Démantèlement de la régulation financière

De toutes les mesures de la réglementation financière, la règle Volcker a été celle qui a été la plus  âprement disputée avant d’être finalement adoptée en 2010. Sa vocation était d’interdire les activités spéculatrices des banques sur fonds propres, et de renouer avec les principes du Glass-Steagall Act de 1933, abrogé sous Bill Clinton en 1999. À nouveau, l’incompatibilité entre les métiers de banque des dépôts et de banque d’investissement était en vigueur. Et ce n’était pas supportable de brider ainsi une activité financière si profitable… et risquée.

Un gouverneur de la BCE met les pieds dans le plat

En fin de mandat, Ewald Nowotny, membre sortant du Conseil des gouverneurs de la BCE, a retrouvé sa liberté de parole et nous en fait profiter. « Je suis sceptique quant à savoir si de nouvelles mesures expansionnistes auraient vraiment un impact positif sur l’économie réelle » affirme-t-il, avant d’en tirer la conclusion : « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de reprendre ce programme. Nous devons nous préparer à une longue phase de croissance atone, de faible inflation et d’endettement élevé. »

De la guerre commerciale à celle des monnaies

Les places boursières asiatiques puis européennes ont chuté suite à l’annonce de l’augmentation en septembre prochain de 10% des droits de douane américains portant sur 300 milliards de dollars d’importations chinoises. Les bourses mondiales ont terminé la semaine dans le rouge, les investisseurs cherchant refuge sur les marchés de l’or et des emprunts souverains, dont les taux ont battu de nouveaux records de faiblesse en Europe.

Les américains tanguent

Donald Trump relance une guerre commerciale qui ressemble à s’y méprendre à une guerre des monnaies qui ne dit pas son nom. N’ayant obtenu de la Fed qu’une baisse a minima de son taux – la première en dix ans – il cherche à la forcer à ne pas s’en tenir là. Avec comme objectif la baisse du dollar sur le marché des changes afin de favoriser les exportations américaines, et partant une croissance qui faiblit et qu’il doit soutenir.

Sur la scène du G20

Convenir d’une trêve n’est pas terminer la guerre. Fiévreusement attendus sur la scène de théâtre du G20, Donald Trump et Xi Jinping ne pouvaient pas décevoir. L’un et l’autre ont besoin d’afficher un résultat et, faute de celui-ci, il leur faut donner l’espoir qu’ils vont en obtenir un. Même s’ils savent en leur for intérieur que leur affrontement ne peut plus s’arrêter, mais qu’il est seulement susceptible de connaitre des hauts et des bas.