Soins intensifs d’un tout autre genre dont on n’est pas sorti

 

La masse des actifs financiers et des liquidités est telle que le système peut s’accommoder de taux négatifs persistants, cette incongruité pour ceux qui font de l’argent avec l’argent, car ils y trouvent leur compte par ailleurs. Sur le marché obligataire, la peine sera cependant compensée par la hausse de la valeur des titres si les taux continuent de baisser, mais s’ils remontent les pertes seront alors au rendez-vous.

RETOUR ILLUSOIRE DE LA FED À LA NORMALITÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Après de longues tergiversations, la Fed a finalement enclenché prudemment la marche arrière et va progressivement laisser décroître son énorme stock d’actifs en ne renouvelant pas les titres en sa possession, lorsqu’ils arrivent à maturité. Son bilan atteint il est vrai la taille de 4.500 milliards de dollars – il était de 700 milliards en 2008 – et la banque centrale détient environ 15% de la dette fédérale, prêtant le flanc au reproche d’avoir franchi la frontière entre la politique monétaire et la politique budgétaire, qui n’est pas de son ressort, brisant un tabou.

LA FINANCE, EN AVANT COMME AVANT ! par François Leclerc

Billet invité.

La dérégulation financière impulsée par les États-Unis attend patiemment son heure. Donald Trump a d’autres priorités avec l’Obamacare et la réforme fiscale, mais elle ne perd rien pour attendre. Un premier signal sans équivoque a été lancé par Patrick McHenry, le vice-président du Comité des services financiers de la Chambre des représentants, qui a mis en cause la participation de la Fed au Comité de Bâle, au Comité de stabilité financière et au régulateur des compagnies d’assurance dans une lettre à sa présidente Janet Yellen.

DONALD TRUMP, EXPRESSION ABOUTIE DE LA CRISE, par François Leclerc

Billet invité.

Les minutes de la dernière réunion de la Fed de mi-décembre font part de « l’incertitude considérable sur le calendrier, l’ampleur et la nature de toute mesure budgétaire future » du président élu, et la difficulté d’en mesurer les effets. Sa réaction n’est rien comparée au sentiment de catastrophe qui s’est emparé des très nombreux Américains se sentant désormais pris au piège.

LES BANQUES CENTRALES JOUENT PERSO, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE s’est découvert une nouvelle mission, une de plus. Elle cherche à corriger les effets négatifs de sa politique intensive d’achats d’actifs, car celle-ci contribue à aggraver le déficit en collatéral qui s’était déjà instauré en raison de sa demande accrue. Un sujet qui régulièrement réapparait timidement dans l’actualité, sur lequel la discrétion est de mise car touchant à un domaine essentiel du fonctionnement du système financier : la garantie des transactions sur le marché du REPO, là où les banques vont se financer à court terme.

LA DEUTSCHE BANK, IL NE MANQUAIT PLUS QUE CELA ! par François Leclerc

Billet invité.

La Deutsche bank a connu hier une nouvelle journée noire, son action dévissant de 7%, la valeur de ses obligations hybrides (contingentes et convertibles) diminuant de 3% et le spread de ses CDS augmentant de 250 points. En dix-huit mois, son action a perdu les 2/3 de sa valeur. Après le gouvernement italien, c’est au tour de Berlin d’être aux prises avec sa crise bancaire, et d’être coincé entre un bail-in réglementaire aux conséquences imprévisibles ou inacceptables politiquement, et un bail-out circonvenant aux dispositions de l’Union bancaire tout aussi désastreux en période électorale.

CES BANQUES QUI NE FONT PLUS PARLER D’ELLES, ET POURTANT… par François Leclerc

Billet invité.

Les grandes banques américaines étudient la possibilité d’engager une action en justice contre la Fed, apprend-on dans les colonnes du Wall Street Journal. Rejoignant leurs consœurs européennes, mais en empruntant d’autres chemins, elles entendent elles aussi obtenir un assouplissement des contraintes qui pèsent sur elles sous la forme d’un contrôle moins pesant.