L’Allemagne retrouve ses vieux démons

La journée devrait être marquée par le début des auditions au Bundestag à propos de « l’affaire Wirecard » et la situation délicate dans laquelle se trouvent plusieurs membres du gouvernement ainsi que la chancelière elle-même. Comment n’avaient-ils pas entendu les multiples signaux d’alarme ? comment avaient-ils permis la sous-traitance par un organisme privé de la surveillance financière ? Les évènements en ont décidé autrement.

Rien ne va plus en Thuringe ni ailleurs

Après le SPD, c’est au tour de la CDU de connaître une crise. Elle a été ouverte suite à l’alliance électorale contractée avec l’AfD dans le Land de Thuringe, avant d’être précipitamment dénouée devant le tollé qu’elle a suscité. Puis elle a rebondi, les dirigeants locaux de la CDU locale ayant changé leur fusil d’épaule pour soutenir provisoirement un gouvernement régional minoritaire ayant à sa tête un membre de Die Linke. En résumé, tout sauf de nouvelles élections immédiates, dont ils ne peuvent rien attendre. Coup sur coup, la CDU a été secouée.

L’INSTABILITÉ POLITIQUE ALLEMANDE, UNE NOUVELLE DONNE ? Par François Leclerc

Billet invité.

L’optimisme ne règne pas dans les sphères politiques allemandes, en dépit d’une situation économique en soi favorable. Les excédents commerciaux 2017 vont dépasser les 250 milliards d’euros de l’année passée, l’équilibre budgétaire ayant été atteint depuis 2014, les marges financières dont le futur gouvernement dispose sont substantielles, mais la coalition Jamaïque qui devrait hériter de cette situation ne prend toujours pas corps.