FUKUSHIMA : COMBIEN DE TCHERNOBYL(S) ? par François Leclerc

Billet invité.

L’estimation des rejets radioactifs résultant de la catastrophe de Fukushima est un enjeu tout aussi important que l’analyse des évènements qui sont intervenus – ou pourraient le faire – sur le site de la centrale. En dépit d’une communication qui se veut foisonnante ayant pour origine de nombreuses autorités japonaises et internationales, elle soulève de nombreuses interrogations.

Une nouvelle unité de mesure des rejets radioactifs est née, qui fait désormais référence pour le grand public : le Tchernobyl. On parle désormais en pourcentage de ceux que Tchernobyl a suscité, dans l’intention apaisante de démontrer qu’elle est bien … Lire la suite

DÉBUT D'INVENTAIRE A FUKUSHIMA, par François Leclerc

Billet invité.

L’heure est à des découvertes peu encourageantes et à une première révélation tardive de Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima-daiichi. Il vient seulement de révéler où avait été mesuré en novembre dernier un important niveau de radioactivité de 1,6 Sv/h dans le réacteur n°3. C’était aux abords immédiats d’un sas de quatre mètres de hauteur qui permet d’accéder avec des machines à l’intérieur de l’enceinte de confinement de deux mètres d’épaisseur lors des opérations de maintenance. Depuis, un robot muni d’une caméra a pu observer que la porte de béton pesant environ 70 tonnes ne l’obturait plus … Lire la suite

Fukushima : LES JAPONAIS EN RÉSISTANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Arborant un air entendu qui ne souffre pas la contradiction, il n’est pas rare de rencontrer des connaisseurs qui d’un trait définitif expédient un peuple dont ils ont fait le tour : les uns sont ceci, les autres sont cela… C’est ainsi et pour toujours. Pour les Japonais, c’est du même tabac : ils sont voués à accepter passivement leur sort, en vertu de leur nature profonde.

Cela prend pourtant dans l’immédiat un autre chemin. La remise en marche du parc nucléaire japonais – seule une centrale est encore active jusqu’au 5 mai prochain sur les 54 qui … Lire la suite

STABILISATION TRÈS PRÉCAIRE A FUKUSHIMA, par François Leclerc

Billet invité

La catastrophe de Fukushima entrée dans sa deuxième année, il se confirme que la centrale reste vulnérable aux événements climatiques et sismiques, dans un pays où ils sont nombreux et violents. En premier lieu parce que ses installations ont déjà été très éprouvées, aux dommages impressionnants visibles pouvant s’ajouter d’autres qui ne sont pas apparents et affectent les structures. En second parce que les installations de secours, improvisées, se révèlent fragiles. Notamment les très nombreux tuyaux assurant la circulation de l’eau de refroidissement des réacteurs et des piscines. Or, ce provisoire est destiné à durer de très nombreuses … Lire la suite

Fukushima, cauchemar éveillé et sans fin, par François Leclerc

Billet invité

Fondées ou non, les alertes se succèdent à Fukushima. Le réacteur n°3 est toujours pestiféré – en raison du niveau élevé de radiations qu’il dégage – et l’intégrité du bâtiment du réacteur n°4, où se trouve une piscine remplie de combustible, sujet d’inquiétude. La température de l’eau, puis des gaz, à l’intérieur du réacteur n°2 fait penser que le faussement dénommé – parce que rassurant – arrêt à froid n’est pas maintenu, sans que cela soit établi.

La communication de Tepco rencontre un scepticisme grandissant. D’autant qu’elle évite soigneusement d’aborder certains sujets, notamment la redoutable question des coriums … Lire la suite

FUKUSHIMA : LES CONDUITES DE SECRET DE L'ÉLECTRONUCLÉAIRE, par François Leclerc

Billet invité

Il n’existe aucune trace des réunions des cinq différentes commissions gouvernementales qui ont géré la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Ni comptes-rendus, ni minutes, ni enregistrements des débats et des décisions ! Un black-out qui ne pourrait pas être mieux nommé, s’agissant de l’industrie électronucléaire.

Venant d’être reconnue, cette lacune fait obstacle à la reconstitution des événements et à l’analyse de la catastrophe ainsi que des réponses qui lui ont été ou non apportées. Elle participe à un ensemble de révélations qui s’accumulent et concourent à mettre en évidence l’état d’impréparation et de manquement des acteurs et … Lire la suite

L'OMBRE DE FUKUSHIMA S'ALLONGE, par François Leclerc

Billet invité

Le bilan est sans nuance : il ne reste plus que cinq réacteurs nucléaires en activité sur les 54 du parc japonais. Quatre unités supplémentaires doivent être stoppées d’ici mai prochain, la totalité d’entre elles pourrait même être arrêtée l’été prochain, période de pic de la consommation en raison de la climatisation des locaux et habitations.

Les autorités japonaises reconnaissent ne pas avoir de plan de remise en service des réacteurs, stoppés par précaution ou par des opérations de maintenance. Car leur redémarrage est soumis à la réalisation préalable de tests de résistance et doit être approuvé par … Lire la suite

Fukushima : L’ÉCHELLE FINANCIÈRE DU NUCLÉAIRE, par François Leclerc

Billet invité

Les échelles de l’industrie électro-nucléaire sont multiples.

Quarante ans sont ainsi prévus pour les opérations de démantèlement de la centrale de Fukushima-Daiichi, puisqu’il fallait bien annoncer un calendrier. Celui-ci est donné sans garantie, étant donné les inconnues et défis titanesques de l’opération, tandis qu’une autre échelle se révèle progressivement : celle des coûts financiers de la catastrophe.

Tepco, l’opérateur privé de la centrale, va devoir non seulement assumer les coûts de ce démantèlement, mais également ceux du dédommagement des victimes et de la compensation par d’autres moyens de l’arrêt de la quasi intégralité de ses réacteurs nucléaires.

Dans … Lire la suite

FUKUSHIMA : l’échelle du temps nucléaire, par François Leclerc

Billet invité

Quarante ans seront nécessaires pour démanteler la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, vient d’estimer le ministre de l’environnement japonais, Goshi Honoso.

Le respect de cette échéance est toutefois suspendu à la conception et au développement prioritaires de robots permettant de savoir ce qu’il en est effectivement de l’état du combustible nucléaire, car il n’existe pas d’engins capables de réaliser ces observations dans des conditions si extrêmes. Rigoureusement inaccessible et même inobservable, celui-ci est d’après des simulations informatiques supposé reposer sur une semelle de béton, en dessous de la cuve percée du réacteur, dont l’état est lui-même une inconnue.

CES MURAILLES DRESSÉES POUR PROTÉGER DES INTÉRÊTS, par François Leclerc

Billet invité

La disparition in extremis d’une phrase concernant la reconversion de la filière du Mox (un combustible nucléaire) dans un accord électoral signé entre les Verts et le PS, soumis à la ratification du Bureau national des socialistes, éclaire l’avenir sous un très mauvais jour. Les petites phrases des responsables politiques étaient jusqu’à maintenant destinées à être reproduites par les médias, leur sort est-il désormais d’être escamotées ?

Faut-il se rappeler la catastrophe de Fukushima et l’angoisse qui a prévalu au sein du gouvernement et des cercles de l’industrie nucléaire en France, lorsqu’il a été connu que le réacteur … Lire la suite