Tic-tac, tic-tac… par François Leclerc

Billet invité.

Le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria et la directrice générale du FMI Christine Lagarde avaient chacun de leur côté préparé hier le terrain d’un accord, mais cela n’a pas empêché la réunion de l’Eurogroupe d’achopper dans la nuit sur un point dur préliminaire.

Le gouvernement grec se refuse à toute formule basée sur une extension du plan de sauvetage, qui se termine à la fin du mois, et réclame un nouveau programme, tandis que Wolfgang Schäuble campe sur ses positions : « Nous avons ce programme, soit il est mené jusqu’au bout, soit il n’y a … Lire la suite

LES GRECS VONT-ILS ÉCHAPPER À LEUR TRAGIQUE DESTIN ? par François Leclerc

Billet invité.

Il n’est pas attendu de la réunion de l’Eurogroupe d’aujourd’hui qu’elle clarifie cette interrogation, celle toute proche et de la dernière chance du 16 février y pourvoira. Comme Pierre Moscovici a cru devoir hier le préciser, « le scénario n’est pas une sortie de la Grèce de l’euro », mais celle-ci n’a jamais été aussi proche sans qu’il ne contribue à l’éloigner. Accusant Wolfgang Schäuble d’exiger « des choses irrationnelles », Alexis Tsipras a déclaré devant le Parlement : « Schaüble peut nous le demander de n’importe quelle façon, nous ne demanderons pas d’extension du plan d’aide ! … Lire la suite

RÉSUMONS-NOUS !, par François Leclerc

Billet invité.

Deux politiques s’affrontent à propos de l’avenir de l’Europe. Celle du gouvernement allemand, qui s’est imposée, et celle du nouveau gouvernement grec, qui y est franchement opposée. La première ne peut faire valoir de résultats déterminants, remis à plus tard, et la seconde a pour elle le réalisme : si la relance économique est la condition de sortie de la crise, elle ne peut pas résulter d’une politique d’austérité et de déflation et il faut s’en donner les moyens. Et la dette grecque ne peut pas être remboursée dans sa totalité, même étalée dans le temps.

Le gouvernement … Lire la suite

LA PÉRILLEUSE RENCONTRE DE L’EUROGROUPE DE MERCREDI, par François Leclerc

Billet invité.

Dans son discours de politique générale devant le Parlement grec, le premier ministre Alexis Tsipras a affirmé dimanche soir que « la décision inébranlable du gouvernement est d’honorer toutes ses promesses [de campagne] ». Faisant valoir que « aussi longtemps que nos partenaires insisteront sur l’austérité, le problème de la dette se perpétuera », et que la Grèce peut être le « catalyseur » d’une solution européenne, il a ensuite énuméré les dispositions que le gouvernement entendait prendre, conformément au programme de Syriza.

De premiers faibles signes d’évolution ont été depuis enregistrés. Le premier ministre portugais Pedro Passos … Lire la suite

LE REPOUSSOIR DU DÉFAUT N'EST PAS UNE CONDITION SUFFISANTE… par François Leclerc

Billet invité.

Combien de temps la Grèce va-t-elle pouvoir tenir ? Ses échéances de remboursement, qui sont établies, donnent des éléments de réponse que deux autres phénomènes compliquent : l’exode des capitaux des banques grecques, qui semble cependant s’être ralenti, et la collecte des impôts, qui connaît une importante baisse de régime.

La décision de la BCE d’augmenter le plafonnement de l’aide de liquidité d’urgence (ELA) a pour objectif de tenir à flot les banques grecques dans l’immédiat, mais le second facteur est sans appel, car les ressources budgétaires finiront par manquer, et l’État sera en état de cessation de … Lire la suite

SYRIZA NE SE LAISSE PAS DÉMONTER ET RELANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Dans l’adversité, le gouvernement grec ne se laisse pas démonter et refuse de demander l’extension du plan de sauvetage en cours pour ne pas avoir à en accepter les conditions. Il continue vendredi soir de réclamer un financement-relais – une notion réfutée par Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe – afin de négocier un plan d’ensemble et rappelle à la BCE qu’elle doit à la Grèce 1,9 milliards d’euros, qu’il lui réclame, ce montant correspondant aux profit sur les titres de la dette grecque qu’elle détient. La banque centrale s’était engagée à les reverser dans le cadre des … Lire la suite

ILS S'Y SONT MIS À TOUS POUR CLAQUER LA PORTE, MAIS LA PARTIE N'EST PAS FINIE ! par François Leclerc

Billet invité

Une mesure « légitime », c’est ainsi que Matteo Renzi et François Hollande ont sans l’ombre d’une hésitation approuvé le coup de semonce de la BCE laissant aux banques grecques comme seule source de financement les aides de liquidités d’urgence (ELA). Et c’est cette annonce qui a sonné la fin de l’espoir de voir adopter le plan du gouvernement grec. On apprenait peu après que la BCE avait décidé d’augmenter le plafond de l’ELA, désormais porté à 60 milliards d’euros, afin que la situation ne leur échappe pas des mains : la BCE veut faire plier mais pas … Lire la suite

LA PHASE CRITIQUE, C'EST MAINTENANT ! par François Leclerc

Billet invité.

Afin de couper court à l’offensive de l’équipe grecque, anticipant l’échéance de fin de mois qu’elle avait elle-même donnée, la BCE et le gouvernement allemand ont opposé chacun à sa manière une fin de non-recevoir au plan qui était progressivement dévoilé. Les banques grecques ne disposent plus que du dispositif des liquidités d’urgence (ELA) pour se financer, et les autorités de Berlin ont fait fuiter un document préparatoire à la prochaine réunion de l’Eurogroupe annonçant leur totale intransigeance, ne laissant à la négociation que le changement de nom de la Troïka. Yanis Varoufakis rencontre aujourd’hui à Berlin Wolfgang … Lire la suite

LA BCE ENGAGE LES HOSTILITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

C’est peu dire que le style et la tactique de négociation de l’équipe grecque agacent les dirigeants européens. Cohérent avec son rejet de la Troïka comme interlocuteur, Yanis Varoufakis voit un par un ses créanciers et essaime des interviews dans la grande presse au fur et à mesure de ses déplacements. Au fil de ses déclarations, on apprend petit à petit les éléments de son plan qu’il distille. En expliquant par exemple qu’il voudrait renégocier le taux des prêts du FMI, qui sont au-dessus de ceux du marché, après avoir aussi rencontré Poul Thomsen, son représentant pour l’Europe. … Lire la suite

ON ENTRE DANS LE VIF DU CŒUR DU SUJET, par François Leclerc

Billet invité.

En prenant l’initiative à toute allure, l’équipe gouvernementale grecque est parvenue à susciter un rapport de force en sa faveur, mais elle n’est encore qu’au milieu du gué. Le plus dur reste à venir avec deux interlocuteurs de poids : Mario Draghi et Wolfgang Schäuble. Car François Hollande pourra aujourd’hui prononcer de bonnes paroles, comme Matteo Renzi hier, mais cela ne suffit pas. Il faudrait peser avec détermination pour profiter de l’occasion. Or, chacun doit faire ses petits calculs à défaut d’avoir de grandes visions : « que puis-je obtenir, et quelle est la meilleure attitude pour y … Lire la suite