À son tour l’Allemagne entre dans la danse

Où va-t-on si l’Allemagne entre à son tour dans une période d’instabilité politique ? Angela Merkel a annoncé son départ pour la fin de la législature et Andrea Nahles a quitté la présidence du SPD et la vie politique. Et Annegret Kramp-Karrenbauer, désormais à la tête de la CDU,  est loin de faire l’unanimité. La greffe n’a pas pris comme espéré. Il en ressort que l’édifice actuel est fragilisé.

« Germany First ! »

La succession d’Angela Merkel est ouverte depuis qu’elle a annoncé que son mandat sera le dernier. Elle a préféré prendre les devants et préparé son retrait de la politique après 13 années d’exercice du pouvoir, sans toutefois avoir la garantie de rester en poste jusqu’en 2021. Aucun des deux partis de la Grande coalition, le CDU et le SPD, n’a intérêt à précipiter une crise au risque d’être conduit devant les électeurs. Mais les turbulences en son sein, qui ne vont pas cesser pour autant, sont porteuses de sérieux impondérables.

La dynamique allemande qui participe du démantèlement de l’Europe

Rien, tout au contraire, n’annonce un déblocage de la politique budgétaire européenne dans les temps à venir. Et les autorités allemandes entrainent leur pays tout entier dans des dogmes devenus des diktats. L’Europe doit selon elles opérer son désendettement à la force du poignet, pays par pays, en prenant l’Allemagne pour exemple, on connait la chanson. Quand bien même son modèle reposant sur l’exportation est menacé par Donald Trump et qu’en tout état de cause tout le monde ne peut pas être exportateur net à la fois.