Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, avait tiré le premier en proposant que les banques centrales se dotent d’une monnaie numérique publique. Désormais, les projets fleurissent, celui de la Chine étant très avancé. Avec un peu de retard, la BCE s’y met à son tour et les dirigeants européens mettent des bâtons dans les roues à la Libra de Facebook.
La taxe sur les services numériques, un destin exemplaire
Ce serait faire preuve de cruauté que de décompter les dossiers européens en instance prolongée, par exemple en exhumant celui de l’Union bancaire dont un des trois piliers est toujours porté manquant. Ou, plus présent dans l’actualité, l’adoption d’une politique migratoire, une fois constatée l’inadéquation criante des accords de Dublin auxquels les dirigeants se raccrochent. Faute de mieux, Emmanuel Macron tente de relancer son projet d’armée européenne afin d’être ainsi en phase avec un besoin de protection. Mais c’est accorder beaucoup de pouvoir aux mots quand le passage à l’acte sur ce projet comme sur tous les autres est soumis … Lire la suite
Les Allemands n’ont pas de plan B
Europe : ENCORE UNE PELLETÉE ? par François Leclerc
Billet invité
Mario Draghi persiste et signe, mais il ne parvient pas à faire adopter son point de vue : pas d’autre issue à la situation actuelle, martèle-t-il, qu’une action conjointe de la BCE et des gouvernements ! Et de voir grand, contrairement au plan limité mis au point par ces derniers sur le même sujet de la dynamisation du marché des ABS, afin de relancer le crédit bancaire aux entreprises. Ils ont tous les mains dans le cambouis.
« Nous sommes face à une configuration – croissance faible, inflation faible, dette et chômage élevés – qui ne peut être … Lire la suite
Europe : QUI C’EST QUI COMMANDE ICI ? par François Leclerc
Billet invité.
Tandis que les spéculations vont bon train à propos de la composition de la nouvelle Commission de Bruxelles, ainsi que son passage prochain devant le Parlement européen, un affrontement se déroule entre la BCE et les gouvernements allemand et français, vis à vis duquel le gouvernement italien tente de prendre ses distances. Remarquons simplement, pour y sacrifier à notre tour, que les contre-emplois vont pulluler à Bruxelles. Le Français Pierre Moscovici est en charge des procédures pour déficit excessif ; proche de la City, le Britannique Jonathan Hill a la responsabilité des services financiers ; le Néerlandais Frans … Lire la suite
Europe : LE JEU DEVIENT SERRÉ ! par François Leclerc
Billet invité.
Cela ne se passera pas comme ça ! Il ne sera pas donné à la BCE toute liberté pour calibrer à sa guise son programme d’achat d’Asset-Backed Securities (ABS), ces produits financiers de titrisation. D’après le Suddeutsche Zeitung, les ministres des finances allemand et français ont rédigé un « non paper » (selon la terminologie officielle française, une « note libre » qui ne peut être attribuée). Destinée à être discutée lors du prochain Ecofin informel de samedi – la réunion des ministres des finances de l’Union européenne – elle porte sur la revitalisation régulée… du marché des … Lire la suite
L'actualité de demain : BRAVO, ILS TRAVAILLENT DÉJÀ À LA CRISE SUIVANTE ! par François Leclerc
Billet invité.
Pour y revenir, que penser du dispositif de renflouement des banques adopté par les 27 ministres des finances de l’Ecofin, qui doit encore être adopté par le Parlement européen ?
Ce dispositif n’est pas fait pour la crise financière actuelle des banques, mais au mieux pour la suivante ! Il est prévu qu’il n’entrera en service qu’en 2018 et il suppose que soit entre temps réglé le délicat problème de l’autorité de résolution (à ne pas confondre avec l’échafaudage de la supervision chapeauté par la BCE). Recul après recul, aux dernières nouvelles, celle-ci devrait être mise en … Lire la suite
L'actualité de la crise : TOUT VA BIEN, RIEN NE VA PLUS ! par François Leclerc
Billet invité
Des accords entre banques centrales afin d’approvisionner en urgence les banques commerciales européennes en dollars, ainsi qu’une téléconférence entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy – dont on ne saura que leur conviction martelée dans un communiqué que la Grèce doit rester dans l’euro – suffiraient-ils pour que les choses rentrent dans l’ordre, après ces jours derniers d’intenses frayeurs ? Après la pluie vient si soudainement le beau temps que cela incite à penser que le baromètre est décidément détraqué.
Ces subites sautes d’humeur boursières sont la plus explicite expression de la crise, car nul ne sait trop ce … Lire la suite