L'actualité de demain : LA PANDÉMIE DE LA DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Tiendront, tiendront pas ? Une course de vitesse semble engagée entre Angela Merkel et les pays d’Europe du Sud. Comme s’il était attendu que soit dépassé le cap des élections allemandes, une fois encore et faute de mieux, pour que des remèdes soient apportés à la lente progression de leur maladie. Car les espoirs les plus insensés se résument à bien peu de choses dans le médiocre conformisme ambiant.

À son tour, la crise politique portugaise reflète l’échec de la politique poursuivie envers et contre tout ; elle annonce un second plan de sauvetage en guise de sortie … Lire la suite

L'actualité de demain : POUR UN PROGRAMME DE MESURES "NON CONVENTIONNELLES", par François Leclerc

Billet invité.

La pagaille européenne prend des dimensions renouvelées. Il faut aussi aller la rechercher dans une étude réalisée par KPMG, le groupe de services financiers, pour la découvrir dans toute sa profondeur et ne pas s’en tenir à ses manifestations les plus spectaculaires qui s’expriment sous la forme du véritable « krach politique » qui s’approche, pour reprendre l’expression appropriée de Martine Orange dans Médiapart.

Il s’avère que les créances douteuses des banques européennes atteindraient 1.500 milliards d’euros (dont 600 milliards pour les seuls établissements britanniques, espagnols et irlandais). Au lieu de nettoyer leurs bilans et constater des pertes … Lire la suite

L'actualité de demain : LE NOUVEAU MODÈLE DES SAUVETAGES, par François Leclerc

Billet invité.

La roue serait-elle en train de tourner ? « Retirer le risque du secteur financier et le reporter sur les épaules du public n’est pas la bonne approche », a déclaré le ministre des finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe, ajoutant que l’objectif devrait être de ne pas utiliser les fonds du mécanisme européen de stabilité (MES) pour recapitaliser les banques, une position que partagent les dirigeants allemands. Comme le titre le Financial Times, qui publie ces propos : « Chypre va être le modèle des prochains sauvetages bancaires ».… Lire la suite

L'actualité de demain : LE BONHEUR DES UNS…, par François Leclerc

Billet invité

Qu’il est dur de faire le bonheur des gens malgré eux ! C’est ce que doivent se dire les responsables politiques européens, voyant leurs homologues italiens traités de zombies par Beppe Grillo, alors qu’ils tentent de sauver du naufrage non pas l’Espagne, comme prétend y être parvenu Mariano Rajoy, mais leur stratégie de désendettement en affichant sa réussite.

Elle ne va pourtant pas de soi. En Espagne, précisément, le déficit public aurait atteint 10,2 % du PIB en 2012, et non 6,7 % comme annoncé par le premier ministre, si l’on tient compte du sauvetage des banques qui … Lire la suite

L'actualité de demain : LE ROBIN DES BOIS DES BANQUES, par François Leclerc

Robin de los Bosques

Billet invité.

Surnommé le Robin des Bois des banques, Enric Duran ne s’est pas présenté le 12 février devant les juges de la deuxième chambre de l’Audience provinciale de Catalogne, lors du premier jour de son procès. Accusé de falsification et d’avoir organisé son insolvabilité, il encourt 8 ans de prison pour avoir obtenu frauduleusement 492.000 euros de crédits auprès de 39 banques (dont BBVA, Deutsche Bank et Barclays), 14 d’entre elles ayant déposé plainte contre lui.

Au lendemain de l’annonce des poursuites, le 23 novembre dernier, il avait déclaré : « Si un jour, selon ou contre ma … Lire la suite

L'actualité de demain : PENDANT QUE SOPHIE DESMARETS, CHARLES TRENET ET PIERRE FRESNAY…, par François Leclerc

Billet invité

« Il faut un nouveau contrat social reposant sur le développement d’institutions qui subordonnent la dépense publique à un effort fiscal socialement acceptable » n’a pas hésité à déclarer au Portugal Carlos Costa, le gouverneur de la banque centrale. Il faisait suite à la décision du premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, de trouver encore 4 milliards d’euros d’économies d’ici la fin de l’année prochaine, qu’il est soupçonné de vouloir trouver dans les budgets de la santé et de l’éducation.

Martin Schulz, le président du Parlement européen, ne voit pas les choses exactement de la même manière, expliquant … Lire la suite

L'actualité de demain : HABILLAGES ET SUCCÉDANÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Davos, tribune d’élection des grandes déclarations ! Prenant la suite de Christine Lagarde, qui a proposé aux Européens de « prendre un peu plus de temps » pour réduire leurs déficits, Mario Draghi a constaté que, suite au redressement des marchés, « nous n’avons pas vu les mêmes progrès du côté de l’économie réelle, et c’est là que nous devons faire beaucoup plus ». Profitant du répit en cours, un nouveau cadre est ébauché, mais il repose sur des maquillages et des succédanés.

S’inscrivant dans celui-ci, Guido Westerwelle, le ministre allemand des affaires étrangères, a déclaré depuis Lisbonne … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES MYSTÈRES DE MADRID, par François Leclerc

Billet invité

59 milliards d’actifs toxiques devraient être à terme détenus par la Sareb, la bad bank espagnole, dont le montant prévu des fonds propres avoisine 5 milliards d’euros, ce qui correspond à un ratio d’environ 8 %, supérieur aux 7 % de Bâle III. Ce qui n’empêche pas de se poser des questions à propos du montage financier de l’opération.

Le cahier des charges prévoyait que l’État devait impérativement être minoritaire au capital, afin que ses engagements au sein de la Sareb ne soient pas comptabilisés dans son déficit. Les partenaires ne se précipitant pas, il a été fait … Lire la suite

L'actualité de la crise : PRIS À LEUR PROPRE LOGIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Pourquoi les dirigeants européens s’acharnent-ils sur la Grèce ? Une première réponse est qu’il ne veulent pas admettre la faillite de leur stratégie, mais elle n’est pas suffisante. La seconde est qu’ils sont pris à leur propre jeu. Celui qui consiste à financer le désendettement des pays assistés en empruntant sur le marché, ou en apportant sa garantie, ce qui revient au même si un accident de parcours intervient et un défaut est enregistré. Avec alors comme effet pour les États d’accroître l’endettement qu’ils sont eux aussi sommés de réduire. Tout sauf le défaut grec ! On comprend … Lire la suite