LES DIVISIONS DES CRÉANCIERS FONT OBSTACLE, par François Leclerc

Billet invité.

Sous la pression du FMI, qui exige du gouvernement grec des mesures propres à dégager un excédent budgétaire hors de portée mais permettant le remboursement de la dette grecque – comme s’il voulait faire une démonstration par l’absurde – les créanciers de la Grèce ont fini par dégager une position commune et élaborer hier un plan. Le gouvernement grec en avait fait autant la veille de son côté, mais les mesures prévues par les deux plans, dont les détails ne sont pas connus, ne concordent pas. On croit seulement savoir que, côté créancier, il aurait été admis le … Lire la suite

L’avenir de l’Europe : BEAUCOUP D’ENCRE POUR PAS GRAND CHOSE, par François Leclerc

Billet invité.

Sans marge de manœuvre mais voulant faire bonne figure, les dirigeants européens vont lors de leur prochain sommet de juin tenter d’imprimer leur marque en esquissant l’avenir de l’Europe. Mais, faute de révisions des Traités impliquant des consultations électorales dont ils ne veulent pas, leurs ambitions seront nécessairement limitées. C’est aussi ce qu’ils ont expliqué à David Cameron en lui demandant de modérer ses demandes pour ne pas sortir du cadre existant, tout en cherchant à passer avec lui le cap du referendum britannique sur l’Europe. A défaut de donner un nouvel élan, ils entendent s’adapter à la … Lire la suite

Grèce : LE SURPLACE SE POURSUIT, par François Leclerc

Billet invité

Toujours déterminé à faire sortir la Grèce de l’euro, Wolfgang Schäuble refuse le principe évoqué la veille par Jeroen Dijsselbloem d’un versement partiel de fonds, car le Bundestag ne l’a pas décidé ! Faute d’opposition, il continue à donner le ton aux dirigeants européens qui se taisent.

Ni la BCE ni le FMI ne veulent cependant appuyer sur le bouton. Ce n’est pas nouveau pour la première, qui poursuit dans la même veine en décidant de ne pas augmenter la décote sur le collatéral que les banques grecques doivent fournir pour obtenir des liquidités d’urgence. Mais le FMI … Lire la suite

VU PAR LE FMI, LE MONDE NE SE SENT PAS TRÈS BIEN, par François Leclerc

Billet invité.

En choisissant de publier des rapports réguliers sur la « stabilité financière dans le monde », le FMI souligne combien celle-ci fait question, ce dont le PDG de JP Morgan Chase a également fait part dans sa dernière lettre ouverte à ses actionnaires, mais dans le but de mettre en garde contre l’excès de réglementation des banques…

Ne mentionnant que de manière anodine « la valorisation de certains actifs » – l’inflation des actifs boursiers – en raison de son appui prononcé aux mesures d’assouplissement quantitatif des banques centrales qui en sont à l’origine, José Viñals, le directeur … Lire la suite

LES GRECS, CES EMPÊCHEURS DE TOURNER EN ROND, par François Leclerc

Billet invité.

Plus l’on s’approche de la prochaine réunion de l’Eurogroupe du 24 avril à Riga, plus la confusion s’instaure. Une fois encore, cette occasion est présentée comme fatidique en vue de conclure un accord entre le gouvernement grec et les autorités européennes. En conséquence, c’est le 20 avril que de nouvelles propositions de réformes doivent être au plus tard formulées par Athènes afin qu’elles puissent y être examinées, une échéance que le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, a déjà présenté comme « plus ou moins la date préliminaire »… Allez donc savoir !

Jusqu’à quand Athènes pourra-t-elle tenir … Lire la suite

GROS EFFET DE CISEAU ENTRE DETTE ET CROISSANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Que peut-on attendre de l’économie dans les années à venir ? Préparant avec la Banque mondiale sa réunion de printemps de la semaine prochaine à Washington, le FMI nous livre en avant-première le fond de sa pensée, et l’on n’en sort pas ébloui.

Non pas tant à cause des médiocres perspectives qu’il dessine, aussi bien pour les pays avancés que pour les émergents, mais en raison de la multiplicité des raisons à cette situation qu’il invoque, ce qui fait que l’on ne sait plus par quel bout prendre la question. En d’autres termes, comme si les dés … Lire la suite

SYRIZA ABAT SES DERNIÈRES CARTES, ET APRÈS ? par François Leclerc

Billet invité

Le dénouement approche donc, et l’équipe de Syriza joue ses dernières cartes. Alexis Tsipras se rend à Moscou à l’invitation de Vladimir Poutine, laissant planer la menace de perturber le jeu des sanctions prises par l’Union européenne contre la Russie, car elles nécessitent l’unanimité. Yanis Varoufakis s’envole pour Washington, afin de rencontrer Christine Lagarde et de mieux évaluer la durée de la période de grâce dont le gouvernement grec pourra bénéficier avant que le FMI ne déclare formellement un défaut. Il est enfin tenté d’accréditer l’existence d’un plan B, destiné à se placer dans une fragile situation d’attente … Lire la suite

LE FMI EST PENCHÉ SUR LA DETTE… ET NE S’EN RELÈVE PAS ! par François Leclerc

Billet invité.

L’endettement des 129 États notés par Standard & Poor’s progressera de 1,7% cette année et atteindra 44.300 milliards de dollars. Au fur et à mesure que la masse de la dette publique s’accroît et que la croissance économique s’installe dans ce qui est qualifié de stagnation séculaire – deux tendances fortes – le risque de défaut souverain augmente. Que faire ?

Celui-ci n’apparait plus à l’horizon de lointains pays émergents mais en Europe, même si le risque d’éclatement de la zone euro s’est éloigné depuis l’épisode de 2011. La stratégie de désendettement qui y est imposée alimente une … Lire la suite

SYRIZA NE SE LAISSE PAS DÉMONTER ET RELANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Dans l’adversité, le gouvernement grec ne se laisse pas démonter et refuse de demander l’extension du plan de sauvetage en cours pour ne pas avoir à en accepter les conditions. Il continue vendredi soir de réclamer un financement-relais – une notion réfutée par Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe – afin de négocier un plan d’ensemble et rappelle à la BCE qu’elle doit à la Grèce 1,9 milliards d’euros, qu’il lui réclame, ce montant correspondant aux profit sur les titres de la dette grecque qu’elle détient. La banque centrale s’était engagée à les reverser dans le cadre des … Lire la suite

LA BCE ENGAGE LES HOSTILITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

C’est peu dire que le style et la tactique de négociation de l’équipe grecque agacent les dirigeants européens. Cohérent avec son rejet de la Troïka comme interlocuteur, Yanis Varoufakis voit un par un ses créanciers et essaime des interviews dans la grande presse au fur et à mesure de ses déplacements. Au fil de ses déclarations, on apprend petit à petit les éléments de son plan qu’il distille. En expliquant par exemple qu’il voudrait renégocier le taux des prêts du FMI, qui sont au-dessus de ceux du marché, après avoir aussi rencontré Poul Thomsen, son représentant pour l’Europe. … Lire la suite