Les banques européennes pas tirées d’affaire

C’est entendu, la Deutsche Bank est la grande malade du système bancaire européen et les autorités ne savent pas quoi en faire. Avec une banque de cette taille, les bricolages ne suffisent pas. Un projet de fusion avec la deuxième grande banque privée, Commerzbank, la moins mal en point des deux plus importantes dans laquelle l’État a déjà dû prendre 15% des parts, a été longuement étudié mais il a dû être abandonné. L’ensemble n’apportait aucune garantie de sortir du drame constitué mais créait des complications supplémentaires, laissant sur le carreau dix milles employés.

Les manipulations téléguidées du marché obligataire

L’anonymat du marché est une convenance bien utile qui permet de ne pas identifier les acteurs de tel ou tel événement financier important à propos duquel la discrétion s’impose. Notamment lorsque le marché – ou les marchés, au choix – tonne de sa grosse voix pour punir les récalcitrants à une politique de désendettement appelant à être courageux. Précision qui a son importance : font preuve de courage ceux qui imposent cette politique et non pas ceux qui en subissent les effets.