Le temps long et les idées courtes

Il va falloir « vivre avec le virus sur le temps long » reconnait enfin le Premier ministre français Jean Castex devant l’évidence. Il s’abrite désormais derrière la perspective d’une vaccination sans succomber à ses sirènes, les effets d’annonce relativisant les succès obtenus, une fois expliquées leurs limites pratiques (la conservation à -70 degrés) et les inconnues qui subsistent à leur égard.

L’imagination est au pouvoir, disait-on

L’État est le dernier recours, c’est sans discussion ! Il l’est quand il devient vital de différer, prêter ou donner. Il l’est lorsqu’il préserve l’emploi ou quand il compense les pertes de chiffre d’affaires des entreprises et les chutes de revenu des particuliers. Son intervention pourra si nécessaire s’élargir. Quand la crise survient, l’État est une garantie tous risques. Les arbitrages ne sont plus confiés au marché qui n’est plus déifié. Il en découle bien des conséquences.

Blague courte mais hilarante : démocratie représentative !

Dans le monde des bisounours (ou de la Matrice suivant vos références), le président de la République veille au respect de la Constitution qui donne au Premier ministre la direction du gouvernement, lui-même placé sous le contrôle de l’Assemblée nationale.

Dans la vraie vie, le président de la République veille au respect des volontés de l’oligarchie économico-financière, aidé de son secrétaire Premier ministre et des petites mains des autres ministères, aux fins d’enregistrement par l’Assemblée nationale des quatre voluptés de ladite oligarchie.