DU RIFIFI CHEZ LES CRÉANCIERS, par François Leclerc

Billet invité.

Le FMI ne veut pas s’en laisser compter et prend les créanciers européens la main dans le sac, si l’on en juge une nouvelle analyse de la soutenabilité de sa dette qui vient d’opportunément fuiter et dont Reuters a eu la teneur. « La détérioration dramatique de la soutenabilité de la dette rend nécessaire un réaménagement de la dette à une échelle bien supérieure à celle qui a été jusqu’à maintenant considérée ».

LA MACHINE INFERNALE DE LA DETTE GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Le FMI vient de jeter un gros pavé dans la mare en rendant public un « avant-projet d’analyse de la viabilité de la dette » de la Grèce daté du 26 juin dernier. De ce document de 23 pages très denses, il ressort que le 3ème plan de sauvetage de la Grèce devrait être d’un montant de 52 milliards d’euros pour couvrir ses besoins de financement jusqu’à la fin décembre 2018. Mais cela ne tient pas compte de l’annulation des 16 milliards d’euros qui est intervenue suite à l’absence d’accord entre les créanciers et le gouvernement grec, … Lire la suite

AUTOUR DU POT DES TAUX, DE LA DETTE, DE LA RELANCE ET DE L’INFLATION, par François Leclerc

Billet invité.

La remontée des taux sur le marché obligataire est-elle momentanée ou l’amorce d’une tendance durable ? La question a opposé Ben Bernanke et Lawrence Summers aux États-Unis et n’est pas accessoire : la poursuite de cette hausse redonnerait de l’air à un système financier qui prend des risques et inquiètent la Fed, afin de trouver du rendement, mais elle alourdirait le poids d’un endettement public qui ne cesse de croître, après l’avoir soulagé. Dans l’immédiat, les ventes soudaines d’obligations ont pris à contrepied les investisseurs qui n’y ont pas procédé, ou ne s’étaient pas couverts, imprimant leur marque … Lire la suite

L'IMPOSSIBLE RÉFORME DU SYSTÈME FINANCIER, par François Leclerc

Billet invité.

Il y a de quoi donner le tournis : le shadow banking représentait 75.000 milliards de dollars d’actifs en 2014, selon le Conseil de stabilité financière (FSB), soit 50 % des actifs bancaires et 120 % du PIB mondial. Mais le plus impressionnant réside dans l’augmentation de 7 % de sa taille en une seule année, signifiant qu’une mutation est en cours.

Sans aller chercher plus loin et pénétrer dans les arcanes du système financier, cette constatation relativise singulièrement la portée de mesures de régulation principalement destinées aux banques. Cela a d’ailleurs conduit Vitor Constâncio, le vice-président de … Lire la suite

GROS EFFET DE CISEAU ENTRE DETTE ET CROISSANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Que peut-on attendre de l’économie dans les années à venir ? Préparant avec la Banque mondiale sa réunion de printemps de la semaine prochaine à Washington, le FMI nous livre en avant-première le fond de sa pensée, et l’on n’en sort pas ébloui.

Non pas tant à cause des médiocres perspectives qu’il dessine, aussi bien pour les pays avancés que pour les émergents, mais en raison de la multiplicité des raisons à cette situation qu’il invoque, ce qui fait que l’on ne sait plus par quel bout prendre la question. En d’autres termes, comme si les dés … Lire la suite

EN EUROPE, LE NŒUD GORDIEN DE LA DETTE N’EST TOUJOURS PAS TRANCHÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas une découverte, l’un des grands points de faiblesse du système bancaire européen provient de son rôle déterminant dans le financement de la dette publique, qui se traduit par la détention d’un important volume de titres souverains. Cette situation repose en effet sur une dangereuse ambiguïté : ces titres sont censés conforter les bilans des banques, mais ils peuvent imposer – sauf à les conserver jusqu’à maturité – d’importantes dépréciations de leurs titres en cas de crise sur le marché obligataire se traduisant par une hausse des taux et une baisse corrélative de leur valeur. Quand … Lire la suite

LA GRÈCE N'EST PAS UN FRUIT POURRI… par François Leclerc

Billet invité.

L’issue du bras de fer qui se poursuit en Grèce reste toujours incertaine et l’indécision semble appelée à durer les deux prochaines semaines. « Nous cherchons un compromis honnête avec nos partenaires. Mais ne vous attendez pas à ce que nous signions une reddition sans condition. C’est pourquoi nous sommes attaqués sans pitié, mais c’est la raison pour laquelle la société nous soutient », a déclaré lundi dernier Alexis Tsipras devant le Parlement.

Il a précisé : « notre priorité est le renforcement de l’économie réelle avec des investissements qui vont tonifier la croissance avec la participation du … Lire la suite

À L’ENTRÉE DES TERRITOIRES INCONNUS, LES TAUX NÉGATIFS… par François Leclerc

Billet invité.

Les taux négatifs de la dette souveraine n’ont pas fini de faire parler d’eux. Pointant du doigt leur apparition et leur développement, la Banque des règlements internationaux (BRI) s’inquiète de leurs conséquences sur le monde financier, l’économie réelle et la situation politique et sociale. Tout en se défendant de mettre en cause la BCE qui en est à l’origine, Wolfgang Schäuble y voit de son côté la source « d’énormes problèmes », sans toutefois les identifier.

Le phénomène a pris une grande ampleur dans la zone euro, dont le stock de la dette souveraine à plus d’un an … Lire la suite

ILS NE VONT PAS S’EN TIRER À SI BON COMPTE, par François Leclerc

Billet invité.

Lorsqu’elle a éclaté, la crise a été marquée par un déni majeur dont l’on continue à payer les effets, et un autre s’est depuis institué. Soi-disant, les banques ne connaissaient qu’une crise de liquidité – et non de solvabilité – et les gardiens du Temple s’en tiennent aujourd’hui mordicus à la fiction de la soutenabilité de la dette, tandis que les banques centrales continuent de lutter pour stabiliser un système financier sous-assistance.

La Grèce illustre de manière particulièrement criante que cela n’est pas le cas, et cela va être l’enjeu du nouveau round de négociations, si celui qui … Lire la suite