ON RECHERCHE VISION À LONG TERME, par François Leclerc

Billet invité.

Il était indispensable de réagir sans tarder après un tel camouflet. Après avoir annoncé qu’ils se rencontreraient lundi soir, Angela Merkel et François Hollande ont appelé à la convocation d’un sommet européen mardi. Cherchant dans l’immédiat un point d’accord, ils sont convenus de déclarer qu’il fallait « respecter le vote des grecs ». C’est inattaquable sur le principe mais ne mène pas loin dans la pratique.

UN NON A L’AUSTÉRITÉ SANS ÉQUIVOQUE, par François Leclerc

Billlet invité.

Une forte majorité de plus de 60% se dégage, les Grecs ont dit non à l’austérité, en dépit de l’énorme pression qui pesait sur eux, du chantage à la peur et de la campagne menée par les télévisions grecques pour le « oui ». Durant toute la semaine, Syriza avait fait campagne contre le projet d’accord des créanciers présenté au vote sous la double bannière de la défense de la démocratie et du respect de la dignité des Grecs, tandis que ses adversaires tentaient de déplacer la consultation sur le terrain du départ ou du maintient dans la … Lire la suite

LA GRÈCE PLONGE, LES CRÉANCIERS SONT AUX CHAMPS, par François Leclerc

Billet invité.

Une étude des intentions de vote au référendum de demain donne des résultats impressionnants : le « non » est largement majoritaire chez les électeurs grecs de moins de 55 ans, et écrasant chez les moins de 34 ans. Lors du meeting de la place Syntagma, dans un discours en défense de « l’Europe démocratique et solidaire », Alexis Tsipras a exhorté à « ne pas prêter attention aux sirènes de la peur », à ne pas y céder. Celle-ci l’emporte néanmoins chez les plus âgés et plus vulnérables.

UNE VICTOIRE À LA PYRRHUS ? par François Leclerc

Billet invité.

Profondément divisés, les Grecs penchent alternativement selon les derniers sondages du côté du « oui » ou du « non » (pour le dernier, voir Bloomberg). Le référendum va se jouer à peu de votes près. Tous ceux qui, comme Jean-Claude Juncker, Martin Schulz et Jeroen Dijsselbloem multiplient les pressions sur l’électorat grec ne vont toutefois pas en récolter de quoi pavoiser, car la motivation des Grecs qui vont voter « oui » est que la Grèce reste dans l’euro, craignant le pire, et non pas que de nouvelles mesures d’austérité s’ajoutent aux précédentes. Parier sur leur … Lire la suite

LA CRISE GRECQUE HORS CONTRÔLE, par François Leclerc

Billet invité.

Le résultat du référendum de dimanche polarise l’attention et cela masque la suite de la crise grecque. Un nouveau sondage donne une légère avance au « oui », mais celle-ci se situe dans la marge d’erreur, apportant comme information que les résultats sont tangents. Les scénarios pour les lendemains commencent à circuler mais s’en tiennent à ce qui est finalement anecdotique. Car quel que soit le résultat du référendum, la situation ne sera politiquement et financièrement pas sous contrôle et tous les efforts vont consister à tenter de le masquer.

LA MACHINE INFERNALE DE LA DETTE GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Le FMI vient de jeter un gros pavé dans la mare en rendant public un « avant-projet d’analyse de la viabilité de la dette » de la Grèce daté du 26 juin dernier. De ce document de 23 pages très denses, il ressort que le 3ème plan de sauvetage de la Grèce devrait être d’un montant de 52 milliards d’euros pour couvrir ses besoins de financement jusqu’à la fin décembre 2018. Mais cela ne tient pas compte de l’annulation des 16 milliards d’euros qui est intervenue suite à l’absence d’accord entre les créanciers et le gouvernement grec, … Lire la suite

FUITE EN AVANT DES CRÉANCIERS, par François Leclerc

Billet invité.

Faudra-t-il attendre de nouvelles fuites en provenance des écoutes de la NSA pour savoir ce que se sont dit ce matin par téléphone Angela Merkel et François Hollande ? Les détails d’une conversation de cette dernière avec l’un de ses conseillers, datant de 2011, ont en effet été dévoilés par Wikileaks… Quoi qu’il en soit, François Hollande a ensuite dû publiquement reconnaitre en mangeant son chapeau que « si c’est le oui, la négociation peut très facilement s’engager, si c’est le non, on entre dans une forme d’inconnu ».

UNE NOUVELLE DONNE EST POSSIBLE, par François Leclerc

Billet invité.

En revenant à quelques modifications près sur son refus de la dernière proposition des créanciers, Syriza plie mais ne rompt pas, faisant preuve de plus de responsabilité que ses adversaires : la victoire du « non » qui se profile risquerait de déboucher sur une dangereuse aventure, a-t-il été craint à Athènes devant l’intransigeance allemande. L’adoption du nouveau plan de deux ans demandé hier donnera du temps, un compromis qui de ce point de vue convient également aux créanciers dont cela a toujours été l’objectif.