Des réfugiés à la détermination exemplaire

Les dirigeants européens se sont pris à leur propre piège pour avoir dénoncé une invasion de réfugiés. En mobilisant la peur, ils ont alimenté le rejet. Dans l’opinion, l’assimilation s’est faite entre un terrorisme se revendiquant de l’Islam et une vague de déshérités, au départ syriens, fuyant la guerre et venant chercher un refuge. Aujourd’hui divisés, ces mêmes dirigeants se révèlent incapables de formuler un dispositif succédant à des accords de Dublin n’ayant pas résisté à l’épreuve du feu.

LES EUROPÉENS ONT LES MAINS SALES, par François Leclerc

Billet invité.

Procédant à un échange de réfugiés comme s’ils étaient des espions, d’autres n’hésitant pas à les amalgamer à des terroristes, des bateaux vont se croiser sur la mer Égée suivant un ballet bien réglé. 750 réfugiés devraient être refoulés en trois jours à partir de lundi prochain. Selon une stricte comptabilité, un réfugié syrien expulsé de Grèce sera échangé à un autre Syrien provenant de Turquie. Ce qui permettra de refouler par la même occasion des réfugiés de toutes nationalités n’ayant pas demandé l’asile en Grèce, car ils souhaitent aller au-delà, déjà arrivés sur les îles où ils … Lire la suite

SOLIDARITÉS ET SMARTPHONES, par François Leclerc

Billet invité.

Il y avait Calais, il y a désormais Budapest, en attendant d’autres points de fixation. Mais il va falloir se rendre à l’évidence : s’il est toujours possible de bloquer ponctuellement les réfugiés, on ne peut arrêter un exode en marche. Antonio Guterres, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), a d’ailleurs appelé à répartir 200.000 demandeurs d’asile, dépassant déjà les objectifs de répartition des réfugiés sur lesquels un accord européen ne s’est pas encore fait. En attendant, une course poursuite est engagée avec la construction du mur à la frontière hongroise : hier, 5.600 réfugiés sont … Lire la suite