IL FAUT QU'UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Quelles sont les chances de réussite de Syriza ? Le tournant engagé peut-il se confirmer en s’élargissant ? S’il est prématuré de tenter d’apporter une réponse à ces deux questions, il n’est pas interdit de mesurer le rapport de force dans lequel ses artisans vont évoluer.

Les dirigeants européens sont désormais comptables vis à vis d’eux-mêmes de l’échec de leur politique. Sauf à assumer un défaut sur la dette grecque, détenue à 80% par des intérêts publics, ils sont condamnés à la refinancer, la faire rouler comme disent les banquiers qu’ils sont devenus. Ils sont pris à leur … Lire la suite

PREMIERS REBONDISSEMENTS APRÈS LA VICTOIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Cela va très vite, Alexis Tsipras allant être nommé premier ministre cet après-midi.

À seulement deux sièges de la majorité parlementaire, Syriza avait entamé tôt ce matin une série de rencontre avec les partis susceptibles de signer un accord de gouvernement. Prenant le contre-pied des prévisions, le parti des Grecs indépendants (droite souverainiste) annonçait ensuite sa conclusion, sans donner de détails, et non To Potami comme généralement attendu. En dépit de tout ce qui les sépare, Syriza et les Grecs indépendants ont en commun leur rejet des mesures d’austérité et leur volonté d’obtenir une décote de la dette, … Lire la suite

AVEC SYRIZA, LE TOURNANT EST ENGAGÉ ! par François Leclerc

Billet invité.

La victoire de Syriza crée un fait politique nouveau auquel les dirigeants européens vont devoir apporter une réponse. Chacun à sa manière, deux d’entre eux l’ont déjà clairement pressenti, l’Espagnol Mariano Rajoy en craignant être le prochain sur la liste, et le socialiste portugais Antonio Costa à la recherche de points d’appui. La géographie politique européenne est en train d’être modifiée.

Syriza va concrétiser sa victoire en prenant de premières mesures symboliques en application de son programme et poursuivre les contacts exploratoires pris avec ses créanciers européens. N’ayant pas le choix, ceux-ci vont d’une manière ou d’une autre … Lire la suite

SYRIZA, CE TROUBLE-DÉTRESSE ! par François Leclerc

Billet invité.

En parlant de « trouver tranquillement des solutions », la chancelière Angela Merkel a confirmé le cadre politique qui se dessinait : il n’est pas question de jouer l’apocalypse, à la manière d’Antonis Samaras à qui cela n’a pas réussi, mais de voir venir. Mais pour décider quoi ?

L’attention est naturellement focalisée sur le résultat des élections, ainsi que sur les accords de coalition qui pourraient en résulter – à moins qu’elles ne débouchent sur une nouvelle consultation en mars prochain – mais la situation de la Grèce réclamait de toute façon de nouvelles mesures de soutien … Lire la suite

Zone euro – QUAND VIENT LE MOMENT DES DERNIÈRES MUNITIONS… par François Leclerc

Billet invité.

Revenir sur un non-événement, est-ce que cela présente un quelconque intérêt ? Certainement, quand il s’agit de la dernière cartouche tirée par la banque de dernier ressort, la Banque centrale européenne.

La plupart des commentateurs se sont noyés dans les détails de son programme d’achat de titres sans se poser la seule question qui vaille : va-t-il contribuer ou non à relancer l’activité économique et créer une dynamique vertueuse, son véritable objectif ? Certes, Mario Draghi a une fois de plus réaffirmé que la banque centrale ne peut pas régler tout à elle toute seule, et qu’il appartient … Lire la suite

LE MISTIGRI DE LA DETTE COURT TOUJOURS… ET CE N’EST PAS FINI ! par François Leclerc

Billet invité.

Angela Merkel ne dit plus rien et Mario Draghi se préparerait à en faire autant jeudi, Christine Lagarde s’avance et Alexis Tsipras réagit au quart de tour. De quoi s’agit-il ? Pas du nouveau programme de la BCE, mais du sujet qui est désormais bien installé dans l’actualité et ne va plus en sortir : la dette et comment s’en débarrasser ?

Faisant superbement fi des restructurations qui ont jalonné son histoire, la directrice générale du FMI proclame « une dette est une dette ! » afin de couper court à la proposition de Syriza de convoquer une … Lire la suite

LES PARADOXES DANS LESQUELS ILS S'ENFONCENT, par François Leclerc

Billet invité.

Une grande confusion règne à propos des deux grands évènements présumés de la semaine. Jeudi, la BCE devrait annoncer le lancement de son programme d’achat de titres, et dimanche les électeurs grecs vont élire leur parlement et changer de gouvernement. Beaucoup d’hypothèses circulent dans les deux cas, l’incertitude pouvant être appelée à durer, car l’époque s’y prête désormais après tant d’assurances démenties : il n’est pas exclu que tous les détails du programme de la BCE ne soient pas immédiatement divulgués, tandis qu’émerge comme probable l’hypothèse que Syriza remporte les élections mais ne dispose pas d’une majorité parlementaire … Lire la suite

ILS BOUGENT QUAND ILS NE PEUVENT PLUS FAIRE AUTREMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle surprise ! le nez sur l’obstacle, les dirigeants européens paraissent abandonner leurs positions guerrières et chercher au dernier moment, comme toujours, à sortir du guêpier dans lequel ils se sont une fois de plus fourrés. En éclaireur, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem admet publiquement que, victoire de Syriza ou pas, il est nécessaire de continuer à financièrement soutenir la Grèce, qui n’est pas en mesure de revenir sur le marché.

« Quel que soit le nouveau gouvernement, nous allons travailler avec lui » a-t-il annoncé, en précisant : « pour peu que ces derniers [les Grecs] … Lire la suite

L'EUROPE DANS L’ORNIÈRE, MATIÈRE À RÉFLEXION…, par François Leclerc

Billet invité.

Prenant les devants, la BCE a jeudi dernier lancé un ultimatum avec effet à fin février : à cette date, les banques grecques ne pourront plus bénéficier de son assistance financière, si entre-temps un accord à propos de la conclusion du programme d’assistance en cours et de son suivi n’a pas été trouvé avec les composantes de la Troïka : Union européenne, BCE et FMI. Les mots en sont pesés.

Cette initiative confirme qu’un nouveau gouvernement emmené par Syriza aurait bien eu quelques mois devant lui pour négocier – un moratoire était d’ailleurs réclamé pour le formaliser – … Lire la suite

UN SCENARIO GREC POSSIBLE S'ESQUISSE, par François Leclerc

Billet invité.

Le taux de la dette grecque à dix ans a dépassé le seuil des 10%, mais est-ce en soi si important ? Le taux de plus de 9% à dix ans qui prévalait déjà rendant de toute façon inabordable toute tentative d’aller sur le marché, ce n’est pas sur le marché que cela va se jouer, l’affaire est purement politique.

Que se passera-t-il si Syriza l’emporte le 25 janvier, se demande-t-on un peu partout ? Le journal allemand Bild met en avant la panique bancaire qui pourrait survenir, les déposants retirant en catastrophe leurs euros pour protéger leurs … Lire la suite