La demande en berne durable obstacle à la relance

La levée progressive des contraintes du confinement n’est pas entamée, elle se prépare activement mais à tâtons. L’arbitrage a été rendu, le travail doit reprendre, l’économie doit être relancée. De nouvelles mesures sont en discussion afin de financer le redémarrage, mais les coûts additionnés des mesures engagées, qu’ils soient immédiats ou différés, deviennent insoutenables et le débat sur la manière de les régler est lancé, sans trop savoir comment.

La suite promet n’être qu’avatars pour les biens pensants

Le sommet du 26 avril se rapproche et les tractations vont bon train. Un compromis est activement recherché mais le pire est à craindre. Celui qui avait été arraché lors du dernier Eurogroupe – qui demande encore à être adopté – justifie une telle appréhension. Les congratulations de rigueur ont alors dissimulé qu’une limite irréaliste à hauteur de 2% du PIB de chaque pays leur était imposée pour emprunter au MES. Les dirigeants espagnols n’ont pas tardé à faire les comptes, elle ne leur permettrait d’emprunter que 25 milliards d’euros, ce qui est totalement hors de proportion avec leurs besoins … Lire la suite

Quand les arbitrages renvoient à qui décide

Le vocabulaire de la crise s’enrichit de jour en jour. La résilience s’était installée, l’arbitrage monte en puissance. Les traders n’en ont plus l’usage exclusif, car il n’est plus seulement financier. Un nouvel arbitrage s’est imposé aux gouvernements qui dosent comme ils le peuvent protection sanitaire et économique en apportant des réponses variables et évolutives, le contrôle de la situation leur échappant des mains.

Les Cassandre finiront par avoir raison

Lorsque l’on est entré dans une grande crise, la synthèse devient difficile, c’est en soi un signal de son importance. L’interrogation principale portait sur la durée de la pandémie, elle s’est élargie à la profondeur de la récession dans laquelle l’économie mondiale est entrée et à l’ensemble de ses conséquences. L’économie connait partout un brutal coup d’arrêt et les prévisions de chute du PIB deviennent abyssales, comme celles du chômage qui en découlent.

Quand tout marche sur la tête, tenez bon la rampe

Les tabous les mieux établis ne résistent pas quand le système marche sur la tête. Quand il est question d’accorder une prime à ceux qui travaillent, tournant le dos à la diminution du « coût du travail » ; quand la valeur refuge de l’or baisse au lieu de monter, ou quand Boeing décide de ne plus verser de dividendes ; ou encore lorsque il est demandé aux grandes entreprises de ne pas se ruer sur les liquidités des banques centrales comme si c’étaient de vulgaires supermarchés.

Les alarmes insuffisantes, le tocsin sonne

Faisant suite à l’ouverture en grand des vannes de la Fed et à la reprise de ses achats de titres, l’administration Trump annonce un faramineux plan de plus de 800 milliards de dollars dont les modalités ne sont pas encore connues. Un chèque pourrait être envoyé à chaque américain. Les deux voient en très grand après avoir pris la mesure de la dépression économique qui va s’approfondir. Aux États-Unis, et dans le monde entier.