Le sens de l’opportunité de Pierre Moscovici

Le commissaire européen Pierre Moscovici est connu pour avoir un sens développé de l’opportunité qu’il a illustré lors d’un forum de l’OCDE. « Les tensions politiques que connaît l’Europe sont à mon avis le résultat direct de la manière dont l’Union européenne et les États membres ont géré la crise économique », a-t-il expliqué. Puis il a reconnu deux erreurs qu’il a qualifié de « fondamentales »: avoir « privilégié l’efficacité de la décision économique à la représentativité de la décision démocratique » et « ne pas avoir su protéger les citoyens les plus vulnérables ».

Simulacre en Grèce afin d’éviter le trop plein

Devant l’accumulation de problèmes, la page grecque devait être impérativement tournée. Point trop n’en faut. Mais c’est à un simulacre que la dernière réunion de l’Eurogroupe nous fait assister, qui consiste pour l’essentiel à repousser de dix ans, en 2032, le moment où les grecs devront rembourser les prêts européens. Les négociations finales ont été ardues, mais elles ont finalement abouti, car c’est à ce prix que la page pouvait être affichée comme tournée.

BROUILLARD PERSISTANT SUR L’EUROPE, par François Leclerc

Billet invité.

Ministre de l’économie libéral d’un gouvernement socialiste appuyé par le parti communiste et l’extrême-gauche, Mario Centeno bénéficie d’un certain consensus dans son pays, le Portugal. Coup double, il a hier été élu dans un fauteuil président de l’Eurogroupe par ses pairs. Certains y voient déjà l’annonce d’un aggiornamento européen, d’autres qu’il sera prisonnier de sa fonction.

LE MOTEUR ALLEMAND DE L'EUROPE FINIRA PAR TOUT CASSER, par François Leclerc

Billet invité.

Quel prix va devoir être payé pour, à l’automne prochain, préserver la coalition gouvernementale allemande de la poussée électorale du nouveau parti d’extrême droite AfD ? Aux élections hollandaise et française qui vont se dérouler auparavant s’ajoute désormais la perspective d’une consultation italienne, mais celles-ci sont loin d’avoir le même impact sur la conduite de la politique européenne. Les Italiens et les Grecs en font dans l’immédiat les frais.

VEILLÉE D’ARMES, par François Leclerc

Billet invité.

Une nouvelle prise de position favorable au gouvernement grec est apparue hier, là où on ne l’attendait pas. Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, a déclaré en conférence de presse : « la musique est différente, ce n’est pas celle que l’on a écoutée jusqu’à maintenant et c’est positif », en référence à la demande d’aide grecque adressée au Mécanisme européen de stabilité (MES). Sans doute a-t-il pris le pouls de l’opinion publique espagnole, au moment où les sondages électoraux donnent au coude à coude son parti, le PSOE, ainsi que Podemos. Pablo Iglesias s’est de son côté … Lire la suite