La Grèce victime de l’acharnement thérapeutique

Le rapatriement massif des réserves d’or récemment opéré par les autorités allemandes est à l’image de leur pensée économique, si toutefois on peut l’appeler ainsi. Manifestation exemplaire de la politique de repli et de rétention, elle est sur le fond de même nature que celle de Donald Trump, le reflet d’une époque de forte incertitude et d’instabilité à laquelle toutes deux contribuent.

Le capitalisme financier, son meilleur ennemi…

Donald Trump a l’œil rivé sur la balance commerciale et ne se soucie pas de la progression de la dette américaine. Selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), le déficit budgétaire va déraper sévèrement, dépassant les 800 milliards de dollars cette année, puis les 1.000 milliards en 2020. Le président américain incrimine le déficit commercial, dont ce serait la conséquence, mais pour le CBO la réforme fiscale de la fin de l’année dernière, qui va diminuer les recettes budgétaires, et la relance des dépenses publiques en sont les responsables.

Le G20-finances : jeux de mots, jeux de vilains

Le G20-finances en cours est une exemplaire démonstration par l’absurde. L’unanimité s’y imposant, faute de déclencher on ne sait quoi de pire, les plus hautes autorités mondiales s’emploient depuis quelques jours à ciseler des périphrases pour ne pas utiliser les mots qui blessent. Seul Donald Trump s’est octroyé ce droit, mais il les réserve à sa consommation intérieure, c’est à dire à son électorat.

LA DETTE : SOUFFLER N’EST PAS JOUER ! par François Leclerc

Billet invité.

La Grèce de retour sur le marché avec une émission obligataire, « il y a enfin une lumière au bout de l’austérité » s’est réjoui le commissaire européen Pierre Moscovici, ajoutant « il fallait créer les conditions de la confiance, ce qui a été fait. Est-ce que ça a été trop dur ? Sans doute. Est-ce que c’était nécessaire par ailleurs ? Aussi ». Il y a des jours où la pudeur devrait plutôt s’imposer.

LA GRÈCE PLUS QUE JAMAIS VICTIME EXPIATOIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Otage depuis des mois des désaccords entre ses créanciers, le gouvernement grec n’a eu une fois encore pas d’autre ressource que de plier et de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ni la reculade du FMI, Christine Lagarde ayant fait le déplacement pour l’appuyer, ni la tentative de compromis du gouvernement français, qui n’aura eu droit qu’à une mention dans le communiqué final, n’auront fait bouger les lignes. Le gouvernement allemand a une nouvelle fois imposé la sienne et refusé tout allégement concret de la dette du pays. Le reste n’est qu’habillage qualifié par Jeroen Dijsselbloem et Euclid … Lire la suite