L’INDIGESTION AU RISQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Que se passe-t-il donc dans ce monde financier qui a recommencé à prospérer et arrêté de faire parler de lui ? Ce silence est-il d’ailleurs un bon signe, la mare aux canards ayant continué à se remplir, les banques centrales ayant massivement déversé de nouvelles liquidités ? Le resserrement de la politique de la Fed, qui fait les manchettes, consiste seulement à fermer leur robinet, mais pas à commencer à les assécher.

Les conditions sont favorables, est-il largement admis, pour que de nouvelles bulles financières apparaissent, et de doctes débats agitent en conséquence le monde financier : « … Lire la suite

Espirito Santo : SAUVER LES APPARENCES ! par François Leclerc

Billet invité.

Une hypothèse de sauvetage de la Banque BES prend corps, qui pourrait être annoncée dimanche soir, in extremis avant l’ouverture de la bourse du lendemain. Selon TVI et SIC, deux chaînes de télévision commerciale, l’État se préparerait à rentrer au capital de la banque malgré les affirmations réitérées du premier ministre qui l’excluait.

Afin d’éviter à tout prix une nationalisation ne cadrant pas avec le credo libéral de l’équipe au pouvoir, une formule combinant l’apport de fonds et la souscription à une émission d’obligations contingentes par la banque tiendrait la corde. Elle permettrait de recapitaliser convenablement la banque, … Lire la suite

Le trop plein de liquidités : CE REMÈDE QUI CONDAMNE LE MALADE, par François Leclerc

Billet invité

Jamais les marchés financiers n’ont été scrutés avec une telle attention, forts de la conviction – implicitement admise et parfois théorisée – que des rebondissements de la crise en cours sont inévitables. Mais où, quand et comment cela va-t-il survenir ? La faible volatilité (ampleur des variations des cours) enregistrée sur les marchés interroge d’ailleurs des analystes, qui la compare au calme qui précède la tempête.

Des signes manifestes de surchauffe sont décelés et soupesés et le coupable n’est pas difficile à trouver : l’appétit au risque est revenu et les liquidités à très faible taux continuent d’être … Lire la suite

LES ALCHIMISTES DE LA FINANCE BANCAIRE, par François Leclerc

Billet invité

Tirant la leçon qu’elles avaient pris trop de risques, les alchimistes de la finance s’ingénient à ce que les banques en soient dorénavant prémunies. Non pas en les empêchant d’en prendre, mais en le faisant supporter par d’autres.

La réanimation du marché européen des Asset-Backed Securities (ABS) en fournit l’occasion rêvée. Il est annoncé que la BCE et la Banque d’Angleterre joindront leurs forces pour venir en renfort de celles de la Commission, à l’occasion de la tenue de la réunion annuelle du FMI à Washington de cette semaine. La relance de la titrisation pourrait s’appuyer sur une … Lire la suite

L'actualité de demain : APRÈS LES BANQUES ZOMBIES, VOICI LES OBLIGATIONS MUTANTES… par François Leclerc

Billet invité.

A point nommé, une avalanche de CoCos est prévue en 2014. Selon le Financial Times, jusqu’à 30 milliards d’euros de ces obligations d’un type très particulier pourraient être émis l’année prochaine par les banques européennes, afin de répondre aux exigences réglementaires de renforcement de leurs fonds propres. Le mouvement s’est déjà engagé et prend de l’ampleur, les émissions se multipliant, recensées par la Banque des règlements internationaux (BRI) et la société Dialogic.

Afin d’y parvenir, il est choisi par les banques non pas d’augmenter leur capital, mais d’utiliser un moyen qui ne sera paradoxal que pour les méconnaisseurs … Lire la suite

L'actualité de demain : LA MAGIE DES CoCos VA-T-ELLE OPÉRER ? par François Leclerc

Billet invité.

Une rencontre du 3ème type entre les investisseurs et les banques va-t-elle avoir lieu, afin de combler les trous géants des bilans bancaires en respectant un effet de levier quantifié à 3% de fonds propres par rapport au volume des actifs ? Sous le regard circonspect des régulateurs, les CoCos entrent en scène à petits pas.

La réduction de la taille des bilans ne pouvant à elle seule répondre aux nécessités réglementaires, l’estimation des montants qui vont devoir être levés par les banques européennes sur le marché naissant des CoCos (obligations convertibles contingentes) varie de 400 à 1.000 … Lire la suite

L'actualité de demain : ILS BALAYENT À NOUVEAU LES MIETTES SOUS LE TAPIS… par François Leclerc

Billet invité.

En abandonnant leur projet d’union bancaire pour une pâle copie, à l’instigation du gouvernement allemand, les dirigeants européens confirment leur choix du début de la crise : ils préfèrent ignorer que le système bancaire européen a besoin d’être recapitalisé entre 500 et 1.000 milliards d’euros, selon les estimations qui circulent, plutôt que de mettre en place un dispositif permettant d’y faire face, ne sachant pas où cela les entrainerait. Car c’est bien de cela qu’il s’agit et non pas d’un hypothétique accident de parcours.

Les faits entre-temps ont tranché : les banques ne parviennent pas plus que les … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN PLAN A’ VIRTUEL, par François Leclerc

Billet invité

Pour ceux qui ne veulent voir dans la responsabilité de la crise que la construction imparfaite de l’euro, les nouvelles en provenance du Royaume-Uni devraient être passablement perturbantes, puisque le pays ne fait pas partie de la zone euro. À leur sujet, on pense à la singulière explication que vient de délivrer Mario Draghi : « À l’origine, il y avait une rupture de confiance dans la zone euro entre les pays qui respectaient toujours, ou la plupart du temps, la sagesse budgétaire, et les pays qui ne le faisaient pas. Ces deux dernières années, il s’est agi … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES PLUMEAUX ET LE MARTEAU, par François Leclerc

Billet invité.

Au lieu de se faire toute petite, la finance spéculative fait à nouveau abondamment parler d’elle, rappelant les bonnes résolutions d’origine restées lettre morte.

En Espagne, l’opération vérité que tente le gouvernement pour faire le ménage dans les banques n’est pas crédible à force d’avoir trop tardé. Mais rester les bras croisés n’est plus possible. Elle rejaillit déjà sur le marché de la dette souveraine, car on ne voit pas comment l’Etat pourra éviter d’être mis à contribution, si le futur Mécanisme européen de stabilité ne les recapitalise pas directement. Sans même parler du financement ultérieur des bad Lire la suite

L'actualité de la crise : DESSOUS DES CARTES, par François Leclerc

Billet invité

A quoi tiennent parfois les choses ! L’avenir de l’Europe et de l’euro est désormais prisonnier des péripéties de la vie politique allemande, au fil des élections régionales qui se succèdent et que la coalition au pouvoir semble continuer à devoir perdre.

L’intelligence de la crise de la dette européenne et de sa solution se résumant pour Berlin à l’impérieuse nécessité de réduire par tous les moyens les déficits publics, il en découle deux conséquences qui éclairent les épisodes en cours, le gouvernement étant dans l’obligation d’être exemplaire sur ce terrain.