véritable leçon de choses nous est administrée.

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LE MONDE UNIQUE DE LA PENSÉE UNIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Nouvelle manifestation de la crise politique européenne, le parti travailliste britannique s’achemine vers une scission, suite à l’échec intervenu hier du coup d’état de son establishment contre Jeremy Corbyn. Plus généralement, le renouveau de l’action politique est devenu dans toute l’Europe un thème à la mode se traduisant rarement dans les faits, et la conquête du pouvoir politique fait l’objet de discussions dont les plus avancées ont lieu en Espagne. Mais la réflexion sur ce que le pouvoir est devenu est étrangement absente, se limitant le plus souvent à une simple référence aux oligarchies. Mais encore ?

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LA MESSE EST DITE ! par François Leclerc

Billet invité.

Moins d’un an après avoir engagé une enquête afin de déterminer si oui ou non les banques britanniques « avaient un comportement approprié » en matière de rémunérations, d’appréciation du travail et de promotion de leurs cadres intermédiaires, la Financial Conduct Authority (FCA) a décidé d’y mettre fin sans tambours ni trompettes. Cela mérite explication.

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L'actualité de la crise : TRANSPARENTES PAROLES DE BANQUIER, par François Leclerc

Billet invité.

Concours de beauté ou tour de passe-passe ? A les écouter, on ne sait plus trop quoi penser des discours que nous délivrent les banques européennes. Toutes en sourire, certaines affectent d’être prêtes à franchir l’obstacle de Bâle III, tandis que d’autres continuent d’agiter le chiffon rouge du crédit plus cher et moins abondant qui en résultera. Faut-il toutes les croire ?

Ce qui est certain, c’est qu’il leur faut être prêt sans tarder, la course allant être lancée par le G20, qui va dans les jours qui viennent poser un acte se voulant essentiel, avec l’adoption des mesures de renforcement des fonds propres adoptées par le Comité de Bâle. Avec l’intention – perdue d’avance – de reléguer autant que possible au second plan ses désaccords internes sur le sujet brûlant du moment : la guerre des monnaies. Sans s’attarder sur le chapitre suivant de la réglementation, qui vise à se prémunir contre le risque systémique en durcissant encore plus les critères de fonds propres, perspective qui déclenche un tir de barrage des mégabanques et qui est prudemment repoussée.

Ces dernières affichent qu’elles vont anticiper le calendrier réglementaire en passe d’être décidé, mais qu’il ne faudrait pas davantage charger la barque. Qu’elles vont parvenir à rentrer dans les clous en réglant les dividendes en actions, ou en affectant aux réserves les résultats qu’elles accumulent actuellement aux bons soins des banques centrales, sans avoir besoin d’augmenter leur capital en faisant appel aux actionnaires ou en l’ouvrant à d’autres. Quitte à céder des actifs ou, mieux encore, à accroître les résultats de leur activité de dépôt grâce aux frais bancaires.

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