LE 3ème PLAN DE ROULEMENT DE LA DETTE GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Un simple Eurogroupe a suffi pour avaliser dans l’urgence un 3ème plan dont Wolfgang Schäuble a estimé qu’il serait « totalement irresponsable de ne pas utiliser cette chance » ! Exit la « sortie provisoire » de l’euro, la Grèce en restant membre « de manière irréversible » selon Jean-Claude Juncker. De quoi peut se prévaloir ce plan ? Du transfert de la dette du FMI et de la BCE au MES, c’est-à-dire aux États européens qui en garantissent les emprunts sur le marché. Pour le reste, tout est en suspens.

TOUT EST BIEN QUI N’EN FINIT PAS, par François Leclerc

Billet invité.

Les derniers mètres sont les plus difficiles à parcourir. Le moment de l’annonce initiale de l’accord passé, la Commission a reconnu la nécessité de son « évaluation politique » sans préciser qui pourrait la réaliser, et tout y est désormais suspendu. Le Conseil européen, qui regroupe les chefs d’État et de gouvernement, n’est pas convoqué, et l’Eurogroupe a toujours été considéré comme une instance technique. Comment procéder alors ?

UN PANSEMENT DE FORTUNE, par François Leclerc

Billet invité.

Un accord « à quelques détails près », selon un négociateur grec, a été trouvé dans la nuit, les créanciers annonçant pour leur part un communiqué pour la mi-journée. Les modalités n’en sont pas encore connues, mais des enseignements peuvent déjà être tirés de ce que l’on en sait. Il devra être acté par l’Eurogroupe, un examen de passage dont le statut n’est plus clairement défini.

LA THÉORIE DES BRANCHES MORTES, par François Leclerc

Billet invité.

Les ministres des finances en vacances, les hauts fonctionnaires de la Commission, de la BCE, du FMI et du MES sont à l’œuvre à Athènes, avec pour mission de donner l’apparence du réalisme à un plan qui en est totalement dépourvu. En précipitant les évènements, le gouvernement grec cherche à limiter l’ampleur de nouvelles concessions et s’efforce d’enlever ces nouvelles négociations d’ici la date butoir du 18 août, afin d’être en mesure de financer un remboursement de la BCE sans recourir à un nouveau crédit-relais.

JUSQU’OÙ PEUT MENER L’ÉCONOMIE INFORMELLE ? par François Leclerc

Billet invité.

Un chiffre peut toujours en cacher un autre. C’est le cas en Espagne, qui est présentée comme le bon élève de la classe, car il en faut toujours un pour le donner en exemple. La déflation salariale et la détérioration de la qualité de l’emploi n’y sont pas pour rien. L’essor des exportations espagnoles s’est par ailleurs largement fait à l’intérieur de la zone euro, au détriment de ses autres composantes. De plus, si l’on gratte un peu les données du marché de l’emploi, une toute autre réalité apparaît.

IRRÉSISTIBLE GLISSADE, par François Leclerc

Billet invité.

Les apparences sont sauves : à la demande instante des autres créanciers de la Grèce, le chef de mission du FMI a finalement rejoint Athènes pour participer aux négociations du nouveau plan selon un statut laissé dans le vague, et la Commission fait valoir pour justifier sa présence en pointillés que les discussions suivent « un processus en deux étapes », le FMI ayant « une série différente de procédures et un calendrier différent ». Ouf ! la question de la grande discorde est repoussée, on ne parlera de la dette grecque que plus tard !